Cours les communes aux conditions physiques et humaines identiques, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Représentations sociales et identité des deux communes
L‟organisation administrative, infrastructurelle et démographique de ces deux communes en déduit le rôle du chef-lieu et le fonctionnement de chacune d‟elles. Il s‟agit de la dépendance administrative et économique qui peut démarquer une localité des autres.
Commune de Mitsamiouli, dynamique et prometteuse
Mitsamiouli était figurait les villes du pays où l‟administration coloniale avait installé des communes pilotes dès les années 1960, en ayant permis d‟y bénéficier les premiers services déconcentrés au niveau de la région, dans la ville de Mitsamiouli, chef-lieu du canton Mitsamihouli-Mboude. Ce fut le résultat des premiers services déconcentrés, une organisation administrative qui permet pour la première fois, de contrôler le territoire et la population qui y vivait. Cette présence de l‟Etat central par le système de la déconcentration ne remit pas en cause la dynamique des localités en s‟octroyant leurs propres organisations en matière de développement communautaire. Une politique de déconcentration fut mise en place après l‟indépendance jusqu‟en 2000, pour tenter une autre voulue par les autorités de la Grande Comore. Cette dernière permit de créer une commune regroupant cinq localités dont Hadawa, Memboimboini, Mitsamiouli, Nkourani et Fassi. Malgré l‟engagement affiché par certains, le projet n‟aboutit pas aux résultats escomptés. En effet, des commissions étaient mises en place essentiellement pour étudier minutieusement la possibilité de créer des communes capables de répondre aux attentes de la population. Une loi sur la décentralisation promulguée en 2011sur l‟organisation territoriale de l‟Union des Comores aux services des communes. Le nouveau texte instaura de nouvelles dispositions en matière d‟organisation territoriale et fixa un nouveau découpage territorial rendant Mitsamiouli parmi les 28 communes de la Grande Comore composée de six localités avec Ndzaouze. Elle est administrée par des élus depuis les scrutins du 22 février 2015.
Carte n° 2: Répartition de la population et des infrastructures administratives dans la commune de Mitsamiouli
Source : BD Comores, arrangé par l‟auteur
Cette carte précédente constitue l‟ensemble des localités, de leurs populations et des infrastructures administratives de la commune de Mitsamiouli. Elle localise la préfecture, la mairie, la gendarmerie et l‟état civil. Les infrastructures sont groupées dans la ville de Mitsamiouli. La population de la commune du même nom est inégalement répartie et concentrée dans deux principales localités : les villes de Mitsamiouli et de Ndzaouze. Cette inégalité peut s‟expliquer par l‟exode de la population d‟ailleurs vers la ville de Mitsamiouli où se concentrent les activités sociales et économiques communales et presque de toute la région. Un exode facilité par le fait que les habitants des autres localités de la commune ont souvent des liens de parenté en ville.
Dans le cadre général de la loi no 11-005/AU portant sur la décentralisation, l‟organisation territoriale repose sur deux organes essentiels : un organe délibérant, le Conseil communal et un autre exécutif qui est le maire ou, plus précisément, le bureau communal. Dans l‟année, le conseil communal réalise quatre sessions ordinaires dont une session pour voter le budget primitif de l‟exercice à venir ; une deuxième pour examiner les comptes administratifs, de gestion et pour voter le budget additionnel ; une troisième pour adopter, modifier et évaluer le plan de développement de la commune, et une dernière session pour discuter du rapport d‟activités annuel de la commune. Une réunion extraordinaire réunissant soit le bureau communal au moins une fois par mois, soit l‟ensemble des conseillers avec un taux de présence d‟au moins de 50 % pour traiter les autres points avec la majorité par consensus fait l‟objet d‟un procès-verbal archivé au sein de la mairie.
Cette organisation dictée par la loi no 11-005/AU est majoritairement respectée. Certes, des difficultés se présentent souvent quant à la session du vote du budget primitif qui peut, toutefois, ne pas respecter le calendrier communal à l‟attente de la dotation du fonds de l‟Etat auprès des communes. La subvention de l‟Etat auprès de ces dernières reste le fonds formel et de très grande importance pour le fonctionnement communal malgré ses irrégularités. Le fonctionnement organisationnel de cette commune va être très explicité dans le chapitre trois de la partie suivante.
Figure n° 1: Organigramme de la commune de Mitsamiouli
Cet organigramme synthétise le personnel travaillant dans la mairie. Un ensemble de commissions constituées des conseillers municipaux s‟organise autour de différents domaines de fonctionnement des activités de la commune. Il s‟agit d‟un département d‟environnement, d‟éducation et des finances sous la direction des adjoints au maire. Le fonctionnement cet organigramme est respecté dans la mesure où la commune est accompagnée de l‟ONG Maeecha, qui travaille principalement dans l‟éducation et qui s‟est lancée aujourd‟hui dans le développement local. Cet accompagnement est le pôle du fonctionnement de l‟ensemble de l‟administration de la commune de Mitsamiouli.
Itsahidi, une commune sous les poids tradi-coutumiers
Définie comme l‟un des points d‟ancrage de l‟histoire des Comores et l’un de leurs pôles les plus puissants à l’époque des sultanats comoriens, la région se distingua des autres par son statut de capitale royale située dans la ville de Foumbouni. Cette dernière fut désignée comme chef-lieu de la région de Mbadjini. Jusqu‟en 2011 avec la promulgation de la nouvelle loi sur l‟organisation territoriale de l‟Union des Comores aux services des communes, des nouvelles dispositions en matière d‟organisation territoriale découpent la région de Mbadjini en deux Préfecture de cinq communes : Préfecture de Mbadjini-Est (communes d‟Itsahidi, de Domba, de Pimba) et Préfecture de Mbadjini-Ouest (communes de Nioumagama, de Ngouengoe). La commune d‟Itsahidi, compte onze localités, à savoir : Foumbouni, Koimbani, Malé, Midjendjeni, Ourovéni, Ndzouani, Chindini, Simamboini, Dzahadjou, Mohoro et Nyoumadzaha-Mvoumbari.