Comment permettre l’utilisation des lois d’évolution via un logiciel

Comment permettre l’utilisation des lois d’évolution via un logiciel

À travers l’état de l’art présenté précédemment, nous avons observé les différentes méthodes d’innovation utilisées en entreprise. Nous les avons comparées sur la base du degré de nouveauté des solutions qu’elles sont en mesure d’apporter. Nous avons ainsi constaté que la théorie TRIZ permet de générer des idées de solutions atteignant les plus hauts niveaux d’inventivité. Ce qui nous a conduit à fonder notre modèle sur cette théorie. La poursuite de nos recherches bibliographiques nous a amenés à constater que TRIZ a inspiré le développement de nombreux logiciels. La plupart d’entre eux n’ont pas intégré de façon satisfaisante l’utilisation des lois d’évolution. Outil qui selon nous représente un potentiel important pour l’innovation. Nous allons tenter de proposer une démarche permettant l’application de cet outil. Nous allons à travers ce chapitre énoncer la problématique se rapportant à ce constat, puis émettre les hypothèses nous permettant d’y remédier RIZ repose sur des outils destinés à la résolution de problèmes inventifs et à l’étude d’évolution des systèmes. Lors de l’étude de cette théorie, nous nous sommes aperçu que très peu de travaux de recherche ont été consacrés à l’utilisation des lois d’évolution. Ces dernières orientent l’évolution des systèmes. Elles permettent l’identification des pistes de solution à suivre dans la conception innovante. Nous pensons que les potentialités de ces lois n’ont pas été suffisamment explorées dans l’identification des tendances d’évolution des systèmes techniques. Le manque de développement de l’utilisation des lois d’évolution constitue en soi une potentialité de TRIZ en moins dans les stratégies d’innovation des entreprises. Ces dernières cherchent aujourd’hui à avoir en main des outils qui les aident à identifier les tendances d’évolution de leurs produits. La demande est somme toute légitime, l’idée d’y répondre est cependant mal soutenue par les pratiques et les méthodes de conception routinières et inventives actuelles. Les nouvelles stratégies d’innovation doivent s’inscrire désormais dans des démarches de prévision des tendances vers lesquelles leurs produits vont être portés en vertu des dispositions des lois des systèmes techniques. Altshuller disait « l’inventivité est liée à l’évolution de la technique, et cette dernière évolue selon les lois précises » [Altshuller and Shapiro 1956]. La démarche méthodique, permettant de faire évoluer un système selon ces lois se doit d’être mise au point. L’enjeu est ici doublement stratégique, d’abord, innover de façon prédictible mais aussi innover au moment opportun. L’objectif de nos travaux de recherche est de concevoir un modèle d’utilisation des lois d’évolution qui peut être implémenté dans un logiciel. Ce dernier 90 sera destiné aux équipes de recherche et développement, et aura pour principale fonctionnalité l’identification des pistes de solutions à suivre pour l’évolution des produits. Ainsi peut-on dégager la problématique suivante : Comment modéliser l’utilisation des lois d’évolution dans une perspective d’innovation systématique ? « ‘ ,    Pour répondre à cette problématique nous posons les hypothèses suivantes, qui caractérisent les fonctions du modèle d’application des lois. Ces hypothèses représentent les conditions de satisfaction exprimées par les lois d’évolution de TRIZ. Première hypothèse : Il est possible de proposer un protocole de découpage fonctionnel d’un système permettant d’identifier ses quatre parties, telles que le préconise la loi n°1. Cette hypothèse a pour but d’intégrer au modèle une fonction permettant à l’utilisateur d’identifier les éléments fondamentaux du système technique, pour satisfaire aux conditions de la loi d’évolution numéro 1. Cette loi dispose que tout système technique est composé des quatre éléments suivants : une entité motrice, une entité de transmission, une entité de travail et une entité de contrôle. Il est nécessaire de déterminer précisément chaque élément du système et l’interaction existante entre eux pour permettre l’application des autres lois. Ce qui explique que l’application de la loi 1 constitue un préalable à l’application des autres lois.

Deuxième hypothèse 

Il est possible de proposer une démarche algorithmique permettant d’identifier les verrous majeurs de l’évolution des systèmes. Le but de cette hypothèse est de permettre à l’utilisateur de repérer les lacunes et points faibles du système qui ne satisfont pas aux conditions énoncées par les lois statiques, puis de les proposer à l’amélioration afin de permettre l’évolution du système. Troisième hypothèse : il est possible de quantifier le niveau d’idéalité de chaque élément du système pour lui attribuer un ordre d’évolution en fonction de son niveau d’idéalité. Dans un premier temps, cette hypothèse permet à l’utilisateur de calculer le niveau d’idéalité de chaque élément du système. La formule d’idéalité proposée par Altshuller va permettre de réaliser cette quantification. Dans un second temps, elle permet également d’attribuer un ordre de priorité selon lequel les éléments du système doivent évoluer en fonction des niveaux d’idéalité. Ce qui se traduit, en pratique par un ordre d’intervention sur les éléments du système dans le but de les améliorer pour satisfaire aux conditions des lois d’évolution 4 et 5.

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