Comment fonctionnent les systèmes de suivi du regard ?

COMMENT ADAPTER LA CARTE A CHAQUE UTILISATEUR

Le document ci-dessous décrit les nombreuses étapes existantes permettant la prise de décision de la part d’un acteur. À l’initiative se trouve toujours un individu (the decision maker) qui en réalisant un diagnostic territorial (spatial decision problem) dégage des enjeux auxquels il doit répondre. L’évaluation des alternatives s’offrant à lui apparait alors comme primordiale. La cartographie (cartographic display) devient alors un outil essentiel permettant de représenter à l’aide de données (map data) le problème et les différentes solutions. « the relationships between the independent, intervening and dependent variables illustrate the importance of the decision maker and the cartographic display in the decision making process. […]. Cartographic  Les données géographiques représentent pour les acteurs de la gestion de crise un élément essentiel pour autant qu’ils les comprennent. Nous avons vu (cf la partie 2) qu’à l’heure actuelle les cartes étaient réalisées par des spécialistes sans prise en compte du destinataire. Or, les différences entre individus, tant sur le plan physiologique que psychologique, ne peuvent pas être écartées. Plusieurs auteurs se sont penchés sur les liens existants entre cartographie et compréhension de celle-ci (Leroi E., Cauvin C., Veyrey Y., Serrhini K., etc.) et ont conclu qu’il était nécessaire de prendre en compte le destinataire lors de la création de la carte.

Comment fonctionnent les systèmes de suivi du regard ?  sont les deux questions auxquelles va tenter de répondre cette partie. L’oculométrie « regroupe un ensemble de techniques permettant d’enregistrer les mouvements oculaires. Les oculomètres les plus courants analysent des images de l’œil capturées par une caméra, souvent en lumière infrarouge, pour calculer la direction du traitement d’image » : une caméra filme le visage de l’utilisateur et un logiciel spécialisé dans la reconnaissance visuelle se charge d’identifier la position de l’œil. Cette méthode présente l’avantage de ne nécessiter que le minimum d’équipement à savoir une caméra et un ordinateur suffisent. La limite de ce type d’appareillage est sa précision relativement médiocre, du fait d’une grande sensibilité aux perturbations.  La méthode est basée sur l’utilisation de lentilles magnétiques portées par l’utilisateur. Chaque mouvement de l’œil entraîne alors des modifications du champ magnétique extérieur. Ces variations sont enregistrées par des capteurs disposés de part et d’autre des yeux et permettent donc de définir précisément la position et les mouvements. Cette méthode a pour avantage d’être extrêmement précise. Par contre, l’équipement requis est particulièrement coûteux.  La méthode dite par « réflexion cornéenne » : on éclaire l’œil de la personne testée avec une source de lumière et on le filme le reflet de sa pupille avec une caméra. On observe alors deux grandes familles de reflets sur l’œil. Des reflets fixes dus à la réflexion de la lumière sur la cornée, et des reflets mobiles dus à la réflexion de la lumière sur la pupille. La position relative des deux familles de reflets donne l’information sur la position de l’œil. Cette méthode requiert un équipement moins conséquent que la méthode précédente et a comme avantage d’être à la fois précise et moins sensible aux perturbations extérieures.

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L’appareil que nous avons utilisé au sein du centre l’hospitalier Universitaire de Bretonneau de la ville de Tours est basé sur le principe de réflexion cornéenne. Cet appareil utilise le principe de Hirschberg (position du reflet cornéen par rapport au centre de la pupille)95 et permets de mesurer la direction du regard indépendamment des mouvements de tête. Il s’agit d’un système d’utilisation simple et peu intrusif pour la personne testée. En effet, il n’y a aucun instrument porté directement par l’utilisateur mais ce dernier s’installe sur une mentonnière afin que la tête reste immobile pendant l’expérimentation. Le reflet de la pupille est détecté par une caméra et à partir des variations d’intensité de ce reflet, un logiciel d’analyse des signaux, intégrant un système de calibrage, fournit des informations spatio-temporelles sur les mouvements du regard. L’équipe d’un laboratoire spécialisé en eye-tracking, SR LABS96, a introduit une série de tests qui, est en capacité de mesurer la capacité de vision et d’attention des personnes. Cette méthode a été utilisée dans une étude préliminaire sur un échantillon de sapeurs- pompiers et d’étudiants universitaires. L’enregistrement des mouvements oculaires permet en effet d’évaluer le fonctionnement du système visuel et perceptif, mais aussi l’efficacité et la qualité des processus d’attention et les fonctions d’exécution. Il est alors question de savoir quelle stratégie visuelle est utilisée dans l’exécution de tâches dites « réflexes ». Cette étude est particulièrement intéressante pour des profils professionnels « à haut risque » comme les sapeurs-pompiers car ceux-ci sont soumis à des opérations qui requièrent de hauts niveaux d’attention malgré une condition constante de danger. Les décisions doivent être rapides et précises avec une marge d’erreur est minime dans un contexte de stress élevé. Lors de cette étude plusieurs éléments sont testés :.

 

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