Collecte, conservation et transformation des échantillons de farine de poisson

Collecte, conservation et transformation des échantillons de farine de poisson

Présentation du site de travail

Le travail s’est effectué au Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition Animales (LANA) du Service de Zootechnie-Alimentation à l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EIMSV) de Dakar. Le LANA est un laboratoire de recherche et d’analyses des aliments de bétail et des produits animaux. Disposant d’un équipement assez moderne, il applique des méthodes d’analyses réglementaires et conformes aux normes internationales afin de répondre aux exigences de la qualité. Ses principales activités comprennent les analyses bromatologiques classiques des aliments (matières premières, fourrages, aliments complets, etc.), des produits d’excrétion et de digestion (lait, urine, matières fécales, etc.), la recherche de toxine, la formulation des rations pour les animaux d’élevage. Le LANA fournit également une assistance technique, un appui-conseil, des formations continues en laboratoire, en matière de formulation des rations et de stratégies d’alimentation des animaux aux acteurs du secteur des productions animales (professionnels d’élevage, unités ou entreprises de production d’aliment bétail, associations de d’éleveurs, etc.).

Matériel et équipements d’étude utilisés

La collecte des échantillons de farine de poisson a été réalisée durant la période de septembre 2012 à février 2013. Ces échantillons collectés sont issus à la fois des unités industrielles et artisanales de fabrication de farine de poisson. Ainsi, sur un total de quatre-vingt-dix-neuf (99) échantillons collectés, soixante-treize (73) sont issus de cinq (5) différentes unités artisanales et vingt-six (26) de trois (3) unités industrielles (Tableau VII). Depuis le lieu de production jusqu’à leur analyse au laboratoire, les échantillons de farines de poisson ont suivi la chaîne de prélèvement classique ci-dessous (Figure 6) visant à respecter les normes garantissant la cohérence des résultats des analyses. Arrivés au laboratoire, les échantillons sont broyés (surtout pour les farines grossières) et pré-séchés pendant 24 heures (notamment les farines trop humides) à une étuve réglée à 60°C. Ils sont par la suite transférés dans des sachets spécifiques ou des pots en plastiques puis conservés au réfrigérateur à 6-8°C pour les différentes analyses. Au plan physique, les échantillons de farine de poisson sont d’aspect, de granulométrie et de couleur variés. Les farines industrielles ont présenté une granulométrie plus fine et une coloration plus claire que les farines artisanales. Elles sont beiges ou brunes et d’odeur légère

Analyses bromatologiques des échantillons de farines de poisson

Afin d’évaluer la valeur nutritionnelle des farines de poisson nous avons effectué sur chaque échantillon des analyses bromatologiques. Pour l’ensemble des analyses chimiques réalisées, des appareils, matériels, de la verrerie, des réactifs et produits chimiques divers et spécifiques ont été minutieusement utilisés. Les méthodes employées pour les différents dosages se réfèrent à celles des normes de l’Association Française pour la Normalisation (AFNOR) pour l’alimentation animale. Les dosages réalisés ont concerné la détermination des taux de matière sèche (MS), de cendres totales ou matières minérales brutes (MM), de protéines brutes ou matières azotées totales (MAT), de matières grasses (MG) et d’éléments minéraux tels le calcium (Ca), le sodium (Na), le potassium (K) et le phosphore (P).I.2.2.1 Dosage de la matière sèche La matière sèche constitue le résidu de matière complètement dépourvu d’eau. Dans un aliment on retrouve l’eau sous deux formes : l’eau libre (facilement évaporable) et l’eau liée par des ponts hydrogènes aux macromolécules, tels que les polysaccharides et les protéines et qui est difficilement évaporable (Salghi, Sd). La détermination de la teneur en matière sèche a été réalisée selon la procédure décrite par AFNOR (1977). Pour cela 2,5 à 5 g de matière ont été pesé dans un creuset en porcelaine dont le poids vide (P0) est connu, à l’aide d’une balance de précision (Figure 7). L’ensemble creuset + matière (P1) est ensuite placé dans une étuve isotherme (Figure 8) réglée à 103°C ±1°C, pour une durée de 4h30 minutes. Une fois le temps écoulé, le creuset est rapidement sorti de l’étuve et est placé dans un dessiccateur sous vide où il est laissé refroidir pendant une heure environ. Il est rapidement pesé (P2) pour éviter qu’il n’absorbe de l’humidité au contact de l’air. La différence de masse de la matière constatée correspond à la perte en eau de l’échantillon de farine pendant le séchage. Le taux de l’humidité est obtenu selon la formule ci-après ce qui permet d’obtenir celui de la matière sèche par déduction.

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(Salghi, Sd). La détermination du taux de matières minérales ou cendres brutes a été faite suivant la procédure AFNOR (1977). La prise d’essai (P1 = 2 à 5 g) mise dans un creuset en porcelaine de poids vide (P0) préalablement relevé est incinérée dans un four à moufle (Figure 9) réglé à 550°C ± 1°C pendant 7 heures environ. Après l’arrêt du chauffage et abaissement de la température du four, le creuset est retiré à l’aide d’une pince et mis au dessiccateur pour refroidissement pendant une heure. Le creuset refroidi et contenant de cendres de couleur variable (Figure 10) est pesé (P2). La perte de matière constatée pendant la calcination correspondant aux matières organiques, la teneur en matières minérales brutes exprimée en % de poids la matière sèche, est déterminée suivant la formule ci-après (P3) : A la différence des glucides et des lipides, les protéines contiennent de l’azote et cette propriété est exploitée pour doser le taux de matières azotées totales dans les produits (Salghi, Sd). La détermination du taux de protéines brutes a été réalisée suivant la méthode de Kejdahl décrite par AFNOR (19977) et comporte trois (3) étapes à savoir: – la minéralisation qui consiste à dégrader la matière par l’attaque de l’acide sulfurique concentrée à chaud en présence d’un catalyseur (sulfate de sélénium). Ainsi la prise d’essai (0,5 à 2 g) est mise dans un tube minéralisateur à laquelle sont rajoutés un comprimé du catalyseur et 20 ml d’acide sulfurique concentré. L’ensemble placé sous une hotte, est monté dans un bloc minéralisateur (figure 11) réglé à 420°C pendant environ 1h 30 mn. Pendant volume (V) d’acide sulfurique écoulé noté, dès l’observation du virage de la solution au rose. La teneur en protéines brutes de la farine analysée est obtenue en multipliant la teneur en azote par le coefficient usuel 6,25 (les protéines contenant 16% d’azote). Sachant qu’1ml d’acide sulfurique (0,1N) écoulé correspond à 1,4008 mg d’azote, le taux de protéines brutes est alors calculé suivant la formule ci-après.

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