Classification du critère type de sol
Analyse multicritère
Le choix des critères
Pour représenter chaque zone en fonction de leur degré de vulnérabilité, nous avons opté pour six facteurs. Pour chaque critère, une qualification du fort au faible les uns par rapport aux autres a été attribuée. Notons qu’un critère peut être déterministe comme le facteur « forme de BV ». Déjà les sous-bassins versants sont déjà allongés, mais c’est en comparant les classes les unes par rapport aux autres que nous sachions de qui est en le plus, ou en est le moins. Cela traduit le principe de l’analyse multicritère hiérarchique.
Critère « Type de sol »
C’est sur les textures (argilo-limono-sableux) des échantillons des sols de Madagascar [9] que nous avons pu classifier la pédologie de la zone d’étude (Tableau 13). Tableau 13: Classification du critère type de sol : Source [21] Très fortement vulnérable fortement vulnérable Moyennement vulnérable Faiblement vulnérable Sols typiques rouges en phase érodée Sols typiques rouges sur roches acides Sols typiques jaune sur rouge sur roches acides Sols hydromorphes Sols ferralitiques lessivés Sols indurés, concrétionnés ou cuirassés jaune/rouge sur roches basiques Sols indurés, concrétionnés ou cuirassés jaune/rouge sur roches acides Sols typiques brunrouge sur roches basiques Sol d’érosion lithique sur basalte ou gabbro Sols d’érosion lithique sur granite Sols humifères des forêts ombrophyle
Critère « Lithologie »
La répartition des lavaka se fait d’autant plus favorable dans des roches acides que dans des roches basiques favorisant : c’est-à-dire sur les migmatites et les lypténites que sur le basalte ou le gabbro dans notre cas. Aussi, de par la foliation, les migmatites et les migmatites granitoïdes sont les plus concernés à cette vulnérabilité à l’érosion hydrique (Tableau 14) [22]. Tableau 14: Classification du critère lithologie Fort Moyen Faible Contraintes : plan d’eau et sédiments Migmatites Gabbros, orthopyroxénites Charnockites Grès, argile kaolinique Migmatites granitoïdes, granites migmatitiques Gneiss, migmatites à amphibole, amphibolite, pyroxénites Ankaratrites Plan d’eau Migmatites, leptynites Alluvion sable Migmatite, quartzites à magnétites
Critère « Pente »
La pente est un critère déterminant pour une érosion hydrique. Plus la pente est grande, plus le ruissellement est privilégié (Tableau.15). Ainsi la classification est la suivante : Lorsque l’inclinaison de la pente augmente, l’énergie cinétique des pluies reste constante mais le transport s’accélère vers le bas car l’énergie cinétique du ruissellement augmente et l’emporte sur l’énergie cinétique des pluies dès que les pentes dépassent 15 % (équivalent à 8,53 en degré) [23]. Après avoir effectué plusieurs classifications, nous avons jugé que les classes de pentes suivantes sont bien adaptées pour l’analyse multicritère car la répartition spatiale des valeurs sont jugée distincte. Tableau 15: Classification du critère pente Très fort Fort Moyen Faible Très faible 30° 15- 30° 5- 15° 2- 5° 0- 2°
Critère « Altitude »
Après l’observation de la carte topographique de la Région Alaotra, l’altitude endessous de 800m représente les plans d’eau, les rizières et les marécages. Les lavaka se situent par occurrence entre 900 et 1250m [22]. Nous avons tenu compte de cela et opté pour une équidistance de 200m distinctive (Tableau.16). Ainsi, nous avons la classification suivante pour l’altitude: Tableau 16: Classification du critère altitude Très fort Fort Moyen Faible 1200- 1577 m 1000- 1200 m 800- 1000 m 702- 800 m
Critère « Occupation de sol »
Il existe trois classes de couvert végétal : celles qui sont présentes toute l’année et qui offrent une bonne protection du sol comme la forêt dense ; celles qui sont toujours présentes, mais offrent moins de protection comme la zone reboisée ; en dernier se présentent les cultures saisonnières qui ne donnent que peu de protection comme la savane. Cette dernière vit et meurt au rythme des saisons. [23]. Les herbes se développent très rapidement pendant la saison humide et meurent pendant la saison sèche soit par le feu, soit par ce qu’elles se dessèchent. (Tableau 17). Tableau 17: Classification du critère Occupation de sol Très protectrice Protectrice Peu protectrice Contraintes Forêt dense Zone reboisée Savane herbeuse Rizière Forêt dégradée Savane arborée Mosaïque de culture Plan d’eau Marécage
Critère « Forme du BV »
Ce critère a été exposé dans la figure 29. Selon l’indice de compacité, et en comparant les formes des sous-bassins versants entre eux, nous retrouvons les formes plus allongées par rapport à aux autres. Voici sa classification (Tableau 18). Tableau 18: Classification du critère forme du BV Très fort Fort Moyen Faible > 3 2,5- 3 2- 2,5 2 <
La classification
Les données proviennent de couches vectorielles et des rasters comme l’indique l’organigramme de la méthodologie (Fig.26), nous avons fait le reclassement selon l’échelle de la priorité sur ArcToolbox. Nous avons appliqué la méthode hiérarchique pour pouvoir classifier tous les critères. La pratique sur Arcgis de la classification des critères est illustrée dans l’annexe 1. Dans le bassin versant d’Alaotra, l’altitude entre 702 à 800 m occupe 31% de la surface totale. En attribuant la qualification de l’altitude moyenne située entre 800 à 1000m, cette zone est très répandue qui recouvre 44%. Puis, l’altitude forte et l’altitude très forte sont respectivement à 21% et 26%. L’altitude est bien répartie surtout le bassin versant. Pour le critère pente, la classe entre 0-2° représente 28% de la surface totale. La pente 2-5° en occupe 16%. La pente moyenne entre 5-15° est à 47% contre la pente forte de 15-30° qui en est à 8%. La pente très forte est minime. Ainsi, le bassin versant d’Alaotra a une pente variant de faible à fort. Voici les cartes des critères d’altitudes (Fig.30) et de pente (Fig.31) qui illustrent ces classifications.