Classification des graphiques selon les sous-disciplines

La part des articles avec graphique(s)

Le diagramme 6 montre le nombre d’articles étudiés par année. Les variations du nombre d’articles d’une année sur l’autre peuvent être dues à un changement du nombre de numéros par an. Avant 1948, la revue comptait 4 numéros par an, ce chiffre étant ensuite passé à 6 – à titre indicatif, car notre étude s’arrête en 1999, mais nous avons constaté que 11 numéros sont parus en 2001 et 12 de 2002 à 2004. Ces variations proviennent également de l’apparition et de la disparition de rubriques, ainsi que la création de débats qui semblent affecter le nombre d’articles normaux publiés. Ce même diagramme montre le nombre d’articles comportant des graphiques. Afin d’étudier des graphiques intentionnels de la part de l’auteur de l’article, ceux qui sont étudiés sont ceux mobilisés dans le texte. Nous excluons ainsi les graphiques illustratifs qui sont ceux ne comportant pas de titre et généralement pas de texte. Le nombre d’articles ainsi observés, entre 1922 et 1999, est de 3 489 ; et le nombre d’articles avec graphique(s) est de 1 056. Il y a ainsi un peu moins d’un tiers des articles (30,27 %) qui comportent un ou plusieurs graphiques. Entre 1922 et 1959, ce sont 17,16 % des articles qui contiennent des graphiques. Entre 1960 et 1999, ce sont 37,59 % d’entre eux.

Le nombre de graphiques étudiés

Afin de mieux comprendre les tendances dans l’utilisation des graphiques, nous nous intéresserons aux grandeurs absolues en commençant par montrer l’évolution du nombre de graphiques. Par graphique, nous considérons des formes graphiques indépendantes visuellement mais qui peuvent comporter un titre commun. Ainsi, lorsque plusieurs diagrammes non imbriqués sont compris sous un même titre, nous avons dénombré l’ensemble de ces diagrammes. Par exemple, sur les diagrammes suivants, nous en avons distingué trois, même s’ils constituent un dispositif visuel unique, à savoir la carte de contrôle.
Nous constatons ainsi qu’il existe une forte augmentation de l’utilisation des graphiques autres que les diagrammes à partir de 1962. Annuellement, ces derniers sont quasiment toujours plus utilisés que les autres formes graphiques indifférenciées. Ainsi, la fin des années 1960 et le début des années 1970 donnent lieu à moins d’articles comportant des diagrammes que d’articles comportant d’autres formes graphiques indifférenciées (diagramme n°8), les diagrammes demeurant néanmoins la forme la plus usitée de graphique (diagramme n°10).

Les données de l’analyse exploratoire

Classification des graphiques selon les sous-disciplines

Afin de classer les graphiques dans une ou plusieurs sous-disciplines, nous nous sommes référés au titre de l’article comme indicateur de son domaine d’appartenance ainsi qu’aux mots clefs indiqués dans Business Source Complete (sous EBSCO). Nous avons ainsi classé chaque graphique selon le domaine d’appartenance de l’article dans lequel il était contenu. Les catégories ont été définies en fonction des grandes disciplines généralement enseignées1 . Nous avons par ailleurs regroupé la finance et le contrôle de gestion dans la mesure où ils sont souvent assimilés à une même vision de l’entreprise (Waring, 1991). A côté des sous-disciplines de la gestion, nous avons défini une catégorie « économie » en raison des références explicites de certains articles de la HBR à la situation économique des Etats-Unis. D’autres catégories, en dehors de la gestion et de l’économie, ont été définies avec l’apparition d’articles en droit, en architecture ou en sociologie, mais ces articles avec graphiques sont suffisamment rares pour que nous puissions les écarter (de 2 à 8 graphiques entre 1922 et 1999 par catégorie).
Globalement, nous remarquons quatre grandes tendances : des graphiques provenant essentiellement de l’économie au début de la revue ; un développement des préoccupations centrées sur l’individu, la profession ou un petit groupe d’individus dans les années 1960 ; un développement de la recherche opérationnelle à cette période et enfin la préoccupation pour les aspects financiers dans les années 1980. En l’absence d’un recueil des données selon le nombre d’articles par sous-discipline par décennie, il n’est pas possible d’aller plus en avant dans l’analyse à partir de cette série de diagrammes.

Première classification structurelle des schémas

Au sein des graphiques autres que les diagrammes, nous distinguons les différents types de graphiques et leur importance relative les uns par rapport aux autres1 . Nous avons mis en place une classification qui possède ses limites, en raison de la difficulté à inscrire parfois un graphique dans une seule catégorie. Cependant, pour se faire une première idée de l’importance relative de quelques catégories généralement admises de graphiques en gestion, nous pouvons reprendre les catégories définies pour l’analyse exploratoire.
Dans un second temps, nous avons recodé les graphiques après avoir considéré que certaines catégories étaient trop larges pour notre recherche. Ainsi, il s’est avéré qu’une catégorie telle que les « schémas de relations fonctionnelles » était importante dans le cadre de notre étude, et plus précisément dans celui de la comparaison avec les organigrammes. Nous avons procédé au recodage de l’ensemble des graphiques à partir du tableau ci-dessous et indépendamment du codage précédent. Dans un deuxième temps, nous avons vérifié la relation avec le codage précédent.
Les « schémas de relations fonctionnelles » ou les « schémas d’influence » sont considérés comme des « graphiques réseau ». Les « schémas de processus » et les « schémas de causalité » sont des « graphiques de séquence ». Les schémas de réseaux opérationnels correspondent aux anciens graphiques PERT (« Program Evaluation and Review Technique ») qui ne sont pas désignés par le bon nom dans la mesure où la catégorie est plus large que celle des seuls diagrammes PERT. Nous avons ainsi découvert d’autres graphiques de réseau avec des étapes chiffrées comme les graphiques PERT/LOB (« Line of balance ») dans lesquels des éléments financiers sont pris en compte (Schoderbek et Digman, 1967).
Cette sorte de double codage fait par une seule personne a permis de vérifier en particulier la codification de certains schémas pouvant être interprétés comme des schémas de flux ou de processus. Cela a en outre permis d’observer qu’ils se trouvent dans les deux catégories en même temps lorsqu’ils font apparaître à la fois des étapes et des échanges informationnels, de biens, de personnes ou d’argent sans qu’il soit précisé d’étape. Par exemple, sur le schéma ci-dessous (n° 8) nous observons d’une part une relation entre les fonctionnels et les responsables d’usine et d’autre part la fourniture de deux marchés et d’une usine par l’un des responsables.

Echelle d’iconicité et degré d’abstraction des graphiques autres que les diagrammes

Dans le diagramme suivant, nous avons regroupé les catégories 2 à 5 car elles correspondent à des graphiques autres que les diagrammes et donnent lieu à un véritable langage graphique, comme cela a été précisé dans le premier chapitre. Les catégories 6 à 11 ont été regroupées et représentent ainsi la différence par rapport à la proportion affichée. Pour certaines années, il manque des données. Cela s’explique par l’absence de graphiques autres que les diagrammes. Nous trouvons ce type de situation dans les années 1920, 1930, 1940 et une fois dans les années 1950.

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