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Traitement médical
Toutes les patientes ont reçu une prise en charge médicale initiale.
Réanimation
La réanimation périopératoire constitue un élément important dans la prise en charge des pelvipéritonites, elle vise à rétablir l’équilibre hydro-électrolytique par des sérums glucosés, salés isotoniques et ringer lactate ; à corriger les troubles hématologiques par une transfusion sanguine isogroupe isorhésus.
La surveillance de la tension artérielle, de la température, de la fréquence cardiaque, de la diurèse horaire et de la fréquence respiratoire était réalisée en fonction du tableau clinique présenté par les patientes.
Dans notre série la durée moyenne de séjour en réanimation était de 3,15 jours avec une durée extrême de 1 à 7 jours. Ce qui est presque similaires de celle retrouvé par Razafinirina E [38]. Cette durée de séjour en réanimation dépend de l’état général de la femme et de l’arrivée tardive des malades à l’hôpital.
Antibiothérapie
Selon la littérature, le principal traitement de la péritonite est l’éradication du foyer infectieux. L’association d’une triple antibiothérapie a été systématique chez toutes nos patientes en attendant une adaptation en fonction de la bactériologie du liquide péritonéal.
Toutes nos patientes ont bénéficié de l’introduction d’une Imidazolé. Dans les littératures, leurs indications sont réservées pour les malades allergiques au ß-lactamine[31]. Mais notre choix parait justifier du faite de la fréquence des germes anaérobies en sous-mésocolique [20].
Dans notre série, une proportion importante de nos malades soit 75,60% des cas (Tableau VII) a bénéficié d’une association d’Imidazolés, -lactamine ou céphalosporine, Aminoside (Métronidazole + Ampicilline + Gentamycine ou Métronidazole + Pénicilline + Gentamycine ou Métronidazole + Ceftriaxone + Gentamycine) ; Ce qui est également le cas dans la série de Razafinirina E [38] et celle de Diop B [41].
Sept patientes soit 17 ,07 % ont été traitées par une association d’imidazolé-Fluoroquinolone et aminoside (Métronidazole + Ciprofloxacine + Gentamycine) à cause d’une allergie aux -lactamine.
Sur le plan paraclinique, nous souhaiterions que les examens soient accessibles pour tous à un coût abordable pour permettre des prélèvements pour antibiogrammes afin d’éviter les antibiothérapies probabilistes.
Il faut sensibiliser la population sur les méfaits de l’automédication qui peut masquer les symptômes initiaux, retarder la prise en charge et favoriser la résistance bactérienne aux antibiotiques.
Amines vasopresseurs
Concernant l’utilisation des amines vasopressives, devant tous syndrome inflammatoire de réponse systémique avec hypotension artérielle réfractaire, nous avons administré soit de l’Ephédrine soit de l’Adrénaline. Mais l’association Ephédrine+Adrénaline a été la plus employée au niveau de notre service (Tableau VIII).
La société française d’anesthésiologie et de réanimation (SFAR) dans sa conférence d’actualisation en 2003 recommande l’utilisation de la noradrénaline [60]. Elle permet d’atteindre rapidement l’objectif tensionnel, de diminuer les volumes perfusés, de lutter contre une éventuelle vasoplégie d’origine inflammatoire et de limiter les accès d’hypotension notamment lors de l’induction anesthésique [60].
Chirurgie
Dans notre étude, les chirurgiens ont décidé d’intervenir dans près de 92,68% des cas (Figure n°11). Harioly N a fait le même constat et a mentionné dans son étude que les chirurgiens ont décidé d’intervenir dans près de 80 % des cas [44].
Ce taux se rapproche des études de Lassey [61], et celui de Chen [62] : 94 % et 82,5 % respectivement.
Le temps mis entre l’admission à l’hôpital et l’intervention chirurgicale a été de moins de 24h pour bon nombre de nos patientes (82,47%). Certaines interventions ont été obligatoirement différées dues à la nécessité d’une réanimation intensive pour la patiente (10,53%).
Pour de nombreux auteurs, un acte chirurgical « pour rien » vaut toujours mieux qu’un sepsis dépassé opéré trop tardivement. De plus, l’attitude sera d’autant interventionniste que l’état clinique du patient sera plus grave [63-65]. Dans notre étude, le chirurgien pose l’indication opératoire devant la persistance des signes péritonéaux malgré un remplissage bien conduit et une antibiothérapie massive.
Pour Koperna [66], seule une décision d’intervention rapide au cours des premières heures suivant le diagnostic diminue le risque de la mortalité.
Type d’intervention adoptée
Comme recommandée par la littérature, l’abord abdominal en l’occurrence la laparotomie a été de loin la préférée dans notre étude avec 73,80% des cas (Tableau X).
Ce type d’incision a été également adopté par certains auteurs qui estiment cet abord d’être beaucoup plus sûr évitant ainsi une éventuelle reprise opératoire. En effet, la laparotomie a été incontournable dans 65,2% des cas dans l’étude de Razafinirina [38] et dans 70 % des cas dans celle de Harioly [44] sur la pelvipéritonite post abortum.
Une laparotomie dans les suites de pelvipéritonite a pour but de faire non seulement une toilette péritonéale mais surtout pour faire le bilan des lésions.
Concernant le curetage endo-utérin sans laparotomie qui a été effectué sous anesthésie générale chez 3 patientes soit 7,90% et une laparotomie associée un curetage effectué chez 7 patientes soit 18,42%. Le curetage avait ramené des débris tissulaires infectés
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE
1. Utérus et ses rapports
2. Péritoine
II. PELVIPERITONITE
1. Définition
2. Classification des péritonites
3. Diagnostic de la pelvipéritonite
4. Etiologies de la pelvipéritonite
5. Prise en charge de la pelvipéritonite
6. Evolutions
DEUXIEME PARTIE : PATIENTES ET METHODES
I. PATIENTES ET METHODES
1. Cadre de l’étude
2. Type de l’étude
3. Durée de l’étude
4. Période d’étude
5. Population d’étude
6. Critères d’études
7. Mode d’échantillonnage
8. Taille de l’échantillon
9. Variables étudiées
10. Modes de collecte des données.
11. Mode d’analyse des données
12. Limite de l’étude
13. Considérations éthiques
II.RESULTATS
1. Aspect épidémiologique
2. Aspect clinique
3. Moyens de diagnostic
4. Circonstance étiologique de la pelvipéritonite
5. Aspects thérapeutiques
6. Suites opératoires et évolution
7. Durée d’hospitalisation
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I.DISCUSSION
1. Aspect épidémiologique
2. Aspects cliniques
3. Moyens de diagnostic
4. Circonstances étiologiques
5. Aspects thérapeutiques
6. Suites opératoires et évolution
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE