CHUTE DE SURFACE SPECIFIQUE DANS LES OXYDES
Nous verrons dans ce chapitre que de nombreux oxydes métalliques peuvent sous l’action de traitements thermiques à basse température subir une baisse sensible de leur surface spécifique dûe à un grossissement continu des particules. La modélisation de cette réduction de surface permettra, en se plaçant dans l’hypothèse des régimes purs, de prévoir l’influence théorique de la pression de vapeur d’eau sur la cinétique de ce phénomène dans le cas d’une alumine de transition y.AIA partir de ces expressions, il est possible d’obtenir un système d’équations différentielles permettant de calculer les concentrations des différentes espèces en fonction du temps. En constatant que la vitesse de transfert d’une unité de construction V peut être confondue avec v 6, il sera théoriquement possible de déterminer, à chaque instant, la vitesse de transfert des unités de construction de l’alumine y.Alrésoudre et nous allons pour simplifier, faire l’hypothèse des régimes purs: c’est-à-dire que toutes les réactions i sont constamment à l’équilibre sauf j. Une telle hypothèse se traduit mathématiquement par le fait que les constantes de vitesse directes et inverses sont infmies (et du même ordre d’infmitude) pour tout i différent de j. De plus, dans ce cas, le système se trouve à l’état quasi-stationnaire, c’est-à-dire que les concentrations des espèces intermédiaires sont faibles et pratiquement constantes; on écrit alors :
Le modèle de grossissement de grains que nous venons d’appliquer à l’alumine gamma, est valable à condition que l’oxyde possède des sites de surface pouvant dissocier la molécule d’eau, à la température du traitement thermique considéré. De plus, les calculs de vitesse développés à partir des équations quasichimiques selon l’hypothèse de régimes purs ne font intervenir aucune considération d’ordre géométrique. Enfin, les expressions des vitesses se différencient par les puissances qui affectent les valeurs des pressions de vapeur d’eau. Par la suite, il conviendra de comparer ces valeurs à celles obtenues expérimentalement lors de calcinations d’alumines gamma sous atmosphère contrôlée. Peu de temps avant la fin de la deuxième guerre mondiale, Joseph JURAN démissionne de la Western Electric et devient consultant, mais aussi professeur à l’université de New-York. En 1954, Joseph JURAN est invité au Japon par la JUSE, il fût lui aussi, comme Deming, un des précurseurs de la qualité au Japon. Alors qu’Edwards DEMING enseigne principalement aux Japonais la qualité à travers les statistiques, Joseph JURAN, quant à lui, enseigne le management de la qualité. Armand Valin FEIGENBAUM est un expert Américain de la qualité. Il est considéré comme l’inventeur du Total Quality Control/TQC qui sera étendu, plus tard, sous le nom de Total Quality Management/ TQM. Le TQC est une stratégie de la qualité qui enserre l’entreprise dans son ensemble et s’oriente selon les exigences du client. Ainsi, tous les efforts effectués dans les différents domaines de l’entreprise amènent au développement, au maintien et à l’amélioration de la qualité. De cette façon, le marketing, le développement, la production et le service client, en particulier, doivent être en mesure de satisfaire les désirs du client de la manière la plus économique possible.1
En 1950, TAGUCHI rejoint une branche de la Nippon Telegraph and Telephone Corporation afin de travailler sur le contrôle qualité. Il faut savoir qu’à cette époque, le contrôle qualité était très répandu au Japon, grâce aux interventions d’Edwards DEMING, Joseph JURAN et de la JUSE. Le but de TAGUCHI était de simplifier, au maximum, ses techniques statistiques, afin de permettre au plus grand nombre de les utiliser, sans pour cela être un génie des mathématiques.1 Il préconise de viser la valeur nominale, de réduire la dispersion, de rechercher des zones de fonctionnement stables pour le produit et pour le procédé de fabrication.2 Il débute sa carrière, en tant qu’officier technique naval, avant de rejoindre la Nissan Liquid Fuel Company, de 1941 à 1947. Ensuite, commence pour Kaoru ISHIKAWA une carrière de professeur, à l’université de Tokyo, qu’il alternera avec des fonctions à la tête de la Masuchi Institute of Technology. En parallèle, ISHIKAWA rejoint la JUSE, afin de compléter les groupes de travail sur la qualité. A travers la JUSE, ISHIKAWA militera pour l’invitation d’Edwards DEMING et de Joseph JURAN, personnages dont il sera un vecteur essentiel du développement de leurs idées, à travers le Japon.