Choix du type de pieux
Dans les études géotechniques, précédemment effectués, nous avons conclus que du fait de ne pas trouver, à faible profondeur, une couche de sol suffisamment résistante pour fonder superficiellement un appui, on fait recours à une fondation profonde sur pieux.Compte tenu des énormes progrès de la technologie et des essais géotechniques qu’on a réalisés, notre choix s’oriente vers les pieux forés boues. V. 2. Dimensions des pieux Pour les pieux forés, du fait que la qualité du béton périphérique est inférieure à celle de la zone centrale, le diamètre minimal est de 0,8 m, on admet un diamètre maximal de 2,5m. Notre choix de 1,20m, dans l’étude géotechnique, entre bien dans cette fourchette. La qualité géotechnique du sol nous a conduit à une fiche de 18m de longueur.
Entraxe et nombre des pieux
La conception et le dimensionnement d’un appui de pont doivent s’appuyer sur une analyse correcte de cheminement des efforts, analyse que l’on effectue généralement à partir de modèle de bielles et de tirants. La transmission des efforts aux têtes des pieux se font par des bielles que l’on cherche à ne pas trop incliner sur l’horizontale. Un espacement trop grand des pieux entrainera alors une forte incidence sur le volume de la semelle de répartition, en revanche, un espacement trop faible présente un inconvénient majeur à l’exécution. C’est pourquoi, il est recommandé un entraxe de trois diamètres. Ainsi, on a un entraxe : 3ϕ = 3,60m
Nombre de pieux et nombre de files de pieux
Pour les pieux forés, il convient d’éviter un nombre impair de files, on prévoit donc 2 files, qui correspond au cas général. La distance entraxe maximale des pieux est de 3,6m, pour respecter cette condition, il convient donc de disposer trois ligne de pieux sur la longueur de 9,90m de la semelle.Comme on a deux files de n pieux (n =3), et en adoptant l’hypothèse d’une semelle rigide, les sollicitations en tête de pieux sont calculées de la manière suivante : Soient M, N et H, respectivement, le moment, l’effort vertical et l’effort horizontal arrivés à la tête de la semelle de liaison, obtenus par les calculs de sollicitations et les descentes de charge. Les sollicitations à la base de la semelle sont M0, N0 et H0, tels que : Nous avons deux types de pieu : pieu constituant la fondation des culées et pieu sous les ancrages des arcs. Par application des précédentes formules, nous avons les sollicitations en tête des deux pieux précités, dans le tableau qui suit. L’effort horizontal H du pieu sous culée est la somme des poussées du tableau97 : H=qh + qt + qrr + q2 + qfk Pour les pieux sous ancrage de l’arc, les sollicitations en tête de la semelle sont: La résistance des sections de pieux est vérifiée à l’état limite ultime. Pour le béton, les calculs sont conduits avec une résistance à la compression conventionnelle fc donnée par la formule suivante :
Etat limite ultime de stabilité de forme : La justification d’un pieu vis-à-vis de l’Etat limite ultime de stabilité de forme n’est envisageable que dans le cas où la fondation présente une grande hauteur libre. Ce qui n’est pas notre cas. La charge limite du pieu en compression etant : Qu = Qpu + Qsu = 4,37MN Nu est l’effort normal de compression appliquée. Pour les pieux sous culée, Nu = 0,77 MN ≤ Qu = 4,37MN Pour les pieux sous ancrage, Nu = 3,681MN ≤ Qu = 4,37MN Les pieux résistent aux efforts de compression. Qc = 0,7. Qpu + 0,7. Qsu = 3,06MN : la charge de fluage limite du pieu. Pour les pieux sous culée, Nu = 0,77 MN ≤ Qu =3,06MN Pour les pieux sous ancrage, Nu = 3,681MN ˃ Qu = 3,06MN La résistance au fluage des pieux sous culée est assurée. Tandis que celle du pieux sous ancrage ne l’est pas. Il convient donc de changer la section des pieux sous ancrage. Avec le nouveau diamètre ϕp,a = 1,5m ; on en déduit des nouvelles valeurs de résistance : Dans la pratique, et pour les pieux à section circulaire, il convient d’adopter un modèle d’interaction sol-pieu assimilable à une loi élastoplastique parfaite caractérisée par une pente K à l’origine et un palier de réaction de limite à rf , montrés par la figure qui suit. Sous sollicitations à caractère instantané, K prend une valeur Kf.