Choix de l’outil théorisé de recueil de données et Construction de l’outil théorisé de recueil de données

Choix de l’outil théorisé de recueil de données et Construction de l’outil théorisé de recueil de données

L’outil que nous choisirons dans la méthode clinique est l’entretien, c’est l’un des instruments le plus adapté pour obtenir des informations qualitatives et propres au sujet. Il nous semble plus pertinent vis-à-vis de notre objet de recherche d’opter pour l’entretien non-directif. En effet, il nous permet d’avoir plus de subjectivité de la part des sujets et un discours de très bonne qualité en laissant beaucoup de liberté à la personne par un discours continu (36). En accord avec notre objet de recherche, il s’agit bien de comprendre quelles valeurs poussent un ergothérapeute à accompagner les patients au-delà des prérogatives. C’est un discours personnel, subjectif et qui nécessite une liberté d’expression de la part des sujets. Pour des entretiens non-directifs, « le référentiel n’est en général pas explicite » (36). Ces entretiens seront réalisés à partir d’une question inaugurale. L’entretien non-directif est un échange libre entre deux personnes ou rien n’est préparer à l’avance. L’enquêteur ne peut pas prévoir ce qu’il va se dire, ni la direction que va prendre l’entretien, ni le temps de ce dernier. Cependant un cadre d’écoute est nécessaire pour réaliser un entretien non-directif. Notre cadre d’écoute correspond à une matrice conceptuelle créée avec les concepts présentés en amont (cf. Annexe 7). Ce cadre d’écoute nous permettra d’avoir une attention soutenue lors de l’entretien et ainsi de pouvoir rebondir par des relances pour amener les sujets à aller plus loin dans leur raisonnement. Ces relances peuvent être actives :

Il s’agit alors pour ces biais de faire en sorte que la question inaugurale soit la plus neutre possible avec une syntaxe claire, sans donner d’élément de réponse. Ici, nous voulons connaître les valeurs de l’ergothérapeute qui peuvent guider sa décision, nous ne parlerons pas de valeurs dans la question. En effet c’est un élément de réponse et cela peut amener l’enquêté à donner toutes sortes de valeurs socialement idéales mais non subjectives. Nous éviterons également de faire apparaître nos propres convictions dans la question.

Test de faisabilité et de validité du dispositif

Le test de faisabilité et de validité de notre recherche s’est fait auprès d’une ergothérapeute qui travaille au sein d’une ESA et qui intervient parfois lorsque les troubles cognitifs sont au-delà du stade modéré. Ce test nous a permis de faire une vérification sur la pertinence de notre question inaugurale. Cela nous a permis également de pouvoir tester l’enregistrement. Nous avons pu par ce test, nous initier à la passation d’un entretien non-directif, en nous familiarisant avec notre cadre d’écoute et les différents types de relances. A la suite de ce test, nous nous sommes rendu compte que la question inaugurale n’était pas pertinente, et amenait l’interviewé sur un discours qui diverge de notre objet de recherche. Nous A la suite du test de faisabilité et de validité entraînant des modifications sur la question inaugurale, quatre ergothérapeutes qui entrent en conformité avec les critères d’inclusions et d’exclusions définis en amont ont été retenus pour des entretiens. Ces ergothérapeutes sont diplômés d’état, travaillent en ESA et interviennent parfois lorsque les troubles cognitifs sont au-delà du stade modéré. Chaque interview a commencé en prévenant que l’anonymat sera préservé et que l’entretien sera enregistré avec leur consentement mais que l’interviewé aura le droit de stopper l’entretien à tout moment. Puis un discours de la part de l’enquêteur sera fait avant de commencer pour situer le thème de la recherche et dire ce qui a été fait jusqu’à présent. Les ergothérapeutes seront nommés A, B, C et D ainsi que les entretiens correspondants. Les ergothérapeutes A, B, C et D sont des femmes qui travaillent en ESA respectivement depuis 5 ans, 6 ans, 9 ans et 7 ans. Pour les ergothérapeutes A, B et D, les entretiens ont eu lieu sur la structure où ils travaillent à la suite d’un rendez-vous pris par téléphone. Pour l’ergothérapeute C, l’entretien s’est déroulé par téléphone. Nous avons enregistré ces entretiens à l’aide du téléphone, ainsi que sur l’ordinateur à l’aide de l’application « Audacity »®, afin d’avoir une garantie de plus s’il arrivait qu’un des enregistrements dysfonctionne. L’entretien A a duré 29 minutes, l’entretien B a duré 20 minutes et 25 secondes, l’entretien C a duré 13 minutes et 40 secondes puis l’entretien D a duré 33 minutes.

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