Charges imputables aux traitements hospitaliers du paludisme

Le financement du système de santé

Actuellement, il existe quatre types de financement du système de santé : Le budget de l’Etat, Les fonds avancés par les partenaires ou bailleurs de fonds, Le système de la participation financière des usagers ou le FANOME, Les mutuelles de santé.
Le budget de l’Etat représente la principale source de financement pour le système de Santé. Il assure le financement des charges relatives au personnel de santé et aux investissements concernant les infrastructures, les matériels, équipements et autres consommables d’entretien. Ce budget à lui seul est bien souvent insuffisant pour couvrir tous les chapitres, dans ces cas les partenaires et bailleurs seront alors sollicités.
Les partenaires multi ou bilatéraux et bailleurs de fonds jouent un grand rôle sur le financement du système de santé par leurs contributions à la mise en place des infrastructures, la fourniture des équipements, la formation du personnel. Ils ont été à chaque fois sollicités pour les redressements en particulier des infrastructures après des catastrophes naturels (dégâts cycloniques).
Le FANOME, qui est l’actuelle forme de participation financière des usagers, procède à un recouvrement de coût pour pérenniser l’accès aux médicaments essentiels génériques et consommables médicaux. Le fait de s’orienter vers ces types de médicaments est censé réduire le coût global des médicaments et améliorer ainsi leur accès pour les ménages. Un fonds spécial, dénommé Fonds d’Equité a été mise en place pour solutionner le problème de la prise en charge des démunis.

L’organisation du système de santé

L’organisation du système de santé se réalise suivant trois structures : Les institutions, Les établissements des soins, Le cadre législatif .
Les institutions se répartissent en trois niveaux : – Le niveau central, Le niveau régional ,Le niveau périphérique du district.
Les établissements de soins comprennent : Au premier niveau les CSB1, les CSB2 et les CHD 1 qui sont au nombre de 2773 dont 1090 CSB1 et 1683 CSB 2.
Actuellement, le ministère de la santé a recensé 22 centres hospitaliers de référence régionale (CHRR) et 23 centres hospitaliers de districts de niveau II (CHD 2), 40 hôpitaux du secteur privé à but non lucratif et cliniques privées.
Pour les centres de référence nationale, il existe deux hôpitaux de 2e référence : CHU d’Antananarivo et CHU de Mahajanga.

Le paludisme dans le Monde

Le paludisme reste encore un problème de santé publique car il est à l’origine de plus d’un million de décès et de 300 à 500 millions de cas cliniques.
Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde. On estime à 3 milliards, c’est à dire la moitié de la population mondiale, le nombre de personnes qui vivent dans des régions affectées par le paludisme. Le paludisme est endémique dans 107 pays et territoires des régions tropicales et subtropicales et c’est l’Afrique subsaharienne qui est la plus durement touchée. Entre 350 et 500 millions de cas de paludisme sont recensés chaque année et environ un million de décès sont directement imputables à cette maladie16. On estime que 8% de la mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans sont imputables au paludisme. Sur l’aspect économique, le paludisme affecte la santé et la richesse des pays et des personnes. En Afrique aujourd‘hui, on reconnait que le paludisme est à la fois une maladie due à la pauvreté et une cause de pauvreté. Les économistes attribuent au paludisme un déficit de croissance annuel de 1,3 % dans certains pays d’Afrique.
Il existe de fortes disparités dans le monde. On estime que 66% de la population africaine est exposée au paludisme. Environ 90 % de décès surviennent en Afrique, principalement chez les jeunes enfants et il représente 10 % de la charge totale de morbidité du contient.
En Asie, 15% des décès seulement sont imputables au paludisme sur les 49% de la population qui y est exposé.
En Amérique latine, 14% seulement de la population est exposé au paludisme et le continent ne représente qu’un faible pourcentage des décès mondiaux dus au paludisme.
D’après l’OMS, il faudrait environ 3,2 milliards de dollars chaque année pour pouvoir financer la politique de lutte contre le paludisme dans le monde.

Le paludisme

Le mot « paludisme » est issu du mot latin palus (marais), dénommé malaria par les anglo-saxons. Le paludisme est une maladie parasitaire due aux différentes espèces de plasmodies. Elle est transmise par les moustiques du genre Anophèle.
Avant 1630, le paludisme a été confondu avec bien d’autres affections fébriles. VARRON établissait des rapports entre « marécages » et « fièvres » et ce fut la découverte prémonitoire des signes cliniques du paludisme. Cependant, une déduction se dégage : c’est l’existence des fièvres intermittentes dans les régions où l’on trouve des eaux stagnantes, des marécages (palus) et dans les zones où l’air est vicié (malaria).D’où l’origine étymologique des termes «paludisme» et «malaria» désignant la maladie.
L’année 1630 fut marquée par la découverte de DON FRANCISCO LOPEZ des vertus curatives de l’écorce de quinquina contre la fièvre des marais. En 1820, les chimistes français PELLETIER et CAVENTOU isolent l’alcaloïde actif de quinquina : c’est la quinine. Le médecin militaire MAILLOT en faisait usage pour traiter toutes les fièvres lors de la conquête de l’Algérie en 1830. Ce fut l’ère des premiers actes thérapeutiques. L’agent pathogène du paludisme a été découvert en 1880 par LAVERAN à Constantine. MARCHIAFARA CELI et GOLGI distinguaient ensuite trois espèces parasites de l’homme:  Plamodium vivax, Plasmodium falciparum, Plasmodium malariae.
La transmission de la maladie par un moustique du genre anophèle a été confirmée par BRASSI en 1898. En 1922, STEPHEN isole une quatrième espèce plasmodiale : plasmodium ovale. En 1934, ce fut la mise au point des antipaludéens de synthèse, les amino-4-quinoléines dont la principale est la «chloroquine», suivie de la découverte des propriétés de la DDT (dichloro-diphenyl-trichlorethane) contre les moustiques vecteurs.
En 1961, la découverte de souches de plasmodium falciparum résistantes aux amino-4 quinoléines assombrit l’avenir de la lutte contre le paludisme.

Table des matières

I – INTRODUCTION 
I.1 – GENERALITES SUR LA CUM 
I.1.1. Historique
I.1.2. Données géographiques
I.1.2.1. Localisation
I.1.2.2. Climat et pluviosité
I.1.3. Données démographiques
I.1.3.1. Répartition de la population
I.1.3.2. Les différents groupes ethniques
I.1.4. Education
I.1.4.1. Les infrastructures scolaires
I.1.4.2. Le niveau de scolarisation
I.1.5. La santé
I.1.5.1 – Les pathologies dominantes
I.1.5.2 – Les infrastructures sanitaires
1.1.6 L’économie
1.1.6.1 Activités
1.1.6.2 Le revenu
1.1.6.3 Le chômage
1.1.6.4 La pauvreté
I.2 – GENERALITES SUR LE PALUDISME 
I.2.1 Historique
I.2.2 L’agent pathogène
I.2.3 – Symptomatologie
I.2.3.1 – Paludisme à plasmodium facilparum
I.2.3.2 – Paludisme à plasmodium vivax
I.2.3.3 – Paludisme à plasmodium ovale
I.2.3.4 – Paludisme à plasmodium malaria
I.2.4 – Epidémiologie
I.2.4.1 – Le paludisme dans le Monde
I.2.4.2 Le paludisme à Madagascar
I.2.4.3 Le paludisme à Mahajanga
I.2.4.3.1 – Le Paludisme simple
I.2.4.3.2 – Le paludisme grave et ou compliqué
1.3- LE SYSTEME DE SANTE MALGACHE 
1.3.1- L’organisation du système de santé
1.3.2 – La politique nationale de santé
1.3.3-Le financement du système de santé
II – MATERIELS ET METHODE 
II.1 – METHODE QUALITATIVE 
II.1.1- Recherche bibliographique et entretiens
II.1.2- Enquête rétrospective dans la CUM
II.1.2-1 – Identification des malades au sein de l’hôpital
II.1.2-2 – Taille de l’échantillon
II.1.2.3– Enquête auprès des ménages
II.1.2.4 -les matériels de collecte
II.2 – METHODE QUANTITATIVE 
II.2.1- Evaluation économique effectuée
II.2.2-l’évaluation des coûts et conséquences de la mise en place d’une Mutuelle de Santé
II.3 – LES TRAITEMENTS DE DONNEES
III – RESULTATS 
III-1 CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA POPULATION CIBLE 
III-1-1-Situation matrimoniale du malade
III-1-2- Age du malade
III-1-3- Répartition des malades selon le sexe
III-1-4-Taille de la famille du malade
III-1-5- Niveau d’instruction du chef de famille
III-1-6- Nombre d’enfants à charge
III-2 LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA POPULATION CIBLE
III-2-1- Classification des chefs de ménages selon le groupe socio-économique
III-2-2- Classification des membres de ménages selon le groupe socio-économique
III-2-3-Distribution des chefs de ménages selon leur Revenu
III-2-4 Le revenu mensuel moyen des chefs de ménages
III-2-5 Distribution des autres membres des ménages selon leur revenu
III-2-6 Le revenu mensuel moyen des autres membres des ménages
III-2-7- Distribution des ménages selon leur capacité à épargner
III-3-LES DEPENSES EN FRAIS MEDICAUX 
III-3-1-Prise en charge des coûts de médicaments
III-3-2 – Protection sociale
III-3-3 – Les coûts des médicaments
III-3-4- Capacité financière de prise en charge des coûts des médicaments
III-3-5 – Moyen alternatifs de financement
III-3-6- – Lieu d’achat des médicaments
III-3-7- Cause d’achat hors hôpital
III-4- Les couts engendrés par l’éloignement géographique sur les dépenses médicales
III-4-1- Distance entre l’hôpital et le domicile des patients
III-4-2- Moyens de transport
III-4-3- Coût de transport par jour
III.5 – COUT DES SALLES D’HOSPITALISATION 
III-5-1- Types de salles d’hospitalisation
III-5-2- Coût des salles d’hospitalisation
III-6 – LES COUTS D’OPPORTUNITE
III.6.1 – Concernant les patients salariés
III.6.2 Concernant les gardes malades
III.6.2.1 Concernant les gardes malades salariés
III.6.2.2 Concernant les gardes malades non salariés
III-7- FAISABILITE DE LA MISE EN PLACE D’UNE MUTUELLE DE SANTE 
III-7-1 – Avis favorable des ménages concernant la mise en place d’une MS
III-7-2 – Distribution des ménages selon leur volonté de cotiser
III-7-3- Le cout de mise en place d’une M.S
III.7.3.1 – les dépenses prévisionnelles
III.7.3.2- Les recettes prévisionnelles
III.7.4- La participation des ménages
III.7.5- L’analyse coût bénéfice
IV – DISCUSSION 
IV.1 LES CAS DES PATIENTS HOSPITALISES SELON CERTAINS VARIABLES 
IV.1.1 Discussion autour de leur identité
IV.1.2 Situation générale des ménages enquêtés
IV.1.3 Les sources de revenus de ces ménages
IV.2 ANALYSE DES COUTS LIES A L’HOSPITALISATION DES PATIENTS
IV.2.1 Facteurs qui entraînent les coûts de déplacement
IV.2.1.1 Eloignement géographique
IV.2.1.2 Lieu d’achat des médicaments
IV.2.2 Les frais médicaux
IV.2.3 Les frais d’hébergements
IV.2.4 Les coûts d’opportunité
IV.3 Les dépenses moyennes pour la prise en charge hospitalière du paludisme
IV.4 la sensibilisation dans le cadre de la mise en place du MS
IV.5 Les partenariats à développer pour viabiliser le MS 
IV.6- Prévention des risques sur la viabilité de la mutuelle
IV.6.1 – Risques majeurs
IV.6.2 – Solutions
IV.7- Evaluation économique de la mise en place d’une MS 
IV.8- L’évaluation des bénéfices
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *