CHANGEMENT CLIMATIQUE ET POLITIQUES
D’ADAPTATION ET D’ATTENUATION DE LA POLLUTION INDUSTRIELLE
LA STRUCTURE PHYSIQUE DE RUFISQUE
Ce chapitre traite, essentiellement, de la structure physique de Rufisque. Dans notre analyse, nous allons, surtout, nous appesantir sur la partie géologique, pédologique du Département de Rufisque. I. Le cadre géologique de Rufisque Rufisque est situé à 25 km au sud de Dakar. Elle est comprise entre les parallèles 14°41 N et 14°46’30’’N et les méridiens 17°15 W ET 17°20’W (Niang I. 2004), c’est-à-dire dans un ensemble plus qu’est la presqu’ile du Cap vert. Celle-ci est situé à l’Ouest de l’extrémité du bassin sédimentaire méso-cénozoïque sénégalo-mauritanien (17°W) qui est un bassin de marge passive formé lors de l’ouverture de l’Atlantique central, et est marqué par une structure faillée. La zone de flexure continentale (15°30’’ et 16°30’’W représente la limite Est de la presqu’ile. L’évolution du bassin est marquée par différentes phases de transgressions et de régressions, ce qui serait à l’origine de la diversité des formations sédimentaires (Mpassi D. 2004). L’espace rufisquois étant intégré dans celui de la presqu’ile du Cap vert, nous allons donc étudier cet ensemble dans sa globalité.
La géologie de la presqu’ile du Cap vert
La plupart des séquences géologiques de la presqu’ile du Cap vert date du secondaire au quaternaire (carte 2). Elle repose sur un socle anté-mézoïque au pendage axé vers Ouest (Mpassi D. 2004). Changement Climatique, politiques d’adaptation et d’atténuation de la pollution industrielle : l’exemple de la SOCOCIM Industrie et de la VALDAFRIQUE (Rufisque) 16 Carte 2. Structure géologique du Sénégal occidental Changement Climatique, politiques d’adaptation et d’atténuation de la pollution industrielle : l’exemple de la SOCOCIM Industrie et de la VALDAFRIQUE (Rufisque)
L’ère ante-quaternaire
Nous allons procéder à un résumé des ères paléozoïques par regroupement. Ainsi, nous analyserons le passé géologique de la presqu’ile du Cap vert durant l’ère ante quaternaire sous deux sous parties, à savoir, du Crétassé au Paléocène et du Paléocène à l’Eocène.
Crétassé au Paléocène
Les formations, surtout marine, sont essentiellement gréso-argileuse. Elles sont marquées par des fluctuations eustatiques accompagnant le léger soulèvement du dôme de Ndiass (Maestrichtien). La sédimentation est détritique avec des formations marneuses et sableuse à Ndiass (Niang, 2004). Les formations du Paléocène sont surtout constituées de sédiments riches en attapulgite et en carbonate. C’est une période de transgression, et la sédimentation devient marneuse vers Dakar.
Du paléocène à l’Eocène
Nous observons une transgression assez lente à l’Yprésien. Cela a permis la mise en place en discordance de dépôts d’argiles de marne et de marno-calcaires fossilisant les formations Paléocène (Niang, 2004). On assiste à la mise en place du volcanisme tertiaire de la Région. La base des plateaux de Bargny et de Mbao est constituée de marno-calcaire. Aussi une phase de régression généralisée aboutissant à une sédimentation biochimique avec des formations argilo-marneuse est notée. C’est durant cette période que le horst de Dakar (105 m) et celui de Ndiass (127 m) se sont soulevés, alors que Rufisque s’est affaissé (graben). Les formations sont surtout argileuses, calcaires et marno- calcaires.
L’évolution quaternaire
L’ère quaternaire est marquée par des périodes sèches et des périodes humides. Elle est représentée sur le littoral par des grès de plage calcaire appelés beach-rocks d’âge Pléistocène. Ces grès de plage calcaire reposent en discordance sur des marnes yprésiennes. Ils affleurent vers la Cap des biches. C’est durant cette période que le système volcanique des Mamelles s’est mis en place (Diallo, 1982). Changement Climatique, politiques d’adaptation et d’atténuation de la pollution industrielle : l’exemple de la SOCOCIM Industrie et de la VALDAFRIQUE (Rufisque) 18 Le climat désertique avait permis la mise en place d’un système dunaire durant l’Ogolien (20000 ans BP). Les dunes ogoliennes et l’erg de Pikine (d’orientation NE-SW) se sont mis en place (sol Dior). A l’Holocène, le climat redevient humide et la mer monte jusqu’à + 2 m (Nouatchottien 8000 et 6000 ans BP). Les vallées sont ainsi envahies et l’on note des dépôts de coquillages, en l’occurrence les anadara sénilis et kjokenmoddinger (Elouard 1980). Vers le Dakarien (3000 ans BP) le niveau de la mer revient à +2 m après la régression du Tafolien (4000 ans BP). La formation sableuse rectiligne s’est mise en place (petite côte).
La géologie de Rufisque
Rufisque appartient à l’extrémité occidentale du bassin sédimentaire sénégalomauritanien d’âge méso-cénozoïque (Bellion, 1987). Cet extrémité Ouest est marquée par une tectonique cassante avec la présence de fai1les NE-SW à N-S qui délimitent une succession de zones hautes nommées horsts (horsts de Dakar et de Ndiass) et de zone basse (graben de Rufisque), et une zone intermédiaire (gradins de Pikine, Bargny et Sébikhotane), correspondant respectivement à la présence de caps rocheux et des plages sableuses (carte 3). C’est cette particularité structurale qui explique que Rufisque soit généralement décrit comme une cuvette, les altitudes dépassant rarement 8 m (Gueye K. 1997). Il faut préciser que les roches volcaniques (ankaratrites, tuffs volcaniques bréchiques miocènes) ont emprunté les failles et sont disposées en filon (filon de Diokoul). Les roches volcaniques se prolongent en mer pour constituer les ilets de khoniet
REMERCIEMENT |