Changement climatique et développement

CADRAGE METHODOLOGIQUE

En vue de démystifier les faits et phénomènes sociaux et pour avoir une vision plus objective, nous allons procéder à différentes méthodes et techniques dans notre démarche. Rappelons que la méthodologie est « la réflexion préalable sur la méthode qu’il convien t de mettre au point pour conduire une recherche ».

Concept et Méthode d’analyse

Etant donné la complexité de la réalité sociale, la crainte de faire un hors sujet nous aincité de cerner nos réflexions sur une approche composée par quelques analyses sociologiques à savoir :

L’individualisme méthodologique

Il est porté notamment par Raymond Boudon. L’acteur individuel a la possibilité d’avoir une action indépendante par rapport aux structures. Selon lui, les comportements individuels s’agrègent pour créer des comportements que l’on peut qualifier de collectifs.

Sociologiecompréhensive 

Cette notion a été introduite par le sociologue allemand Max Weber. Il s’agit, pour lui de savoir le déroulement et les effets, de comprendre les raisons de l’action humaine, d’en expliquer l’origine.
C’est dans ces points de vue que nous allons mettre en évidence la réalité locale d’Ambohimanatrika, s’agissant des Changements Climatiques et du développement.

Approches

Approcheécosystémique

L’approche écosystémique est ici indispensable car elle met en évidence des interrelations dynamiques entre les constituants, des rapports d’échange, des transferts d’énergie et d’informations. Ainsi, les ChangementsClimatiques qui sont dans le domaine de l’environnement doivent être localisés de manière précise dans l’espace géographique.

Interactionnisme symbolique de G.H. MEAD

L’interactionnisme symbolique, qui a profondément influencé la sociologie de Chicago, trouve ses racines philosophiques dans le pragmatisme de John Dewey, inauguré par George Herbert Mead(1963). L’interactionnisme symbolique a souligné la nature symbolique de la vie sociale : les significations sociales doivent être considérées comme « produits par les activités inter agissantes des acteurs » (Blumer, 1963, p.5). L’interactionnisme symbolique prend donc le contre-pied de la conception durkheimienne de l’acteur. Durkheim, s’il reconnaît la capacité qu’a l’acteur de décrire les faits sociaux qui l’entourent, considère que ces descriptions sont trop vagues, trop ambigües pour que le chercheur puisse en faire un usage scientifique, ces manifestations subjectives ne relevant d’ailleurs pas, selon lui, du domaine de la sociologie. A l’inverse, l’interactionnisme symbolique soutient que c’est la conception que les acteurs se font du monde social qui constitue, en dernière analyse, l’objectif essentiel de la recherche sociologique.
Ce courant de pensée, auquel se rattache l’ethnométhodologie d’E. Goffman, a en commun avec l’individualisme méthodologique l’étudedes motivations des acteurs, mais s’en distingue en faisant de l’interaction, et non pas de l’individu et de ses stratégies l’élément de base de sa réflexion. Il propose d’expliquer le social par les actions individuelles.

Le culturalisme de Ruth Benedict et de Ralph Linton

Le culturalisme est un courant de l’anthropologie né aux Etats-Unis sous l’impulsion principale de Ruth Benedictet de Ralph Linton.Le culturalisme tente une description de la société sous les points de vue conjugués de l’anthropologie et de la psychanalyse. En empruntant la notion de culture aux anthropologues,le culturalisme cherche à rendre compte de l’intégration sociale en s’appuyant sur l’observation des sociétés archaïques pour mettre en évidence l’influence prépondérante de la culture sur la personnalité des individus. Le culturalisme tend aussi à expliquer, la culture comme système de comportement appris et transmis par l’éducation, l’imitation et le conditionnement, dans un milieu social donné. Le façonnement de la personnalité s’opère inconsciemment ou consciemment par des institutions et par le jeu des règles ou les pratiques habituelles. Ralph Linton introduit la notion d’acculturation comme étant le résultat du contact direct ou prolongé entre deux cultures conduisant à une modification de certaines caractéristiques ou au moins des cultures. En opposition à l’acculturation, l’intégration, est un processus par lequel un individu intériorise des normes et des valeurs de la culture avec laquelle il est en contact, et ce d’une façon conduisant à une insertion réussie à cette culture.
Mais la rencontre entre cultures différentes peut aussi déboucher sur la ségrégation ou la marginalisation. Les Changements Climatiques sont ici traduits selon les personnalités ou les cultures de l’individu enquêté.

Technique qualitative

L’observation directe

L’observation a été la première phase préliminaire de la réalisation de notre d’étude. Il s’agit de cerner les problèmes des Changements Climatiques au sein du Fokontany considéré.
Les comportements ainsi que les gestes des acteurs sociaux incluant leurs relations interpersonnelles ont été étudiés. Pendant cet examen, nous avons pu apercevoir que la plupart des gens sont indifférent à ce thème. C’est effectivement les derniers de leurs priorités.

La Documentation

La documentation constitue l’étape préliminaire de notre enquête. Il s’agit en fait de recherches archivistiques qui aident le chercheur à obtenir des compléments d’informations pour étoffer l’étude menée sur terrain. Mais les cours théoriques dispensés en salle sont des points d’ancrage. Ce qui a permis de préciser le thème de recherche et l’objet d’étude. Même, après le travail de terrain, le travail documentaire auprès des mass media a été faite pour découvrir et comprendre les réalités existantes avec l’évolution de ces phénomènes au niveau national qu’international.
En outre, les quelques documents existants, monographie communale, Plan Communal de Développement, recensements divers et cartes, les données fournies par les Services de la Météorologie nous ont beaucoup aidée dans la réalisation de notre travail de recherche.

Les entretiens

En se basant sur nos hypothèses de départ que nous verrons plus tard, les entretiens ont été élaborés en vue d’identidier chaque élément d’informations en relation avec l’objectif visé. Toutefois, aborder la notion de Changements Climatique suscite chez nos enquêtés un gêne ou un inconfort. Alors, pour les mettre en confiance, la prise de son a été évitée malgré le fait que cela a été nécessaire pour retracer chaque moindre détail du travail sur terrain.
Ainsi, les entretiens ont été entrepris tel l’entretien libre ou non directif à questions ouvertes suivi d’un entretien semi-directif avec un questionnaire fermé. Par conséquent, l’individu a une totale liberté d’y répondre afin de rassembler les informations relevant de la subjectivité des acteurs, tels les descriptions et points de vue, les analyses et les sentiments de tout genre. Mais la Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) a été également adoptée afin de compléter les informations déjà obtenues et faire participer le groupe dans la recherche d’une solution technique et/ ou adaptative aux problèmes existants. Ce qui permet de favoriser la responsabilisation de la population dans une perspective de développement local.

Le focus group

Le focus group est une technique d’entretien de groupe, « un groupe d’expression » qui permet de collecter des informations sur un sujet ciblé . Cette technique nous a permis d’évaluer les besoins, les attentes, les satisfactions ou mieux comprendre les opinions, les motivations ou les comportements des locaux face aux Changements Climatiques. Il a servi aussi à tester ou à faire émerger des idées nouvelles inattendues pour nous en tant que chercheur. Par l’intermédiaire du focus group, nous avons pu explorer et stimuler des différents points de vue sur les changements climatiques et sur le développement. Chaque participant a pu défendre ses priorités, ses valeurs (socioculturelles, normes du groupe) et son vécu.

Techniques quantitatives

L’échantillonnage

Avant de procéder à l’enquête, 50 individus de différentes catégories socioprofessionnelles ont été sélectionnés au hasard pour constituer une population représentative du fokontany d’Ambohimanatrika. Cette méthode probabiliste permet d’éviter l’instauration de certains critères de sélection qui peuvent nuire ou fausser les résultats d’enquête.
Senez B, Orvain J, Document M. Qualité des soins : revue à la littérature des outils et des critères utilisés en médecine ambulatoire. ANAES. Service évaluation en secteur libéral 2000.

Le questionnaire

La descente sur terrain demande la formulation des questionnaires préétablis pour obtenir les informations nécessaires. Notre questionnaire a été composé de questions relatives aux variables explicatives et aux variables à expliquer et du plus facile au difficile. Ainsi, chaque individu peut donner son propre avis sur le sujet à appréhender selon son niveau d’analyse. Ce niveau est différent en fonction du capital culturel d’un individu transmis par apprentissage par les différentes instances de socialisation. Par conséquent, des questions ouvertes ont été adoptées pour permettre une totale liberté d’opinions. Certaines questions spontanées ont été également construites en fonction des circonstances qui se sont présentées. Tout ceci n’aquand même pas empêché l’adoption de questions de type fermé afin d’avoir les différentsavis sur des points spécifiques relatifs au thème abordé.

Le déroulement de l’enquête

Une pré-enquête a été faite en vue de tester le questionnaire. La collecte d’informations est effectuée le matin pour faire le dépouillement dans l’après-midi. L’objectif a été de recueillir des données fiables et précises. Cependant, au bout de quelques jours d’enquête, nous avons dû modifier le contenu du questionnaire pour nous permettre d’avancer le plus rapidement possible afin de nous lancer dans la véritable enquête. Après la rectification du questionnaire et le rodage de celui-ci, l’enquête proprement dite a été effectuée dans notre lieu d’étude pour une durée de trois semaines. L’enquête s’est étendue dans le Fokontany d’Ambohimanatrika. Durant l’enquête, il était question de connaître les avis divers de la population en fonction des catégories socioprofessionnelles sur Les Changements Climatiques et sur le développement.
La langue maternelle malgache a été évidemment employée pour faciliter la communication.

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MONOGRAPHIE DU FOKONTANY D’AMBOHIMANATRIKA

Ce chapitre tend à faire une présentation détaillée de la zone de notre recherche portant d’un côté sur le cadrage physique et de l’autre côtésur les caractéristiques des infrastructures au niveau du Fokontany d’Ambohimanatrika. Le cadrage physique contient les renseignements relatifs à la situation historique, géographique, climatique, végétative, démographique et économique de notre terrain d’étude. Les caractéristiques des infrastructures révèlent l’accessibilité de la population aux infrastructures de base. Ces informations nous serviront de base de données pour la connaissance des conditions et le mode de vie de la population.

Cadrage physique

Situation historique

Du temps de l’époque royale, les traditions orales disent qu’un prince qui n’a pas eu droit à la royauté, ANDRIAMANATRIKA, a été placé dans cette localité avec ses intendants, guerriers et esclaves. Ceci a été fait dans le but de pouvoir l’apercevoir du haut de la colline de Manjakamiadana.
Cependant, vu que c’était une localité à basse dénivellation, une forte inondation a englouti la plaine, n’épargnant pas le prince et ses sujets. Depuis, un mythe se perpétue en invoquant le caractère sacré d’une élevée qui érige le tombeau princier. Il ne faudra pas s’étonner de voir de nos jours, quelques traditionnalistes quisanctifient encore le lieu par la présentation de plusieurs offrandes.
Mais, une des plus remarquables de cet aspect historique réside dans le fait qu’une convention a été élaborée en fonction de ce mythe. Ceci concerne le fait qu’il ne faudra pas construire un lieu d’habitation plus élevée que ce tombeau car cela engendre une peine de mort. La plupart des locaux a préservé ces normes sociales jusqu’à ce jour. D’autres, plus favorables à l’évolution mentale et à la modernité, n’ont pas peur de transgresser volontairement cette pratique. Par pur coïncidence ou pas, ces déviants sont selon nos renseignements, tous décédés. Alors, sommes-nous enprésence d’un véritable mystère ?
Tous les habitants d’Ambohimanatrika sont des immigrés, venus du Sud de Madagascar à cette époque. Mais en ce moment, plusieurs ethnies peuplent le lieu. Il y a les Vezo, les Sakalava, les Betsileo, les Antandroy, les Antaisaka ainsi que les Antaifasy. Parlons maintenant de la situation géographique

Situation géographique

Ayant une superficie de 1,3 km2, Ambohimanatrika setrouve à l’est de la commune de Tanjombato. Elle est délimitée :
– Au nord par la rivière Ikopa
– A l’est par le Fokontany d’Ankadievo, de la CommureRurale d’Alasora
– Au sud par la rivière Sisaony.

Situation climatique et végétation

Quant à son climat, se situant dans les Hautes terres centrales malgaches, le Fokontany d’Ambohimanatrikaest privilégiée par un climat de type tropical marqué par deux saisons distinctes : une saison sèche et fraîche, de Mai enOctobre et une saison chaude et pluvieuse, de Novembre en Avril. Son altitude varie de 1200 m à 1300 m. La température moyenne annuelle est de 18° avec des maxima de 26° et de minima de 10°. La pluviométrie annuelle, quant à elle, varie de 1000 mm à 1600 mm. En outre, situé en rive gauche de l’Ikopa, leFokontanyprésente plusieurs zones inondables. Son type de sol est alluvionnaire et latéritique.
Pour ce qui est de la végétation, celle-ci de formation primaire a quasiment disparu. On rencontre deux types de forêt de reboisement dans le Fokontany : forêt de reboisement avec eucalyptus et pin comme espèces utilisées.
Les caractéristiques historiques et géographiques de la Commune Rurale de Tanjombato contribuent au traçage de l’organisation de la société humaine avec la répartition de la population et la mobilisation des ressources disponibles dans la gestion de la vie communautaire.

CADRAGE THÉORIQUE

Toutes les études de cas sociologique nécessitentdes repères théoriques pour les orienter vers des résultats tangibles et efficients. Ainsi, une première section sera focalisée sur le cadre conceptuel du sujet. La problématisation et la formulation des hypothèses seront ensuite présentées afin de cerner davantage notre sujet d’étude. Et enfin la dernière section comportant la délimitation des objectifs sera exposée pour comprendre en profondeur notre travail d’étude sur les Changements Climatiques et le développement.

Cadres conceptuels

Le sujet que nous allons traiter se porte sur le changement climatique et le développement. Pour être plus spécifique, ce premier abordera les impacts du changement climatique sur l’agriculture et sur l’élevage. Notons que l’agriculture et l’élevage sont le pivot de développement pour un pays agricole comme Madagascar. De ce fait, pour en savoir plus, il convient au premier abord de procéder à une explication des termes-clés de manière à avoir un cadrage conceptuel. Pour comprendre la réalité autour des changements climatiques et les problématiques qui se rattache au développement , voilà quelques définitions qui pourront nous servir de piste de réflexion:

Définition du changement climatique en général

Changement : action de changer, en parlant de quelqu’un ou quelque chose. Ce terme a le même sens que les termes modification, ou encore transformation Climat : représente la météo moyenne (température, précipitations, vent, etc.) sur une plus longue période (généralement 30 ans) et sur des zones géographiques qui sont en général importantes.
On ne peut donc utiliser les erreurs dans les prévisions météo comme argument pour mettre en doute les modèles climatologiques à long terme : un événement ponctuel de la météo peut tout à fait être à l’encontre d’une moyenne climatique et même qu’un événement ponctuel ne suffit pas à démontrer l’existence d’une moyenne.
De ce fait on désigne par « Changement climatique»: toute évolution du climat dans le temps, qu’elle soit due à la variabilité naturelle ou aux activités humaines. Cet usage est différent de celui de la Convention-cadre sur le changement climatique pour laquelle le changement climatique désigne un changement climatique attribué directement et indirectement aux activités humaines qui modifient la composition de l’atmosphère mondiale, et s’ajoutant à la variabilité climatique naturelle observée sur des périodes de temps comparables. (CIEG, 2007).
En d’autres termes leChangement climatique est une variation de l’état du climat, qu’on peut déceler (par exemple au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus. Les changements climatiques peuvent être dûs à des processus internes naturels ou à des forçages externes, notamment les modulations des cycles solaires, les éruptions volcaniques ou des changements anthropiques persistants dans la composition RID (Résumé à l’intention des Décideurs)de l’atmosphère ou dans l’utilisation des terres.
En outre, l’IPPC (Intergouvernemental Panel on Climate change) a publié lors de son dernier rapport en 2007 que les changements observés au cours de la moitié du 20 ème siècle peuvent être attribués aux activités humaines. On notera que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans son article premier, définit les changements climatiques comme des « changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la co mposition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du cl imat observée au cours de périodes comparables» . La CCNUCC établit ainsi une distinction entre les changements climatiques attribuablesaux activités anthropiques attaquant la composition de l’atmosphère et la variabilité du climat imputable à des causes naturelles.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRAGE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
Chapitre I : Méthodologie de recherche
Chapitre II: Monographie du Fokontany d’Ambohimanatrika
Chapitre III: Cadre théorique
PARTIE II : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS D’ENQUETE
Chapitre IV : Résultats d’enquête
Chapitre V : Analyse des changements climatiques et du développement dans le Fokontany d’Ambohimanatrika.
Chapitre VI : Verification des hypothèses
PARTIE III : PISTES DE REFLEXION ET SUGGESTIONS
Chapitre VIII : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces (FFOM) par rapport aux résultats d’enquête
Chapitre IX : Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

projet fin d'etude

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