Champ de recherche et cadre conceptuel

Champ de recherche et cadre conceptuel

Notre étude de cas s’effectue dans le domaine du marketing pharmaceutique, plus précisément le comportement du consommateur ou encore la prise de décision pour l’achat d’un médicament à prescription obligatoire ou facultative. Le secteur de la santé revêt une grandeniveau des différents acteurs présents qu’au niveau des interactions entre ces acteurs les uns par rapport aux autres (Krings, Leroy, & Laperche, 2008). En effet, plusieurs rôles habituellement tenus par le consommateur dans le processus de prise de décision sont délégués lors de celui des médicaments, ainsi le médecin remplira le rôle de prescripteur, vu qu’il a l’avantage de détenir l’information grâce à une éducation médicale poussée, le pharmacien, aura un rôle de conseiller vu qu’il jouit de l’éducation médicale qui lui permettra d’interpréter les prescriptions du médecin, le gouvernement remplira à son tour le rôle de payeur pour les produits remboursables. Le consommateur patient quant lui remplira sa fonction de consommateur classiquepour les produits à PMF, par ailleurs et ce pour les médicaments à PMO, il peut également avoir un rôle à jouer (Ding 2014), il peut influencer le médecin, changer de médecin en cas de désaccord, ne pas suivre le traitement conseillé (Ding & Jehoshu, 2014). Le patient est Nous avons choisi les médicaments à prescription obligatoire ou facultative vu les caractéristiques spécifiques de ce produit. En effet, la majorité des études existantes dans le domaine traitent seulement des médicaments d’automédication dont le processus décisionnel se rapproche énormément de celui d’un produit classique, ou de celui des médicaments prescrits obligatoirement. Nous nous sommes penchés vers les produits obligatoirement ou facultativement prescrit, c’est-à-dire que c’est des produits qui devraient faire l’objet d’une prescription obligatoire mais dont on décline parfois celle-ci à cause de la souplesse règlementaire dans le domaine concerné comme c’est le cas en Algérie.

L’analyse de la revue de la littérature nous a permis de faire ressortir les principaux facteurs qui pouvaient avoir un impact sur le processus décisionnel pour la consommation des médicaments, dont l’état de santé du consommateur, son expérience, son locus de contrôle de la santé interne et externe, la confiance qu’il peut avoir envers le corps prescripteur ainsi que le risque perçu et l’implication envers le médicament. Tous ces facteurs réunis, auraient pour quelques uns dont l’implication ainsi que l’expérience et la confiance, une relation croissante avec l’intention d’achat, soit l’effet contraire, c’est-à-dire qu’un meilleur état de santé, ou une augmentation du risque perçu ferait diminuer l’intention d’achat. et la médecine. Equilibre relationnel qui sous-entend que le malade adhère de manière exclusive à son diagnostic, à la relation qu’il entretient avec son médecin, au remède qui lui est prescrit et enfin à la seule médecine orthodoxe. La relation entre le malade et la médecine ou le médecin et la médecine ne sont pratiquement pas abordées dans le milieu médical tant elles sont considérée comment allant de soi. La relation entre le malade et le remède prescrit est conceptualisée pour sa part par la notion de compliance ou d’observance (Trostle 1988). Celle- ci fait référence à un comportement d’adhésion idéal : « Etre malade, c’est se soumettre à des règles, obéir à des prescriptions, respecter des consignes, car il faut être un bon malade pour espérer guérir (Herzlich 1984) « . Nous savons pourtant qu’une majorité de patients n’observe pas l’intégralité de la prescription (Reynaud 1987), exprime spontanément sa répugnance à prendre un médicament (Ankri 1995), avoue avoir eu recours à des méthodes alternatives de soins (Eisenberg 1993) ou fait usage de l’automédication lors de l’apparition d’un symptôme. Ainsi, un bon nombre d’usagers semblent se comporter bien différemment de ce que le milieu médical orthodoxe attend d’eux.

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C’est le cas pour les deux phénomènes que sont l’automédication (prise d’un produit thérapeutique sans prescription médicale) et le recours aux soins alternatifs. Tous deux ont trait à des comportements d’usagers qui divergent de la prescription ou de la pratique médicale orthodoxe qui les considère comme déviants, par excès de consommation ou d’indépendance face au prescripteur. C’est principalement ce qui caractérise notre choix de produit, une situation amplifiée au niveau du territoire algérien car il faut noter que là ou dans la plupart des pays développés les médicaments à prescription obligatoire ne peuvent être délivrés sans ordonnance, en Algérie, en effet, la plupart des médicaments à prescription obligatoire sont délivrés sans aucune prescription médicale sauf dans le cas où le patient désire se faire rembourser. En 2006, l’étude menée par le docteur en pharmacologie M. ZIARI a révélé que, trois algériens sur quatre pratiqueraient.

 

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