Objectifs du livre
« Pour atteindre l’objectif final, je me concentre d’abord sur la préparation » (David Douillet) J’ai écrit ce livre pour attirer l’attention de la jeunesse (africaine) sur le fait que le système éducatif dans lequel nous sommes instruits est loin de nous « garantir un avenir certain » comme on nous le fait croire, mais en fait qu’il ne s’agit que d’une étape précédant notre vie active, ne nous enseignant presque rien de concret sur cette dernière.
Figurez-vous que le système éducatif produit des millions de « diplômés-chômeurs » chaque année dans l’espoir qu’ils trouvent un emploi, au lieu d’enseigner à ces derniers comment créer de la richesse (avec ou sans diplôme), ce qu’il faut faire lorsque les diplômes deviennent « inutiles ». Dans les lignes qui suivent, j’attire votre attention sur de nombreuses possibilités qui s’offrent à nous pour gagner convenablement notre vie et réaliser nos rêves, sans être victimes du système éducatif ou esclaves de nos diplômes.
Aussi, j’ai personnellement découvert en pratiquant le « scepticisme positif », que notre réussite ne se résume pas à la quantité de travail que nous fournissons ni aux diplômes obtenus ; mais en réalité, il suffit de maîtriser et mettre en application au quotidien un certain nombre de méthodes et principes pour produire de la richesse, presque sans effort.
Ayant personnellement expérimenté quelques-uns de ces principes qui ont prouvé leur efficacité, il est pour moi un devoir de partager ces informations utiles, voire indispensables à la réussite dans ce livre afin que quiconque le lise, puisse en tirer profit et redonner un nouveau sens à sa vie.
Tout évolue, sauf le système éducatif
« Les diplômes représentent un obstacle à la liberté de l’éducation » (Ivan Illich)
Seriez-vous surpris lorsque j’affirme que tout évolue, sauf le système éducatif ?
Loin de minimiser l’importance de l’éducation ni de jeter l’opprobre sur le système éducatif, je voudrais simplement attirer votre attention sur le fait qu’en observant toute la révolution et de nombreuses innovations intervenues dans tous les secteurs, depuis des décennies, sauf le système éducatif n’a pas su s’adapter aux réalités.
Un samedi matin de l’an dix-neuf cent quatre- vingt-dix-huit (1998), alors que je m’adonnais sans grand succès à un exercice de recépage du manioc sous les yeux attentifs de mon père, il s’exclama subitement : « Je me demande ce qu’on vous apprend à l’école ces temps-ci ».
Sur le coup, je n’avais pas compris la signification de son interrogation, que je pouvais assimiler à une indignation.
Dix ans plus tard, je me suis rendu à l’évidence.
Alors qu’un après-midi, ma petite sœur (déjà adulte à l’époque) avait été sollicitée pour préparer la pâte avec la sauce d’Adémè, la surprise était grande pour tout le monde : déception totale.
J’avais subitement compris l’indignation que mon père exprimait ce samedi matin-là, il y avait dix ans.
En effet, figurez-vous qu’à l’époque, quand j’étais encore au secondaire, les cours (pratiques) de cuisine et de couture étaient obligatoires pour tout le monde, les garçons comme les filles (les vendredis après-midi). Ce qui m’a donné un avantage certain sur ma petite sœur ; et c’était un exemple parmi tant d’autres.
En jetant un regard attentif sur les images suivantes, je n’ai pas besoin de vous convaincre que le système éducatif est en retard sur le monde :
Un téléphone ressemblait à Un téléphone aujourd’hui ceci il y a presque 100 ans ressemble à ceci
Nette amélioration, n’est-ce pas ?
Une voiture ressemblait à Une voiture aujourd’hui ceci il y presque 100 ans ressemble à ceci Aucune ressemblance, n’est-ce pas ?
Une classe d’école ressemblait Une classe d’école aujourd’hui à ceci il y a 100 ans ressemble à ceci
Qu’est-ce qui a changé selon vous ?
Aujourd’hui doit-on blâmer la jeunesse pour incompétence ? Pour son « incapacité » à se prendre en charge convenable-ment ?
A mon avis, pas vraiment.
Le système éducatif continue de produire de plus en plus de « rêveurs » que de préparer les apprenants à pouvoir créer de la richesse, même étant encore sur les bancs.
Il est donc temps que le monde se rende compte que le système éducatif actuel, ironiquement plus cher que celui d’avant, a été vidé de sa substance et n’est plus qu’un lieu pour apprendre à lire et à écrire débouchant sur l’obtention d’un diplôme de « consolation ».
Si aujourd’hui le taux du chômage en Afrique Subsaharienne est l’un des plus élevés au monde (la jeunesse compte pour 60% de l’ensemble des chômeurs en Afrique Subsaharienne et 80% au Madagascar : Source RFI : http://www.rfi.fr/mfi/20140124-afrique-chomage-jeunes-dramane-haidara-oit-onu), ce ne sont pourtant pas les ressources ni les opportunités qui manquent.
Le vrai problème réside dans le fait que nous avons été éduqués pour concentrer toute notre énergie uniquement sur le peu que nos diplômes peuvent nous rapporter et rien d’autre.
Mais alors, cette jeunesse, doit-elle rester inerte, vivre dans l’espoir que l’Etat lance un concours pour se faire recruter ?
Devrait-elle rester silencieuse lorsqu’elle se fait qualifier par les analystes de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) de « génération perdue menaçant la cohésion sociale » ? Absolument pas.
Certes, des approches de solution sont proposées par certaines écoles et universités (privées et publiques) ayant intro-duit des formations professionnelles et qualifiantes ; d’autres parviennent à signer des conventions de stages avec des entreprises afin d’assurer une meilleure transition de leurs apprenants après l’obtention de leurs diplômes vers la vie active.
Toutefois, soulignons que ces conventions restent rares et n’offrent aucune garantie dans le temps. C’est ce que confirme d’ailleurs Paul Zane Pilzer dans sa citation :
« Dans notre monde actuel, travailler pour soi est la meilleure décision à prendre car les entreprises nous font de plus en plus de propositions risquées ».
Il est donc nécessaire de faire observer que le système éducatif dans son ensemble est resté trop académique et statique. Les programmes et les orientations n’ont pas connu d’améliorations significatives depuis des décennies, alors que le monde connaît constamment de profondes mutations.
En attendant que le système éducatif connaisse une réelle révolution, enseignant les méthodes et principes offrant de vraies perspectives de création de la richesse autres que le salariat ; tenant réellement compte de l’environnement socioéconomique, des compétences, capacités, facultés et as- pirations de chaque apprenant … ; la jeunesse doit prendre conscience de deux choses essentielles :
les diplômes ne nous garantissent pas un avenir certain, même si ces derniers peuvent valablement participer à notre réussite ;
l’Etat est malheureusement « essoufflé » il y a long- temps, et ne peut faire des miracles pour la réussite individuelle de toute la population.
Quoi de plus peut-on espérer d’un Etat qui assure la sécurité de la population, développe les infrastructures routières, aéroportuaires et portuaires pour une meilleure circulation des hommes et des biens, investit dans la santé et dansl’alphabétisation de la population ?
Rien de plus à mon avis.
Mieux encore, nous sommes entourés d’opportunités de toutes sortes que nous pouvons développer aisément grâce aux différents moyens d’information et de communication dont nous disposons aujourd’hui à l’instar de l’internet, pour créer de la richesse et vivre nos rêves, tout en participant au développement de l’économie de nos pays, induisant la réduction du chômage, de la dépendance et de l’asservissement, du taux du banditisme, de la criminalité, de la prostitution, etc., et tout ceci avec ou sans diplôme.