Synthèse des azotures
Un nombre d’azotures ont été choisis car ils possèdent différents groupements (alcool, phényle, acétate). Nous avons donc dû les synthétiser soit à partir des dérivés halogénés soit à partir des acides boroniques correspondants.
Azotures à partir de dérivés halogénés
Nous avons préparé six azotures par substitution nucléophile de leurs dérivés halogénés correspondants en présence d’un excès d’azoture de sodium104,105,106 et en présence de différents solvants (Figure 44).
Ces azotures sont obtenus avec des rendements de 81 à 98%. Ces structures sont confirmées par RMN-1H et 13C par blindage de tous les signaux en # des azotures. De plus les spectres IR démontrent la présence de la bande de vibration de N3 vers 2100 cm-1.
Azotures à partir de dérivés d’acides boroniques107
Nous avons synthétisé deux azotures (7 et 8) à partir de dérivés d’acides boroniques, en présence d’azoture de sodium, de 10% du catalyseur supporté (A-21• Cu(I)) et dans le méthanol durant 8 heures à température ambiante et sous agitation magnétique.
Synthèse des alcynes
Dans cette partie, nous nous sommes intéressés à la synthèse des alcynes vrais dans le but de les engager dans la synthèse des 1,2,3-triazoles. Pour réaliser ces hétérocycles nous avons utilisé des alcynes commerciaux et d’autres alcynes ont été préparés au laboratoire. Au cours de ces réactions nous avons suivi la méthode de Stephen108 pour préparer les alcynes à partir de propargylamine et de chlorures d’acides en présence d’une quantité catalytique de DMAP dans le CH2Cl2. le chlorure d’hydrogène dégagé durant la réaction est neutralisé par la triéthylamine.
Par la suite nous avons préparé un alcyne qui contient la fonction amide : le Nphénylpropiolamide109.
Il est synthétisé à partir de l’acide propiolique et l’aniline en présence de DCC pour activer la fonction acide carboxylique et dans le CH2Cl2 comme solvant. Après la purification sur la colonne chromatographique, on récupère l’alcyne avec un rendement de 63%. La structure de cet alcyne a été confirmée par spectroscopie IR, RMN-1H, RMN-13C, de plus on observe la présence d’un seul pic dans LC-MS de masse 170 qui correspond [M+H]+.
Le tableau 4 regroupe les rendements des trois alcynes vrais que nous avons préparés.
Ces trois alcynes seront par la suite couplés avec les azotures à l’aide de la cycloaddition 1,3- dipolaire de Huisgen pour conduire aux 1,2,3-triazoles correspondants.
Elaboration de catalyseurs supportés
La cycloaddition 1,3-dipolaire de Huisgen catalysée par le cuivre est une réaction puissante à cause de sa grande fiabilité, sa spécificité absolue et la biocompatibilité des réactifs. Cette réaction consiste à coupler un alcyne vrai et un azoture en présence du catalyseur au cuivre (I), comme nous avons vu dans chapitre I, la source de cuivre (I) peut être introduite de différentes manières dans le milieu réactionnel : utilisation directe de sels de cuivre (I), rédaction in situ de sels de cuivre (II) et oxydation du cuivre métal. Les sources de cuivre peuvent êtres utilisées dans un environnement aqueux ou organique, avec une grande variété de solvants à la fois polaires ou apolaires ; que ce soit en solution ou sur support solide.
De manières à trouver des nouvelles conditions pour la réaction de cycloaddition 1,3- diploaire de Huisgen deux catalyseurs supportés ont été développés par notre équipe : l’Amberlyst A-21 cuivre (I) et la Montmorillonite du Wyoming cuivre (I). Ces deux catalyseurs ont montré une grande efficacité pour la synthèse des 1,2,3-triazoles avec des bons rendements.
L’Amberlyst A-21- cuivre (I) (A-21•Cu(I))110 :
Généralités
La synthèse supportée qui était connue depuis des années dans le domaine des peptides, mais également l’utilisation de résines diversement substituées que les plus jeunes d’entre nous ne connaissent que peu (résines échangeuses d’ions et autres)111. Ces résines sont des substances capables de capter certains ions de même charge présents dans la matrice de la résine. Parmi ces résines l’Amberlyst A-21, est une résine aminée capable de complexer différents métaux comme le Pd112, l’Yb113 et le Cu110
Le complexe A-21•Cu(I) est un support
catalytique élaboré pour synthétiser les 1,2,3-triazoles 1,4-disubstitués de façon simple et efficace. Il s’agit de fixer le cuivre (I) sur le polystyrène où l’amine joue le rôle d’un chélatant et d’une base.