CAS PRATIQUE – GOUVERNANCE BANCAIRE CAS DES BANQUES PUBLIQUES ALGERIENNES

CAS PRATIQUE – GOUVERNANCE BANCAIRE CAS DES BANQUES PUBLIQUES ALGERIENNES

 Dans la partie théorique, on a essayé dans trois chapitres de discuter longuement des différents concepts de la gouvernance d’entreprise en général et de la gouvernance bancaire en particulier. Nous avons exposé les différents modèles théoriques universels (Berglof, T.Franks & C.Mayer, P.W.Moerland et Yoshimori) et leur application (le modèle anglo- saxon, le modèle germano-nippon et le système hybride). Ainsi, on a développé le thème de la réglementation prudentielle universelle (Cooke, Mc Donough et Bâle III) et la réglementation prudentielle de la Banque d’Algérie, et ce tout en essayant de démontrer le poids de la réglementation dans la lutte contre les effets néfastes des crises financières.  Et en dernier lieu, on va essayer d’exploiter les bilans comptables des banques algériennes pour mesurer la performance de ces banques en général et des banques publiques en particulier tout en insistant sur la mise en place d’une bonne gouvernance bancaire. Et nous allons terminer par le calcul des différents indicateurs de performance sans omettre de tester les différentes hypothèses.  Avant d’entamer notre étude de cas empirique, on a jugé utile de faire un tour d’horizon sur le paysage économique en Algérie et sur l’évolution du système bancaire Algérien depuis 1962, année de l’indépendance de l’Algérie, à ce jour.

Le paysage économique, financier et bancaire en Algérie

Pour mieux comprendre le système de gouvernance dans les banques algériennes en général et les banques publiques en particulier, il est impérieux de faire un tour d’horizon sur le paysage économique, financier et bancaire dans lequel évoluent ces institutions financières. Depuis la crise des subprimes et des scandales dans les milieux financiers américain et européen, la communauté bancaire algérienne que la tourmente financière mondiale a épargnée -du fait de sa déconnection- a mis en place une sorte de cellules chargées de contrôler ses relations d’affaires avec les banques étrangères.  milliards de dinars, soit plus de 20 milliards d’euros1. Le problème de l’intermédiation financière demeure toujours et ce malgré la tendance haussière des ressources des banques. Les résultats réalisés quant à la création d’emplois et de richesses restent modestes comparativement à l’importance des fonds prêtables. Les entreprises se trouvent dans des situations de forte dépendance de leurs banques à cause de l’absence d’un véritable marché financier et d’autres instruments adéquats. La dotation en fonds propres fait défaut dans beaucoup d’entreprises ; c’est pour cette raison que ces dernières recourent toujours à leurs banques pour solutionner leurs problèmes financiers. Le tissu économique privé est, dans l’ensemble constitué de petites entreprises familiales, fermées aux investisseurs extérieurs. Les PME familiales algériennes sont confrontées à des contraintes institutionnelles. Nos PME sont réticentes à accroitre leur capital et à se soumettre à l’obligation de la publication des informations (inexistence de transparence), c’est l’une des raisons qui prouvent la faiblesse d’un marché financier en Algérie

LIRE AUSSI :  Les politiques de réforme des pratiques financières pour le renforcement de la crédibilité des états financiers des entreprises

L’organisation bancaire et financière de l’Algérie est en pleine évolution et les réformes entreprises au début des années 1990 sont toujours en cours. La mise en application réelle de ces réformes dépend en partie de la stabilisation du cadre macroéconomique et des équilibres financiers. La loi de 1990 a permis l’ouverture du secteur bancaire aux capitaux privés nationaux et étrangers. Le système bancaire algérien est caractérisé par une faible couverture de services bancaires et les opportunités offertes sont considérables. Depuis l’indépendance, l’Algérie est sanctionnée par son système bancaire, qui malgré sa surliquidité, est incapable de subvenir aux besoins des ABF pour le financement du développement du pays. Cette défaillance de l’économie algérienne résulte essentiellement du manque d’ouverture du secteur bancaire. La preuve est que les banques publiques détiennent la grande part du marché en termes d’actifs Concernant les capitaux étrangers, le secteur bancaire (y compris celui des assurances) est le quatrième secteur après celui des hydrocarbures, de l’industrie et des télécoms, quand au volume des IDE qui s’y sont réalisés jusqu’à présent. Il s’agit de capitaux notamment arabes, français et américains. Pour financer et réaliser ses projets de développement, l’état Algérien a modifié la loi n° : 63 /165, du : 07/05/1963 portant création de la caisse Algérienne de développement par l’ordonnance n° :71- 46 du 30.06.1971 érigeant la C.A.D en banque Algérienne de développement (B.A.D) avec des prérogatives plus étendues dans le domaine du financement des investissements et la collecte des ressources stables. Cette loi précise l’organisation générale du système bancaire et définit les différents types d’institutions qui le composent et replace leur activité dans le cadre du plan national de crédit.

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *