Cas des nids pour 2006

Cas des nids pour 2006

Pour 2006, puisqu’elle diffère des deux autres par la présence des nids sur l’eau, nous avons analysé l’effet de la position des nids sur les principales composantes de la taille et de la forme des nids. Nous avons constaté que cet effet a été significatif pour ces deux composantes (ANOVA: F2, 83 = 8,48, p = 0,00004 pour le PC1 et F2, 83 = 17,13, p <0,00001 pour PC2). L’élément principal de la taille PC1 était le plus élevé pour les nids en position centrale, moyen pour les nids de la périphérie des patchs et bas pour les nids de la surface de l’eau (test Fisher LSD) (Fig.20), ce qui correspond exactement aux relations univariées des dimensions entre le diamètre externe du nid et la profondeur de la coupe. Dans le cas de la forme, la composante (PC2), les nids du centre et de la périphérie des patchs, ne sont pas différents, alors que les nids de la surface de l’eau ont montré des valeurs inférieures à celles des nids du centre (test Fisher LSD), reflétant le modèle correspondant à la profondeur de la coupe du nid .

Relation entre les composantes principales de la composition des nids et celles de leur (taille et forme)

Les composantes principales des nids ont été légèrement, mais significativement et positivement corrélée avec les composantes principales de la taille/forme (Tab.8). En terme de composition du nid, cela signifie que les nids contenant plus de scirpes Scirpus lacustris (L.) et peu de potamot luisant Potamogeton lucens (L.), ont tendance à être plus grands que les nids composés de potamots et d’autres plantes flexibles. Ce résultat est logique du moment que les plantes flexibles sont enroulées par les guifettes pour former la coupe du nid par contre le scirpe est une plante rigide et les tiges sont juste déposées à la surface des feuilles de nénuphars et occupent donc un espace plus grand.

Paramètres de la reproduction

Dans ce chapitre, sont reportés les principaux descripteurs de la reproduction de l’espèce obtenus à partir du suivi des 302 nids en 2005 (date de ponte, taille de ponte et succès à l’éclosion et l’emplacement des nids par rapport à la rive du lac) avec une rétrospective pour les mêmes paramètres recueillis en 1996 (n=169) et en 1997 (n=215) à des fins comparatives. Les guifettes arrivent dans la région à partir du mois d’avril, les premiers individus ont été observés le 2 et le 22 avril, respectivement en 1996 et 1997. En 2005, elle a été enregistrée le 9 avril avec un intervalle de ± 2 jours et le 24 avril en 2006. Ces dates, ne concernent que le site de nidification, ce qui n’exclue pas une arrivée plus précoce au niveau des autres sites humides de la région, notamment au niveau de l’estuaire de la Mafragh. L’arrivée, se fait généralement par petits groupes (Photo10), par la suite les effectifs augmentent progressivement. Le plus gros des effectifs est atteint en mai.

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Les pontes ont commencé le 17 mai et se sont étalées jusqu’au 17 juillet, soit une période de ponte de 61 jours en 2005, du 5 juin au 3 juillet, une période de ponte de 28 jours en 1996 et du 19 mai au 8 juillet, une période de ponte de 50 jours en 1997. Il convient de préciser que l’année 1996 a connu des conditions climatiques difficiles lors de l’installation des oiseaux. En effet, les pluies enregistrées pendant la dernière décade de mai, ont mis en péril les premières pontes qui ont eu lui à partir du 20 de ce mois, elles n’ont pas été prises en compte dans cette étude, les nouvelles pontes n’ont eu lieu que le 5 juin (Tab.10) (Fig.29), coïncidant avec la réémergence des feuilles de nénuphars. L’ANOVA (F=26.14, P=1.094e-11), a révélé l’existence d’une grande différence inter- annuelle des dates de ponte, le test de Tukey confirme cette variation pour l’année 1996, qui diffère de manière très hautement significative des deux autres années. En effet, les pontes ont été plus précoces en 2005 et 1997 par rapport à 1996, les IC95% de ces différences de date de ponte moyenne sont [7-13.7] jours pour 1996-1997 et [2.4-8.7j] pour 1996-2005. Il est important de signaler que les dates de ponte ne reflètent pas l’étendue complète des dates de pontes de toute la colonie pour chacune des saisons. Il s’agit de lots référentiels et les observations de terrain montrent que des pontes plus tardives ont eu lieu. En effet, les pontes dans toute la colonie, pour les trois années, se sont étalées du 05 juin au 10 juillet en 1996 (409 nids), du 19 mai au 17 juillet en 1997 (485 nids) et du 17 mai au 22 juillet en 2005 (407 nids) ; soit, des périodes de pontes respectives de 35, 59 et 66 jours, ce qui ne change rien à la tendance des échantillons suivis.

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