Carte de localisation de la ville de Fianarantsoa
Le tourisme est considère comme l’un des secteurs clé pour le développement de Madagascar. En effet, Madagascar est décrit avant tout comme un pays touristiques : une biodiversité impressionnante, des plages paradisiaques, des paysages impressionnants et une diversité culturelle attrayante. Ces richesses naturelles et culturelles génèrent chaque année d’importantes vagues de touristes se traduisant par des flux qui arrivent sur notre territoire. Mais ces flux en arrivant sur l’ile, se dispersent d’une manière inégale. Certaines régions en reçoivent plus que d’autres, comme les zones de principale destination touristique de l’ile (Nosy Be, Isalo, Andasibe, et Ranomafana). La région des Hautes Terres en dehors de la capitale Antananarivo, ne sont souvent que des zones de passage pour les touristes.
Malgré cela, on a constaté que le nombre des touristes qui fréquente les Hautes Terres connaît quand même une augmentation, c’est le cas de la ville de Fianarantsoa et sa région. L’essentiel est donc de voir la manifestation de ce phénomène et de l’anticiper, en mettant en exergue les enjeux du tourisme dans la région. Ce mémoire s’intitule donc : « Flux et développement touristique à Fianarantsoa et ses environs ». Fianarantsoa est une ville moyenne à croissance lente qui se situe à environs 400 Km de la capitale vers le Sud dans la région de Haute Matsiatra(Fig.1). Mais différent secteur mérite quand même d’être approfondi. Le tourisme est une alternative envisageable pour le développement de cette ville, en effet, le tourisme est considère comme la première industrie du monde en constante augmentation, on estime le nombre de touristes Pour cela, les travaux ont été réalisés : recherche bibliographique pour mieux appréhender les concepts du tourisme et comprendre ces fonctionnements. En suite, effectué des enquêtes auprès des différents acteurs du tourisme à Fianarantsoa : les tours operateurs locales ou les prestataires locaux des services touristiques, et les Hôtels. On a aussi mené des enquêtes auprès des touristes en passage dans la région pour mieux noter leur avis et leur suggestion sur les offres touristiques.
Tout d’abord sur la recherche bibliographique : les livres consacrés au tourisme dans la région ou dans la ville de Fianarantsoa sont très rares, les études sérieuses sur le tourisme manque donc cruellement. Du coup, notre étude s’apparente en une étude pionnière et devrait être considérée comme telle. Le concept est un principe général ou une idée directrice qui conviendrait de préciser pour la réalisation d’une recherche. Le flux, le développement et la durabilité touristique sont des concepts pertinents pour notre cas.
LES FLUX TOURISTIQUES
Un flux peut se définir comme un déplacement caractérisé par une origine, unedestination et bien sûr un trajet. Les flux peuvent donc avoir plusieurs origines comme plusieurs destinations et plusieurs trajets. En tourisme, le flux peut représenter en même temps le nombre du touriste et aussi le montant de la transaction touristique. Sur cette figure, le flux est représenté comme étant le déplacement des personnes (touristes), mais aussi de l’argent d’un espace à un autre (de l’espace émetteur vers l’espace récepteur). Ce déplacement est relatif à la distance, aux contextes politico-économique et du risque. Dans les espaces émetteurs, la demande touristique dépend à la fois des rythmes sociaux en particulier de la durée de la répartition du temps de travail, du revenu disponible et des représentations collectives en vigueur à propos des usages du temps libre. Celle-ci varie fortement dans son intensité et sa nature selon le statut socioéconomique des ménages et les étapes de leur cycle de vie : en générale, les taux de départ en vacances sont plus élevés pour les adultes murs (35- 45 ans), disposant d’un revenu élevée et d ‘un capital culturel important. Les distances (exprimées en temps ou coût de déplacement) pèsent lourdement sur le volume des flux touristiques. Il en résulte donc une structuration des espaces touristiques en grands bassin disposées de manière grossièrement concentrique autour des principaux foyers émetteurs comme l’Europe, l’Amérique du Nord…
Les flux dépendent également des règles édictées par les Etats émetteurs comme le souvent le cas dans le contexte géopolitique actuel3, mais aussi des mesures mises en œuvre par les Etats récepteurs, par exemple les contraintes et les conditions requises pour avoir un passeport dans tel ou tel Etat. Enfin, les flux sont également fonction des risques perçus ou effectifs qui pèsent sur le déplacement vers/ou les séjours dans un espace récepteur. L’influence de ces risques est le plus grand handicap pour Madagascar. En effet, ces risques se déclinent classiquement en risques sanitaires et politiques. A l’instar de l’exemple cité ci- dessus, les seconds occupent une place grandissante dans le choix des vacances en ce moment. L’orientation des flux touristiques dépend de l’attractivité différentielle des espaces récepteurs. Souvent référencier à la seule présence de ressources rares (patrimoine culturel de qualité, biodiversité exceptionnelle, belles plages ensoleillés…), l’attractivité des espaces touristiques est en faite une construction sociale résultant de l’interprétation de la qualité des lieux par les touristes eux-mêmes, les populations qui les accueillent et les acteurs du secteur touristique.