Caractéristiques des métaux lourds étudiés
Le plomb, du latin plombum est un métal mou, gris, habituellement trouvé en petite quantité dans la croûte terrestre à une concentration d’environ 15 mg/kg. Il n’a ni goût ni odeur caractéristique. Il appartient au groupe IV b de la classification périodique des éléments (Huynh, 2009). C’est un métal qui résiste bien à la corrosion. Il s’oxyde très lentement au contact de l’air en prenant à la surface une couleur blanche En dépit du fait que le plomb est toxique et écotoxique, il est doté quand même d’une propriété malléable ; ce qui facilite sa manipulation. Propriétés biologiques : Tout le monde est exposé à des quantités infimes de plomb par l’air, le sol, la poussière domestique, les aliments, l’eau potable et y compris divers produits de consommation. Quelle que soit la voie de pénétration, une fois absorbé par l’organisme, le plomb emprunte la circulation sanguine et s’accumule dans les tissus, surtout les os, ou est excrété du corps. Une partie de celui-ci est absorbée dans les tissus mous, comme le foie, les reins, le pancréas et les poumons. La demi-vie (temps requis pour que l’organisme excrète la moitié du plomb accumulé) est d’environ 25 ans ; le plomb peut donc demeurer dans l’organisme pendant de nombreuses années après une exposition.
Utilisations : La présence généralisée du plomb dans l’environnement est essentiellement due aux activités humaines. Cette origine anthropique est multiple car les utilisations passées ou présentes du plomb sont très nombreuses. L’utilisation du plomb est directement liée à la métallurgie. Avec deux pics notables : sous l’empire romain pour la production de la monnaie, les canalisations et la vaisselle ; et pendant la révolution industrielle pour l’industrie, l’imprimerie, les peintures et les carburants automobiles. Cette dernière utilisation qui consistait à ajouter du plomb à l’essence comme antidétonant est aujourd’hui prohibée (Miquel, 2001). Le plomb est très souvent associé au zinc dans les minerais mais aussi à de nombreux autres éléments qui sont en grande partie récupérés lors des opérations métallurgiques à l’exception du fer. Les minerais mixtes Pb-Zn représentent 70 % de la production minière de plomb, les minerais de plomb en représentent 20 %, et 10 % de la production de plomb proviennent d’une coproduction lors du traitement du minerai de cuivre, de zinc ou d’autres métaux. Le principal minerai du plomb est la galène (espèce minérale composée de sulfure de plomb (PbS) très souvent associée à la blende et à la pyrite (Chiffoleau et al.,
Propriétés physico chimiques
Le cadmium (Cd) est un métal mou, brillant, blanc argenté ou bleu, que l’on trouve habituellement dans des gisements de plomb, de cuivre ou de zinc. Le cadmium existe généralement sous la forme d’oxyde de cadmium, de chlorure de cadmium ou de sulfate/sulfure de cadmium. C’est dans les gisements de zinc qu’on en retrouve le plus souvent sous forme de sulfure de cadmium. Puisque le cadmium est un sous-produit du traitement des concentrés de zinc, sa production dépend de la demande en zinc (Anonyme, 2009). Propriétés biologiques : Le cadmium n’est pas essentiel au développement des organismes, animaux ou végétaux et ne semble pas biologiquement bénéfique au métabolisme cellulaire (Chiffoleau et al., 1999). Contrairement à de nombreux métaux, le cadmium n’a aucun rôle métabolique connu et ne semble pas biologiquement essentiel ou bénéfique au métabolisme des êtres vivants. Il remplace parfois le Zn dans des systèmes enzymatiques carencés en ce métal et chez le plancton (Price et Morel, 1990; Lane et Morel, 2000). En revanche, ses propriétés physiques et chimiques, proches de celles du calcium, lui permettent de traverser les barrières biologiques et de s’accumuler dans les tissus. (Nakib, 2010). Le cadmium fait également partie des métaux lourds les plus dangereux. Même à de faibles concentrations, il tend à s’accumuler dans le cortex rénal sur de très longues périodes (50 ans) où il entraîne une perte anormale de protéines par les urines (protéinurie) et provoque des dysfonctionnements urinaires chez les personnes âgées (Bendada et Boulakradeche, 2011).
Chez l’homme la dose hebdomadaire tolérable (DHT) est de 7 μg de Cadmium par kilogramme de poids corporel et par semaine (FAO /OMS). Il faut noter que, outre la boisson et la nourriture, le tabagisme est une source importante de cadmium notée dans toutes les études épidémiologiques. De la même façon que pour le mercure, le règlement (CE) n° 466/2001 fixe les quantités maximales de cadmium dans les denrées alimentaires à (1 mg/kg poids humide). Le CIRC a classé le cadmium et ses composés dans le groupe 1, puisqu’il disposait de suffisamment de données étayant la cancérogénicité de ces agents, tant chez les humains que chez les animaux (Anonyme, 2009).