Méthodes
Critère de choix
Choix du thème
Plusieurs projets de développement sont mis en œuvre à Madagascar dans le but d’améliorer le Secteur Agricole. Ainsi, évaluer les effets des activités de ces projets sur les sujets ciblés s’avère important pour mettre en évidence les atouts et les faiblesses de ces activités.
Des microprojets destinés à la population vulnérable sont mis en œuvre dans la Région de Melaky et de Menabe en 2010. Ces microprojets ont pour but de pousser l’évolution de cette population d’où leur nom microprojet « coup de pouce » (UGP, 2009). Ainsi, l’évaluation des effets de ces microprojets permettra d’apprécier les aides apportées et de déterminer les mesures à prendre pour optimiser les effets des microprojets.
Zone d’étude
L’étude s’est effectuée au niveau du District de Belo-sur-Tsiribihina et celui de Miandrivazo puisque ces deux districts disposent d’une forte potentialité en matière de pêche continentale et de riziculture et que malgré cela, la majorité des exploitations agricoles au niveau de ces deux districts est encore classé parmi les exploitations agricoles vulnérables (EPP, 2006).
Variables utilisées
En ce qui concerne les variables utilisées lors de la première typologie, leur justification de présentent comme suit :
– Production de riz paddy: d’un côté, cette variable permet de déterminer les exploitations agricoles qui pratiquent la riziculture. D’un autre côté, elle permet aussi d’approximer la superficie de la rizière exploitée. Le rendement est évalué à 2 T/ha (UGP, 2013).
– Superficie de tanety exploité : la portion de tanety exploitée par les ménages agricoles permet de déterminer l’ampleur du revenu de ces derniers. En effet, l’aménagement de tanety demande un moyen financier assez élevé. Ainsi, plus la superficie de tanety exploité est élevée, plus le revenu des exploitations agricoles est élevé.
– Taille de l’exploitation agricole: la taille de l’exploitation agricole est relative à la vulnérabilité des exploitations agricoles. Les exploitations agricoles vulnérables sont souvent les exploitations agricoles ayant un taux de fécondité élevé pour les pays africains (GONDARD-DELCROIX, 2009).
– Nombre de personnes actives dans une exploitation agricole : le nombre d’actifs dans une exploitation agricole est un maillon important pour un système de production puisque l’exploitation d’une parcelle nécessite une main d’œuvre élevée. Ainsi, le nombre de personnes actives peut expliquer la superficie de parcelles mise en valeur par une exploitation agricole.
Entretien auprès des personnes ressources
L’entretien avec les personnes ressources s’est effectué auprès des Organisation Non Gouvernementale de Terrain (ONGT) qui sont en relation avec les exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets « coup de pouce ». Ces organisations sont en quelque sorte les initiateurs des microprojets « coup de pouce » et les responsables du suivi de ces derniers.
Elles sont composées de 5 agents de terrain par Communes Rurales soit 25 agents de terrain pour le district de Belo-sur-Tsiribihina et 20 agents de terrain pour celui de Miandrivazo (UGP, 2009). Ces agents ont permis l’obtention des informations concernant les microprojets « coup de pouce » et la situation des exploitations agricoles bénéficiaires. Ils sont aussi à l’origine de l’obtention de la base de données initiale, qui est vraiment importante, puisqu’elle renferme toutes les informations concernant les exploitations agricoles bénéficiaires et plusieurs informations concernant les microprojets « coup de pouce ». De plus, cet entretien a été crucial pour la formulation et la compréhension de la problématique posée.
Enquête formelle
Une enquête a été réalisée auprès des exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets « coup de pouce ». Cette enquête a été nécessaire pour obtenir les informations concernant les exploitations agricoles bénéficiaires dans la zone d’étude. Par la suite, un questionnaire a été administré auprès des exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets « coup de pouce ». Ce questionnaire concerne les caractéristiques générales des exploitations agricoles notamment le nombre de personnes actives, la taille de l’exploitation agricole et le genre du chef d’exploitation agricole ; les changements constatés par les exploitations agricoles ; et finalement les facteurs d’échecs ou de réussite de ces dernières. Un échantillonnage s’avère nécessaire pour effectuer cette enquête au niveau des exploitations agricoles. Il a été effectué afin de constituer un échantillon représentatif des exploitations agricoles bénéficiaires au niveau de la zone d’étude. Ainsi, la méthode d’échantillonnage utilisée est aléatoire simple.
Typologie
La typologie vise le regroupement des exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets (HAWKINS, 2013). Ce regroupement des exploitations agricoles amène à l’obtention de plusieurs types de groupement suivant les critères observés, au final plusieurs types d’exploitation agricole bénéficiaire suivant les variables observées seront mis en évidence. D’ailleurs, la précision de la typologie dépend des critères définis, plus on définit un critère plus la typologie est précise (HAWKINS, 2013). Dans la présente étude, deuxtypologies seront effectuées, la première est effectuée pour déterminer les caractéristiques socio-économiques des exploitations agricoles avant la réalisation des microprojets et la deuxième est effectuée pour déterminer l’évolution des exploitations agricoles.
Les méthodes d’analyses utilisées lors de l’élaboration de cette typologie sont alors :
– La classification par nuées dynamiques ou k-means ; et
– L’Analyse Factorielle Discriminante.
Classification par nuées dynamiques ou classification k-means
L’analyse statistique par nuées dynamiques permet de grouper les individus en classes homogènes à partir des variables quantitatives (ANTOINE, 1986). D’un côté, elle vise à regrouper des individus selon la similitude de leurs réponses à un certain nombre de variables (DURAND, 2009) ; d’un autre côté, elle permet aussi de constituer des groupes homogènes des exploitations agricoles enquêtées, c’est-à-dire, des exploitations agricoles qui ont bénéficié des microprojets « coup de pouce », et selon les variables considérées. Par ailleurs, les bases de données traitées sont celles issues de l’enquête effectuée auprès des exploitations agricoles concernées. Du reste, les variables utilisées lors de l’application de cette méthode sont les variables citées précédemment. Toutefois, cette analyse ne garantit pas l’obtention d’un résultat optimal (ANTOINE, 1986). Ainsi, elle sera combinée avec l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD) pour assurer la fiabilité des résultats obtenus.
L’Analyse Factorielle Discriminante
Cette analyse sert à regrouper des individus caractérisés par un nombre important de variables numériques afin d’obtenir des types de groupement (ARNAUD, 2004). Ainsi, l’analyse arrange à ce que les groupes homogènes d’exploitations agricoles soient bien distincts (ARNAUD, 2004). A partir de l’AFD, on a un aperçu général de l’appartenance d’un individu à un type. De plus, le graphe de l’AFD montre une différenciation du type de chaque individu afin de pouvoir apprécier la discrimination. Par la suite, un reclassement des exploitations agricoles prédéfini par l’analyse par nuées dynamiques est mis en exergue par l’AFD.
Cette analyse est une méthode qui permet de comparer plusieurs groupes à l’aide de plusieurs variables. Elle cherche ainsi à décrire et à classer les groupes d’individus caractérisés par un grand nombre de variables. En plus, elle permet de différencier les valeurs les plus proches possibles dans les classes et les plus dispersées possibles entre les classes (ARNAUD, 2004). Les variables utilisées sont identiques à celles utilisées lors de l’élaboration de la classification par nuées dynamiques ou classification k-means.
Détermination du revenu annuel généré par les activités
Cette détermination est nécessaire afin d’établir la structure du revenu des exploitations agricoles. Les principales sources de revenu des exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets se concentrent sur : la production rizicole, la culture sur tanety, la culture maraichère, l’élevage, la pêche, les autres activités, et la vente de force de travail.
Ainsi, une matrice présentant en ligne les exploitations agricoles et en colonne les différentes activités, est établie pour déterminer le revenu moyen généré par chaque type d’activité. Cette matrice est établie pour les trois (3) types d’exploitation agricole obtenus lors des typologies.
Par la suite, le revenu issu de chaque activité sera présenté graphiquement par le biais d’une présentation en histogramme pour avoir un aperçu général de la structure du revenu des exploitations agricoles. Le Tableau 7 suivant présente la matrice des exploitations agricoles et des activités.
Régression logistique
Elle permet de mesurer l’association entre la survenue d’un évènement (variable expliquée qualitative) et les facteurs susceptibles de l’influencer (variables explicatives) (SANHARAWI et al., 2005). Dans la présente étude, la variable expliquée est l’effet constaté au sein des exploitations agricoles cibles qui provient de la constatation des effets par les exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets, codée par « 1 » pour les exploitations agricoles qui ont constaté des effets ou codée par « 0 » dans le cas contraire. Les variables explicatives ou « prédictrices » sont constituées par les caractéristiques socio-économiques des exploitations agricoles bénéficiaires, notamment l’âge du chef d’exploitation agricole, la taille de l’exploitation agricole, le nombre de personnes actives, le genre du chef d’exploitation agricole, l’expérience du chef d’exploitation agricole par rapport au microprojet, l’origine du chef d’exploitation agricole, le type de microprojet et de l’exploitation agricole, et la durée d’adhésion de l’exploitation agricole. Le critère de maximum de vraisemblance a été utilisé pour estimer les paramètres du modèle (YUNEZNAUDE et al., 2004) avec une marge d’erreur α=0,05. Finalement, l’analyse par la régression logistique mettra en évidence les facteurs relatifs aux caractères socio-économiques des exploitations agricoles, qui influencent la réussite ou l’échec des microprojets.
Analyse des effets des microprojets « coup de pouce »
L’analyse des effets des microprojets « coup de pouce » se présente comme suit : la première partie met en exergue la typologie des ménages après la réalisation des microprojets, par le biais de l’analyse k-means et l’AFD ; la deuxième partie met en évidence les effets constatés par les exploitations agricoles bénéficiaires à l’aide de l’ACM ; et la troisième partie expose les effets des microprojets au niveau du revenu des exploitations agricoles par le biais du test de Student et de la confrontation du revenu des exploitations agricoles qui sera présentée graphiquement.
Typologie des exploitations agricoles après la réalisation des microprojets
Cette typologie met en évidence les caractéristiques des exploitations agricoles après la réalisation des microprojets.
Résultats de la classification k-means
La classification k-means est effectuée par le biais du logiciel XLstat. Les observations centrales obtenues lors de l’analyse k-means sont représentées par le Tableau 12 suivant.
Effets des microprojets « coup de pouce » au niveau du revenu des exploitations agricoles
Les effets des microprojets sur le revenu des exploitations agricoles sont mis en évidence par la confrontation entre le revenu des exploitations agricoles avant et après la réalisation des microprojets, et le test de Student pour échantillons appariés.
Evolution du revenu annuel issu de chaque activité
L’évolution du revenu des exploitations agricoles s’explique par la confrontation entre le revenu des exploitations agricoles avant et après la réalisation des microprojets. Cette confrontation met en lumière de façon imagée l’évolution du revenu généré par chaque type d’activité.
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Discussions
Diversité des exploitations agricoles
Les critères de différenciation
Les critères retenus lors de la typologie des exploitations agricoles sont la possession de zébus, la quantité de riz produite, la superficie de tanety exploité, la durée de la période de soudure et la durée du salariat agricole. Il se trouve que la vulnérabilité des exploitations agricoles est inhérente à la quantité de riz produite, au nombre de zébus en possession, à la période de soudure et à la vente de force de travail. D’ailleurs, une corrélation inverse est constatée au niveau de ces quatre (4) variables. Elles sont considérées comme des indicatrices de vulnérabilité, puisque d’un côté les exploitations agricoles à revenu élevé sont distinguées par une production rizicole très élevée, une forte possession de zébus, une période de soudure faible et une faible vente de force de travail ; et d’un autre côté, les exploitations agricoles à revenu faible sont caractérisées par une période de soudure élevée, une vente de force de
travail élevée, une production rizicole faible et aucune possession de zébus. Ces résultats corroborent la stipulation de GONDARD-DELCROIX « les ménages les plus vulnérables et les moins bien dotés en superficie agricole s’appuient essentiellement sur le salariat agricole pour obtenir un complément de revenu nécessaire à la survie de leur famille » (GONDARDDELCROIX, 2009, p.23).
Proportion de la typologie des exploitations agricoles bénéficiaires
La proportion des exploitations agricoles bénéficiaires des microprojets s’explique comme suit : le Type 1 est représenté par 13 exploitations agricoles soit 12 % des exploitations agricoles enquêtées, le Type 2 est constitué par 46 exploitations agricoles soit 45 % des exploitations agricoles enquêtées, et le Type 3 regroupe 44 exploitations agricoles soit 43 % des exploitations agricoles enquêtées. Les exploitations agricoles vulnérables sont caractérisées par les critères suivants : les exploitations agricoles sans terres agricoles propres, ni zébus, et sans autres actifs productifs ; les exploitations agricoles avec des parcelles mais sans terres irriguées, ni zébus ; et finalement, les petits pêcheurs profitant des nombreux cours d’eau et lacs pérennes. Elles se concentrent au niveau du Type 3. Ainsi, les exploitations
agricoles vulnérables touchées par les microprojets sont évaluées à 43 % des exploitations agricoles bénéficiaires. D’ailleurs, la proportion des exploitations agricoles leaders n’est que la moitié de la proportion estimée dans le concept de départ. Il est à préciser que les exploitations agricoles de Type 1 et de Type 2 effectuent le métayage et le fermage pour jouir de l’utilisation de parcelles cultivables. De plus, la majorité des parcelles cultivées par ces
exploitants agricoles ne sont pas titrées. En effet, ces faits se présentent comme étant des éléments bloquant la réussite des microprojets.
Typologie des exploitations agricoles bénéficiaires
La typologie des exploitations agricoles enquêtées a mis en évidence l’existence de trois (3) types d’exploitation agricole : le Type 1 regroupe les exploitations agricoles à revenu annuel élevé, le Type 2 est composé par les exploitations agricoles à revenu annuel moyen, et finalement, le Type 3 rassemble les exploitations agricoles à faible revenu annuel.
Exploitations agricoles de Type 1
Ces exploitations agricoles sont surtout les exploitations agricoles à revenu agricole élevé, caractérisées par une production rizicole élevée qui induit parallèlement la possession d’une grande parcelle cultivable tournant autour de 1,5 ha (UGP, 2013). De plus, elles mettent en valeur un tanety estimé à 1,1 ha. En effet, la possession de terre est un indicateur de richesse pour les exploitations agricoles (GONDARD-DELCROIX et al., 2004). Ces exploitations agricoles sont celles tournées axées vers le marché, investissent dans leurs activités et capitalisent (INSTAT, 2010). Ces exploitations agricoles ont été appuyées par le projet AD2M afin de guider les exploitations agricoles vulnérables quant à la gestion des microprojets « coup de pouce ».
Exploitations agricoles de Type 2
Le Type 2 rassemble les exploitations agricoles à revenu agricole moyen. Ces exploitations agricoles ont une production rizicole de 842 kg et une production de maïs de 224 kg par année. La plupart de ces productions sont effectivement destinées à la vente pour faire face aux dépenses sur les activités agricoles et sur la vie quotidienne des exploitations agricoles. D’ailleurs, la majorité des exploitations agricoles de Type 2 sont les EAF disposant en générale d’une taille de rizière comprise entre 0,4 et 1 hectare, quelques têtes de zébus et mobilisant occasionnellement de la main d’œuvre extérieure (INSTAT, 2010).
Exploitations agricoles de Type 3
D’après les résultats obtenus, les exploitations agricoles de Type 3 exploitent une faible parcelle. Ainsi, les exploitants agricoles sont obligés à se focaliser sur les activités extra-agricoles. D’ailleurs, les chefs d’exploitation agricole les plus vulnérables sont ceux qui penchent pour le salariat agricole (GONDARD-DELCROIX, 2009). Les résultats d’analyse de l’INSTAT stipulent que ces exploitations agricoles sont « les ménages agricoles chroniquement déficitaires en riz, possédant des petites parcelles de rizière (inférieure à 0,4 ha), ne disposant pas de gros bétail, confrontées régulièrement à des problèmes de soudure » (INSTAT, 2010, p.12).
La typologie obtenue confirme l’existence de trois (3) types d’exploitation agricole dans la Région de Menabe, stipulée par le Projet AD2M, à savoir les exploitations agricoles à
faible revenu annuel (sahirankirana), les exploitations agricoles à revenu annuel moyen (antonony) et finalement, les exploitations agricoles à revenu annuel élevé (mpanarivo) (UGP, 2009).
La structure du revenu des exploitations agricoles
Les sources de revenu des exploitations agricoles de Type 1 se repartissent au niveau de la production rizicole, la culture de manioc, la culture de maïs et l’élevage. D’ailleurs, la production rizicole est consacrée à l’autoconsommation, à la vente et au stockage.
L’importance de la superficie cultivable des exploitations agricoles de Type 1 favorise la hausse de la demande de main d’œuvre extérieure qui peut être fournie par les exploitations agricoles de Type 2 et 3. Vue l’inexistence de la collaboration avec les microfinances, les exploitations agricoles établissent un système d’épargne de précaution qui se manifeste par le stockage de la production rizicole, et le renforcement de la constitution du cheptel (DERCON, 1998). Ce renforcement de la constitution du cheptel se manifeste par l’augmentation du nombre de zébus en possession. En outre, les zébus constituent une force de travail pour la
préparation du sol, le transport des produits et fournissent également des engrais organiques cruciales pour la fertilité du sol. De plus, sur le plan socioculturel, les zébus sont utilisés pour les sacrifices en cas de décès d’un membre de la famille et de famadihana. Par ailleurs, son importance varie également d’une région à l’autre. En effet, dans la zone d’étude, la possession d’un troupeau de bovidés est considérée comme un signe de richesse (FREUDENBERGER, 1998).
Les sources de revenu des exploitations agricoles de Type 2 se concentrent au niveau de la production rizicole, de la vente de force de travail et des autres activités, notamment du petit commerce et de la maçonnerie. Vu que le riz est la première source calorique de l’alimentation des exploitations agricoles, la riziculture reste la première source de revenu.
Par ailleurs, la culture sur tanety prend une grande part dans le revenu puisque le manioc vient après le riz en termes d’alimentation. En effet, « les ménages agricoles se rabattent sur le manioc en période de détresse » (DROY et al., 1997, p 14). Ces exploitations agricoles
penchent pour la vente de force de travail et les activités non-agricoles, puisque ce sont des activités stables (EVERS, 1996).
Une diversification des activités est constatée au niveau des exploitations agricoles de Type 3. Cette constatation confirme la vulnérabilité de ces dernières. En réalité, la diversification des activités est une des caractéristiques des exploitations agricoles à faible revenu (ELLIS, 2000). Les activités se divisent en activités Agricoles (l‘agriculture, l’élevage, et la pêche) et les activités extra-agricoles (charbonnage et maçonnerie). Etant donné l’étroitesse des parcelles cultivables, elles sont obligées d’effectuer une vente de force de travail (MINTEN et al., 2000). De plus, « les ménages les plus vulnérables et les moins bien dotés en superficie agricole s’appuient essentiellement sur le salariat agricole pour obtenir un complément de revenu nécessaire à la survie de leur famille » (GONDARD-DELCROIX, 2009, p.17). Par ailleurs, la faiblesse du revenu de ces exploitations agricoles est aussi expliquée par l’ampleur de la vente de force de travail, puisque « le travail agricole salarié affiche un lien étroit avec la vulnérabilité : ainsi plus un ménage est vulnérable, plus importante est la part du salaire agricole dans son revenu» (EVERS, 1996, p.215). En plus de cela, la faiblesse du niveau d’instruction des exploitations agricoles de Type 3 renforce la hausse des activités non-agricoles (YUNEZ et al., 2001). Aussi, la production issue de la culture sur tanety notamment le manioc, est destinée exclusivement à l’autoconsommation.
Table des matières
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES ACRONYMES
INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériels
1.2 Méthodes
1.3 Limites de l’étude
1.4 Chronogramme des activités
2 RESULTATS
2.1 Caractéristiques des exploitations agricoles avant la mise en œuvre des microprojets
2.2 Analyse des effets des microprojets « coup de pouce »
2.3 Analyse des facteurs de réussite ou d’échec des microprojets « coup de pouce »
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES