CARACTERISTIQUES DE MAERUA CRASSIFOLIA FORSK

CARACTERISTIQUES DE MAERUA CRASSIFOLIA FORSK, LIGNEUX FOURRAGER, DANS LA RESERVE SYLVOPASTORALE DE SOGOBE, AU FERLO

La régénération est de 1,26%. Balanites aegyptiaca et Acacia raddiana ont le même taux de régénération, soit 0,47%, suivie de Maerua crassifolia avec 0,32%. Boscia senegalensis et Adenium obesum n’ont pas présenté de rejet. Pour le taux d’exploitation, il est de 1,42% pour le peuplement. Balanites aegyptiaca et Acacia raddiana sont les seules espèces exploitées rencontrées sur le terrain ; mais Balanites aegyptiaca présente le taux le plus élevé avec 0,79%. La répartition des ligneux du peuplement en fonction des classes de hauteur est de type unimodal. Les individus sont répartis dans toutes les classes de hauteurs considérées pour l’ensemble du peuplement (Figure2a). Les classes de hauteur] 2,5-5m] et] 5-7,5m] concentrent le plus d’individus avec plus de trois quarts de l’effectif total (77%).

Cette même distribution est notée pour toutes les espèces considérées sauf pour Acacia raddiana où les individus se regroupent plutôt dans les classes de hauteur] 5-7,5m] et] 7,5-10m]. Par ailleurs, les populations de Maerua crassifolia (Figure 2d) et de Balanites aegyptiaca (Figure 2b) présentent une même distribution de leurs individus. Il est à remarquer que les plus grands arbres (] 10-12,5m]) se retrouvent au sein de la population d’Acacia raddiana (Figure 2c), mais ils représentent un faible taux (5%).

Variation selon la grosseur

D’une manière générale, les circonférences des individus ont connu une importante variation allant de 10 cm à 165 cm. La figure 3 présente la répartition des ligneux en fonction des classes de circonférence. Les deux premières classes regroupent plus de 80% des individus avec une dominance de la seconde classe ( ] 0,5-1m]) qui détient le pourcentage le plus élevé, 50%. En ce qui concerne la répartition spécifique en classe de circonférence, Maerua crassifolia est à l’image de la distribution du peuplement. Par contre pour Balanites aegyptiaca, les individus ne sont répartis que dans les trois premières classes seulement. Comme pour le peuplement, les individus se concentrent dans les deux premières classes. La distribution d’Acacia raddiana est tout autre. Contrairement aux deux premières espèces, ici, les individus sont concentrés dans les deuxième et troisième classes ( ] 0,5-1m] et] 1-1,5m]), avec un pic dans la troisième classe ( ] 1-1,5m]). Notons que c’est essentiellement dans la population d’Acacia raddiana qu’on a retrouvé les plus gros individus ( ] 1,5-2m]) du peuplement mais ils représentent un faible taux (5%).

Homogénéité du peuplement

La distance moyenne entre deux arbres est de 7m avec un coefficient de variation de 17,03%.Le tableau 5 présente les distances moyennes entre Maerua crassifolia et les autres espèces. Elles varient suivant les espèces : Boscia senegalensis est l’espèce la plus proche et Adenium obesum, l’espèce la plus éloignée. Les écarts types faibles indiquent une dispersion faible autour des moyennes. La matrice 5 espèces X 32 relevés a été soumise à l’AFC pour apprécier le degré d’homogénéité de la population. Les valeurs propres et les inerties des principaux axes provenant de l’analyse de l’AFC sont présentées dans le tableau suivant : A la lecture de ce tableau, il ressort que les 4 axes apportent la totalité de l’information de la matrice.

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Parmi ces axes F1 et F2, à eux 2 totalisent l’essentiel de l’information totale (84,76%). Ainsi ces deux axes vont définir le plan principal dans lequel va se faire la représentation graphique (figure 4) En ce qui concerne l’axe 1, seul le relevé 7 présente une forte contribution (0,91%), dans les abscisses positives par opposition au reste des relevés ayant une faible contribution aussi bien dans les abscisses positives que dans les abscisses négatives. Une seule espèce est fortement corrélée à ce facteur, Adenium obesum (r = 0,95). Cet axe semble opposer les relevés caractérisés par la présence d’Adenium obesum à ceux caractérisés par son absence. Or sur les 32 relevés seulement un seul relevé (R7) comporte Adenium obesum. L’axe 1 est donc un axe d’occurrence décroissante d’espèces associées à Maerua crassifolia. L’axe 1 définit un axe d’abondance d’Adenium obesum.

Pour l’axe 2, l’analyse montre que les relevés qui contribuent fortement dans les ordonnées positives à la formation de cet axe sont : R7 et R15 (à préciser que R7 se trouvent dans le quadrant à coordonnées positives alors que R15 se trouve dans le quadrant à ordonnées positives et abscisses négatives) par opposition aux relevés ayant de fortes contributions dans les ordonnées négatives : R1, R2, R3, R4, R5, R25, R26, R27, R29. Les trois espèces à savoir Maerua crassifolia (r=0,78), Boscia senegalensis (r=0,83) et Acacia raddiana (r = 0,73) sont fortement corrélées à cet axe. Mais Boscia senegalensis a la plus forte contribution. Donc cet axe 2 semble opposer les relevés à forte contribution de Boscia senegalensis et contenant Maerua crassifolia, des autres relevés à forte contribution de Balanites aegyptiaca et d’Acacia raddiana. A ceci s’ajoute le fait que Boscia senegalensis n’est absent que dans un seul relevé (R15). Donc l’axe 2 est aussi un axe d’occurrence décroissante d’espèces associées à Maerua crassifolia en relation avec la géomorphologie. Acacia raddiana et Balanites aegyptiaca se rencontrent plus dans les points bas alors que Boscia senegalensis se présente surtout au niveau des plateaux.

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