Au collégial, le stage permet entre autres : « d’acquérir une formation professionnelle par l’expérience de la profession » (N. Fortin, 1984, p. 30). Il permet également d’atteindre les objectifs (éléments de compétences) et standards du programme (Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, 2007). Les idées de plusieurs auteurs (Phaneuf, 2012; Sylvain et al., 2007) se rejoignent quant au but ultime qui est relié au développement des compétences nécessaires à l’exercice de la profession enseignée. De plus, il sert à prendre connaissance et à initier à différentes réalités du milieu (Hébert, 1993; Villeneuve, 1994).
En formation infirmière (soins infirmiers, sciences infirmières), le stage permet à l’étudiant de réaliser comment s’intègrent les fondements de la profession d’infirmière au travail technique et organisationnel du quotidien et de les appliquer aux soins réels (Phaneuf, 2012). Il permet également d’apprendre par modèle, de saisir les implications éthiques, relationnelles et organisationnelles du travail de l’infirmière, de favoriser le développement d’une identité professionnelle et faire face au défi que suppose, prendre soin des malades (Phaneuf, 2012). En formation infirmière collégiale (programme Soins infirmiers 180-A0), le stage sert à : « approfondir ses réflexions sur ses expériences» (Desrosiers, 2009, p. 49). Dans le programme Soins infirmiers 180-A0, les différents énoncés de compétences représentent les objectifs visés par le stage.
Encadrement du stage. Pour assurer l’apprentissage de l’étudiant et la qualité des soins prodigués par ce dernier, le stage doit être encadré par une personne. Plusieurs façons d’encadrer les stages (modèle d’encadrement, type de supervision : directe ou indirecte) ont été répertoriées dans les écrits et c’est notamment ce qui influence la présence ou l’absence des différents acteurs impliqués dans le stage, ainsi que leurs rôles et leurs responsabilités. Puisque la supervision indirecte et la supervision directe sont utilisées dans la formation infirmière .
Typologie de l’encadrement. Parfois la supervision des étudiants en stage est assurée par un moniteur de stage désigné dans l’établissement de santé (milieu de stage). Ce style de supervision « indirect » se fait sans la présence constante du superviseur (enseignant) dans le milieu (Hébert, 1993). L’étudiant est donc jumelé à une infirmière ou à un infirmier (moniteur ou tuteur) qui collaborera avec le superviseur (enseignant) pour l’évaluation, puisque ce dernier demeure responsable de la notation (Desrosiers, 2009). Lorsque les stages sont supervisés par un enseignant de la maison d’enseignement, il s’agit de : « supervision directe », c’est à-dire où il y a présence constante de l’enseignantsuperviseur dans le milieu (Hébert, 1993, p. 117).
Buts de l’encadrement. Au collégial, Hébert (1993) soutient que l’encadrement : «favorise une démarche personnelle du stagiaire » et une « réflexion sur les expériences. » (p. 105). En formation infirmière, l’enseignement en milieu clinique est considéré comme une forme d’enseignement (Phaneuf, 2012; Yegdich & Cushing, 1998) et permet à l’étudiant de : « passer de la théorie à la pratique et de favoriser l’intégration des connaissances par la répétition. » (Phaneuf, 2012, p. 1).
Caractéristiques de l’encadrement dans la formation infirmière. L’une des principales caractéristiques de l’enseignement en milieu clinique est qu’il se situe dans une optique expérientielle qui permet à l’étudiant de réfléchir constamment sur son expérience de stage et d’apprendre de cette expérience (Dumas, 2007a; Phaneuf, 2012). Une consultation de travaux de recherche (Rosenthal, 1987; Carr, 1983; Pardo, 1991 ; Paterson, 1991; Scanlan, 1997) effectuée par Pharand (2007), lui a permis de nommer les composantes centrales du processus de l’enseignement en milieu clinique suivantes : la transmission des savoirs théoriques vers les savoirs pratiques; l’évaluation des besoins et de la compétence clinique des étudiantes. La plupart du temps, une supervision directe est offerte à l’étudiant en soins infirmiers et, plus rarement, indirecte lors de la troisième année (Desrosiers, 2009).
Introduction |