CARACTERISTIQUES AGRO-ECOLOGIQUE DE LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL

CARACTERISTIQUES AGRO-ECOLOGIQUE DE LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL

La zone agro-écologique du Fleuve est la partie la plus septentrionale du Sénégal. Elle s’étend sur plus de 800 km le long du fleuve Sénégal de l’embouchure jusqu’à la frontière avec le Mali, puis le long de la Falémé affluent du Sénégal. Elle est frontière avec la Mauritanie et s’étend de Bakel à Saint-Louis (CRF, 1996).

Caractéristiques physiques et agro-climatiques

De par sa configuration et sa position géographique, la zone du Fleuve est entièrement situéedans le domaine sahélien avec des influences soudaniennes et maritimes, respectivement aux extrémités Sud-Est et Nord-Ouest. Selon CRF, 1996, le climat est caractérisé par deux saisons majeures : une saison des pluies ou hivernage, de juillet à octobre et une longue saison sèche de novembre à juin elle-même subdivisée en saison sèche froide (novembre-février) et saison sèche chaude (mars-juin). Durant la saison sèche, les vents du Nord (alizés) règnent sur l’ensemble de la zone, tandis qu’en saison des pluies s’installe sur toute la zone, le régime de mousson avec des vents Ouest et Sud Ouest, chauds et humides de vitesse faible et constante. Les températures minimales varient entre 12 et 16°C et les maxima entre 30 et 34°C durant la saison sèche froide alors que pour la saison sèche chaude les minima remontent à 24°C et les maxima à 40°C. Pour la saison des pluies les températures varient entre 23 et 35°C. La pluviométrie de la Vallée est caractérisée par des pluies faibles, irrégulières, réparties sur une courte période (2 à 3 mois) entre fin Juillet et fin Septembre. Dans l’ensemble, les quantités et le nombre de jours de pluie diminuent du Sud au Nord. Les moyennes mensuelles sont de : 200 à 300 mm dans le Delta et la basse vallée, 300 à 400 mm dans la moyenne vallée, et 500 à 600 mm dans la haute vallée. Cependant, compte tenu de la présence du fleuve dans cette zone, l’eau ne constitue pas un facteur limitant pour l’agriculture.

les sols hydromorphes appelés « hollaldés », présents dans la zone du « Walo ». Ce sont des sols argileux à 75% dont l’évolution est minée par l’action d’un excès d’eau. Ces sols très riches sont adaptés à la culture irriguée même s’ils sont plus ou moins difficiles à travailler. C’est sur ces sols que l’on pratique les cultures de contre saison (riziculture, arboriculture et maraîchage) et ils représentent 36 % du potentiel irrigable,les sols « Dior » à 90% sablonneux, fragiles et fortement lessivés en raison de leur texture qui laisse passer facilement l’eau ; ces sols sont pauvres en matière organique et en argiles ; ils sont surtout dominants dans la zone sylvo-pastorale du « Diéri » où l’activité principale est l’élevage.

CARACTERISTIQUES DES ZONES D’ETUDE

L’essai a été conduit en milieu paysan durant l’hivernage 2005 dans la zone d’intervention de la Saed subdivisée en 4 délégations. Au total, 6 localités sont choisies en raison de deux localités pour chacune des délégations de Dagana, Matam et Bakel (Carte 2). Les champs d’essai sont entretenus par des producteurs pilotes qui sont soit des privés, soit des membres d’un groupement de producteurs. Chaque délégation a choisi des producteurs pilotes en fonction de leur disponibilité, leur engagement et leur ouverture à l’innovation. Un encadrement plus rapproché des champs d’essai et des agriculteurs pilotes a été assuré par des conseillers agricoles de la Saed qui ont reçu, au préalable, une formation sur la culture du sésame. Les sols des blocs de Diawara et de Bakel Commune (délégation de Bakel) sont de type « fondé léger », ceux de Djélla et de Yarndé (délégation de Matam) de type « fondé lourd » et enfin de type « Dior » dans les blocs de Mbane et de Savoigne (délégation de Dagana). La différence entre ces trois types de sol réside dans leur teneur en argiles qui est plus importante au niveau du « fondé lourd » et plus faible dans le « Dior » qui est presque sablonneux.

Les mesures climatiques ont porté sur la pluviométrie, les apports d’eau par irrigation, les températures minimales et maximales journalières ainsi que l’humidité relative minimale et maximale. Pour les températures, les humidités relatives et la pluviométrie de certaines localités comme Bakel Commune et Djella, toutes les données ont été recueillies à la direction nationale de la météorologie. Pour les autres localités (Mbane, Savoigne, Diawara et Yarndé) les données pluviométriques sont recueillies au niveau des postes pluviométriques locaux. Connaissant les durées du cycle, les coefficients culturaux (Kc) des différentes phases pour chaque variété et les paramètres climatiques des zones d’étude, on a pu grâce au logiciel CROPWATW déterminer les quantités d’eau de pluies et d’irrigation qu’a reçu chacune des variété. Les résultats sont présentés.

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