Caractéristique des différents facteurs de l’équation

La pluie est l’un des principaux facteurs de l’érosion hydrique des sols. Ceci ce produit lorsque les eaux pluviales ne peuvent plus s’infiltrer dans le sol et par conséquent arrachent et emportent les particules du sol. Ainsi, le facteur R a pour objet de caractériser la force érosive des précipitations sur le sol. Roose et Sarrailh (1990) ont pu montrer que cette sensibilité du sol à l’érosion est largement influencé par les paramètres intrinsèques du sol (stabilité structurale, croûte de battance, état dispersé, matière organique, texture).  il y a une relation étroite entre l’inclinaison de la pente et le ruissellement. Le ruissellement augmente au fur et à mesure que la pente devient plus inclinée et la perte de sol augmente plus rapidement que le ruissellement. Cela est dû à une vitesse d’écoulement qui s’accroît avec la pente ;  l’érosion causée par le ruissellement s’intensifie avec l’augmentation de la longueur de pente et une grande accumulation d’eau de ruissellement sur les pentes les plus longues augmente les possibilités de détachement et de transport.

Facteur de végétation

Le facteur C est défini comme le rapport entre les pertes en sols nus sous des conditions spécifiques et les pertes en sols correspondant aux sols sous système d’exploitation. Il est aussi appelé facteur de couverture et d’utilisation du sol (Cover and Management factor).En effet, le couverture végétal protège les sols et assure l’amortissement des gouttes de pluie, le ralentissement du ruissellement et de l’infiltration. Ainsi, pour une végétation basse, les pertes de sols diminuent avec l’augmentation du couvert végétal. Le facteur P prend en compte les pratiques de conservation du sol. Les pratiques antiérosives concernent toutes les techniques culturales mises en œuvre pour diminuer le ruissellement et l’érosion, telles que le labour en courbe de niveau, le buttage, ou le billonnage en courbe de niveau.

Après les inspections faites sur terrain, une valeur unique de 0,7 est affectée au facteur P pour l’ensemble du BV. En effet, le BV a été le sujet d’un programme de lutte antiérosive (PLAE) il y a quelques années, seulement, les effets attendus des aménagements se sont quasiment neutralisés depuis par manque d’entretien. Après les inspections faites sur terrain, une valeur unique de 0,7 est affectée au facteur P pour l’ensemble du BV. En effet, le BV a été le sujet d’un programme de lutte antiérosive (PLAE) il y a quelques années, seulement, les effets attendus des aménagements se sont quasiment neutralisés depuis par manque d’entretien.

Choix de l’équation pour évaluer chaque facteur

Le facteur R de l’équation universelle de perte en sol de Wischmeier et Smith (1978) est défini par l’équation suivante :Pour calculer cette équation, il nous faudrait connaitre la valeur totale de la pluviométrie ainsi que l’intensité maximale sur 30 minutes des épisodes pluvieux sur une période d’au moins 20 ans. Malheureusement, des données aussi détaillées que cela ne sont pas disponibles pour le cas de notre zone d’étude. Donc, cette formule proposée par Wischmeier et Smith est difficilement applicable pour les régions où les données pluviométriques ne sont pas régulières. Cependant, plusieurs équations de substitution permettant d’estimer la valeur du facteur R en fonction des données annuelles ont été développées à travers diverses études dans des pays et régions autres que les états d’Amérique et ont montrées des résultats satisfaisants.

Pour estimer la valeur de ce facteur dans le cadre de notre étude, on va utiliser trois de ses équations (celles de Roose, de Yu et Rosewell et de Renard et Fremund), choix basé sur les similarités topographiques, climatiques et la proximité par rapport à Madagascar. d’argile, ainsi que le pourcentage de matière organique “a” ne peuvent être connus que suite à des essais en laboratoire. De plus, il faut tenir compte de la variation du paramètre “a” en fonction de l’occupation du sol et son utilisation. Par ces faits, il est très difficile, même impossible, de définir la valeur de ce paramètre pour un type de sol donnée à l’échelle du bassin versant, puisque deux sol de même nature peuvent donc avoir un pourcentage de matière organique différent. Alors, pour déterminer la valeur du facteur K, on a fait le recoupement entre les résultats issus de deux types d’approches. D’une part, on a utilisé des valeurs existantes de K, issu des études antérieurs, pour des types de sol malgache. D’autre part, on a évalué la valeur de K en fonction de la texture du sol relative au type de sol selon la carte pédologique issu du HWSD utilisé par la FAO.