CARACTERISATION BIOCHIMIQUE DE TROIS VARIETES DE SESAME ( Sesamum indicum ) CULTIVEES AU SENEGAL

CARACTERISATION BIOCHIMIQUE DE TROIS VARIETES DE SESAME ( Sesamum indicum ) CULTIVEES AU SENEGAL

Qui tient le ventre tient la vie : ce dicton populaire est suffisant pour montrer l’importance de la nutrition. Manger, voilà un besoin fondamental de l’espèce humaine qui n’est pas du tout satisfait tant quantitativement que qualitativement dans nombre de pays en cette dernière génération du 20ème siècle. Les pays tropicaux et subtropicaux en particulier présentent fréquemment des situations paradoxales : possibilités théoriques de productivité élevée, conditions favorables de climat, rendements et qualités moins que médiocres. L’agriculture de ces pays et notamment le Sénégal est caractérisée par une faible productivité par unité de terre et de travail. Par exemple, aujourd’hui dans notre pays, la productivité des principales cultures légumineuses pluviales (arachide, coton ) a subi une baisse consécutive à la dégradation de l’environnement agraire liée à la diminution et à la mauvaise répartition de la pluviométrie d’une part, et d’autre part, à la mauvaise qualité des semences . Et pourtant, de cette agriculture dépendent la sécurité et l’autosuffisance alimentaire de notre pays.

La Conférence Internationale sur la Nutrition (C.I.N) organisée à Rome en 1992 définit la sécurité alimentaire comme « l’accès de tous, en tout temps, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine » (F.A.O /OMS, 2002). Aussi, empruntant le langage du nutritionniste, les nutriments tels que lipides, glucides et protides sont indispensables à la survie et au développement de l’individu. Ainsi, le Sénégal est loin d’assurer son autosuffisance alimentaire et de réaliser sa sécurité alimentaire (FAO, 1975). Or le développement d’un pays nécessite de toute évidence la satisfaction des besoins de sa population. C’est dans cette optique que les légumineuses alimentaires représentent potentiellement la source naturelle de protéines végétales, de lipides, de vitamines et d’éléments minéraux la plus riche et pourtant la moins exploitée (Choquet Marcel, Jean Claude Dillon, et Gérard Laurent, 1985). agricole national à partir de 1985 (Aajac / Colufifa, 1999). De plus, les qualités nutritionnelles du sésame ont été reconnues par l’O.M.S. durant les années 70 ainsi que par l’O.N.U. qui a pris des mesures pour encourager la production de sésame à travers le monde (FAO, 1969, 1970).

Position taxonomique du sésame (sesamum indicum)

Le sésame cultivé est une plante annuelle appartenant à la division des Spermaphytes, à la sous – division des Angiospermes, à la classe Dicotylédones, à l ordre des Tubiflorales, à la super famille des Légumineuses à la famille des Pédaliacées, a la tribu des Sésamées, et au genre Sesamum qui regroupe plus d’une quinzaine d’espèce (Weis, 1971 ; Purseglove, 1984). L’appellation « sésame » vient du terme arabe « semsem ». Par la suite diverses appellations ont été utilisées dans la littérature parmi lesquelles : S. orientale, S. occidentatalis, S. luteum et S. oleiferum (Weiss, 1971).Il existe aussi plusieurs traductions et noms attribués à cette plante. Parmi ceux-ci : benniseed ou semsem en anglais, sesamo en espagnol, zelzlane en arabe chich mah ou zima ou moa en chinois vung en vietnamien et goma ou koba en japonais. Ces appellations sont aujourd’hui considérées comme des synonymies.

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Historique de la culture du sésame et distribution

Cependant, d’après l’analyse de la diversité génétique des espèces sauvages, certains auteurs soutiennent que le sésame serait originaire de l’Afrique. En effet, le sésame est cité dans le papyrus d’Ebers (Egypte, 1500 ans avant J C). Un tombeau égyptien arbore un dessin vieux de 4000 ans représentant un boulanger ajoutant du sésame à sa pâte. Le sésame serait donc introduit dans le nouveau monde au cours des 17 ème et 18èmes siècle par les esclaves noirs qui ont emporté avec eux les semences des plantes qu’ils utilisaient. La Chine et l’Inde seraient devenues alors très tôt des centres de diffusion secondaires. D’autres placent son berceau en Mésopotamie car il est trouvé là-bas dès 2350 ans avant J C. D’autres enfin le situent en Asie surtout méridionale ou l’extraction de l’huile de sésame remonte à plus de 3000 ans. Dans tous les cas le sésame est aujourd’hui cultivé dans presque tous les pays tropicaux et subtropicaux à climat chaud jusqu’au 25 ème parallèle de part et d’autre de l’Equateur. Il fait l’objet d’une culture intense en Chine, en Inde, en Turquie, en Amérique du sud, en Afrique surtout au Nigeria et au Burkina Fasso. Au Sénégal, on le trouve dans la partie orientale sud (Kolda, Tamba) et dans les centres nord et sud du bassin arachidier (Kaolack) (mémoto de l’agronome, 1991 ; 1992).

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