Caractères morphologiques de la tomate

Caractères morphologiques de la tomate

La tomate est une plante herbacée annuelle, appartenant au groupe des légumes-fruits , ayant une forte racine pivotante qui pousse jusqu’à une profondeur de 50cm ou plus. Les feuilles sont disposées en spirale de 15 à 50 cm de long et de 10 à 30 cm de large. Les fleurs bisexuées et régulières ont entre 1,5 et 2 cm de diamètre. En général, la plante est autogame, mais la fécondation croisée peut avoir lieu. Les abeilles Apismellifera et les bourdons Bombus sont les principaux pollinisateurs. Le fruit est une baie charnue, de forme globulaire ou aplatie avec un diamètre de 2 à 15 cm. Lorsqu’il n’est pas encore mûr, le fruit est vert et poilu. La couleur des fruits mûrs varie du jaune au rouge en passant par l’orange. Les graines nombreuses sont en forme de rein ou de poire. Elles sont poilues, beiges de 3 à 5 mm de long et de 2 à 4 mm de large.

Pathologies et ravageurs de la tomate

Le nombre des maladies affectant la tomate est important : plusieurs centaines de bioagresseurs, plus de 50 affections non parasitaires, sans compter les nouvelles pathologies émergeantes avec une fréquence inquiétante .
Les ravageurs de la tomate :
Les nématodes : Les nématodes provoquent des galles (des tumeurs cancéreuses) sur les racines des plantes. On peut citer Meloïdogyne icognita, Meloïdogyne arenaria et Meloïdogyne javanica.
Les plantes atteintes restent de petite taille et sensibles aux maladies fongiques et bactériennes transmises par le sol .
Les insectes : Les insectes (les thrips, les pucerons, et les mouches blanches….) qui piquent et qui sucent les plantes transmettent des virus. Ces derniers provoquent des dommages importants.
Pathologies parasitaires
Maladies fongiques : L’alternariose Provoquée par Alternaria tomatophila, ce mycètes attaque à tous les organes aériens de la tomate et à tous les stades de croissance de la plante (Blancard, 2009).
Fusariose : Elle est provoquée par Fusarium oxysporumf.sp. lycopersici. Les plantes infectées par ce mycète du sol présentent un jaunissement des feuilles et un flétrissement qui propage à partir de la base de la tige.
Maladies bactériennes : La tomate peut être attaquée par plusieurs bactéries qui développent des symptômes multiples. Parmi les plus graves, on peut citer :
La tache bactérienne: La tache bactérienne de la tomate, causée par Xanthomonas campestris pv vesicatoria, est parmi les maladies les plus graves .
Xanthomonas est avantagé par des températures assez élevées (20°C à 35°C, température optimale à 26°C) bien qu’il puisse croitre sous des températures plus basses. Outre la température, les bactéries ont besoin d’une humidité relative élevée afin d’induire la maladie sur la plante hôte. Chancre bactérien : Le chancre bactérien de la tomate, causé par Clavibacter michiganensis subspmichiganensis , est une maladie grave et répandue, causant des pertes économiques importantes dans les cultures dans le monde.

Déterminants du pouvoir pathogène de R. solanacearum

Enzymes extracellulaires : R. solanacearum sécrète des enzymes extracellulaires (cellulolytiques et pectinolytiques) lui permettant de dégrader la paroi pectocellulosique végétale, qui est une première barrière empêchant la pénétration de l’agent pathogène.
La mobilité : La mobilité bactérienne engendrée par l’action des flagelles est nécessaire à la virulence de la bactérie .
Elle joue un rôle fondamental dans les premières étapes de l’infection (migration jusqu’aux vaisseaux conducteurs). Une fois dans le xylème, la bactérie est immobile. En effet, des mutants non-mobiles inoculés dans les vaisseaux conducteurs conservent leur pouvoir pathogène.

Epidémiologie du flétrissement bactérien

Symptômes sur les tomates : Le premier symptôme visible est la flaccidité des plus jeunes feuilles. Dans des conditions favorables à l’agent pathogène (température du sol environ 25°C, humidité saturante), l’épinastie et le flétrissement d’un côté ou de l’ensemble de la plante surviennent en quelques jours et provoquent l’effondrement complet de la plante. Dans des conditions moins favorables (température du sol inférieure à 21°C), le flétrissement est moindre, mais un grand nombre de racines adventives peuvent se développer sur la tige. On peut observer le long de la tige des stries imbibées d’eau partant de la base de la tige, qui témoignent de la nécrose du système vasculaire. Lorsque la tige est coupée transversalement, un exsudat bactérien blanc ou jaunâtre s’écoule du tissu vasculaire brun décoloré de celle-ci.

Cycles de vie de Ralstonia solanacearum : Raltsonia solanacearum présente deux cycles de vie : Le cycle saprophyte dans le sol, dans lequel la bactérie peut survivre de nombreuses années . La bactérie est également capable de se disséminer et de survivre dans les cours d’eau. Le cycle infectieux de R. solanacearum est commun à toutes les souches de cette espèce bactérienne malgré la diversité phylogénétique existant en son sein.

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Pour infecter les plantes hôtes, R. solanacearum pénètre dans la plante par les racines et plus particulièrement au niveau de l’apex racinaire, des points d’émergence de racines secondaires ou de blessures naturelles. La bactérie progresse ensuite très rapidement (quelques heures) dans les espaces intercellulaires du cortex racinaire et dégrade les parois végétales pour finalement atteindre les vaisseaux du xylème à partir desquels elle colonise son hôte de manière systémique en 2-3 jours.

Résistance au flétrissement bactérien

La résistance est la capacité d’une variété à restreindre la croissance et le développement d’un pathogène ou d’un ravageur déterminé et/ ou les dommages qu’ils occasionnent, en comparaison avec des variétés sensibles. Les variétés résistantes peuvent exprimer quelques symptômes de la maladie ou quelques dommages en cas de forte pression du pathogène ou du ravageur.
Le développement d’une résistance à une maladie donnée dépend de la faculté du plant à reconnaître le(s) signal (aux) produit par l’agent pathogène. Les événements qui président la mise en place de la résistance de plantes sont successivement :

La reconnaissance de molécules produites par le photogène pendant l’infection. La mise en place d’une signalisation capable de transformer la reconnaissance initiale en signal intracellulaire qui conduit à l’expression de gènes impliqués dans diverses réponses cellulaires liées à la résistance aux maladies .

Table des matières

INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. GENERALITES SUR LA TOMATE
I.1. La tomate
I.1.1. Historique
I.1.2. Caractères morphologiques de la tomate
I.1.3.Position systématique
I.1.4. Le cycle biologique de la tomate
I.2. Importance de la tomate
I .2.1. Importance médicinale
I.2.2. Valeur nutritionnelle du fruit de tomate
I.3. Pathologies et ravageurs de la tomate
I.3.1. Les ravageurs de la tomate
a) Les nématodes
b) Les insectes
I.3.2. Pathologies parasitaires
a) Maladies fongiques
b) Maladies bactériennes
II. GENERALITES SUR LE FLETRISSEMENT BACTERIEN CAUSEE PAR Ralstonia solanacearum
II.1. Classification
II.1.1. Position taxonomique
II.1.2. Classification en Biovars
II.1.3. Classification en races
II.1.4. Classification en phylotypes
II.2. Déterminants du pouvoir pathogène de R. solanacearum
II.2.1. Enzymes extracellulaires
II.2.2. La mobilité
II.3. Epidémiologie du flétrissement bactérien
II.3.1. Symptômes sur les tomates
II.3.1.1. Test d’exsudation des tiges
II.3.2. Cycles de vie de Ralstonia solanacearum
II.3.3. Mode de conservation de R. solanacearum
II.3.4. Mode de dissémination de R. solanacearum
II.4. Résistance au flétrissement bactérien
MATERIELS ET METHODES
A. MATERIELS
I. PRESENTATION DU SITE EXPERIMENTAL
II. MATERIELS BIOLOGIQUES
II.1. Plantes
II.2. Souches bactériennes
III. MILIEUX D’ETUDE
a) Milieu d’isolement : Levure Peptone Glucose Agar (LPGA)
b) Milieu pour la préparation de l’inoculum : Kartofel Saft Agar (KSA)
IV. SUBSTRAT POUR LA CULTURE DU PLANT
V. STERILISATION
B. METHODES
I. PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS DE PLANTS MALADES
II. ISOLEMENT ET CARACTERISATION DES SOUCHES DE R.solanacearum
II.1. Technique d’isolement
II.2. Caractérisation des bactéries
II.2.1. Etude morphologique
a) Examen macroscopique
b) Examen microscopique
b.1. Examen à l’état frais
b.2. Coloration GRAM
II.3. Préparation de l’inoculum
II.4. Inoculation
a) Inoculation au sol
b) Inoculation aux feuilles
III. MISE EN PLACE DU DISPOSITIF
III.1. Préparation du substrat
III.2. Semis
III.3. Repiquage
III.4. Dispositif expérimental
VI. COLLECTE DES DONNEES
V. CALCULS ET ANALYSES DES DONNEES
VI. PARAMETRES A ETUDIER
VI.1. Paramètre morphologique : effet du flétrissement bactérien sur la hauteur de plant
VI.2. Paramètre de développement : effet du flétrissement bactérien sur les bouquets de fleurs
VII. TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES
RESULTATS
I. CARACTERISATION ET IDENTIFICATION DES SOUCHES DE Ralstonia solanacearum
I.1. Caractères morphologiques culturaux
I.1.1. Sur milieu solide
I.1.2. Sur milieu liquide
I.1.3. Caractères morphologiques : examen microscopique
II. L’INDICE DE MALADIE
Incidence de la maladie à 64 JAI
III. PARAMETRES MORPHOLOGIQUES : Effet du flétrissement bactérien sur la hauteur des plants
III.1. Hauteur moyenne des cultivars de tomate inoculées en fonction des dates
d’échantillonnage
III.2. Hauteur moyenne des tiges des cinq (5) variétés de tomate à la fin de la date
d’échantillonnage (35 JAI)
VI. PARAMETRE DE DEVELOPPEMENT
Effet du flétrissement bactérien sur le nombre moyen des bouquets floraux à 42 JAI
DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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