CAPITALISATION DES ACQUIS EN MATIERE DE
REBOISEMENT
Points forts de la méthodologie
Le choix d’une méthodologie appropriée est important car c’est de celle-ci que va dépendre la crédibilité et la qualité des résultats du travail ; ce qui donne une importance particulière aux discussions méthodologiques. En premier lieu, elle s’est basée sur une étude profonde de bibliographie, en se référant aux termes de référence. En effet, les analyses bibliographiques servent de référence sur les méthodes à adopter ainsi que sur les résultats à avoir. Cependant, l’accès aux revues bibliographiques avait des limites dans la mesure où les documents techniques portant sur le déroulement des activités de reboisement dans la Région n’était pas possible soit que les documents ont disparus, soit confidentiels ce qui limite les résultats et les données relatives pour l’étude en question. La réalisation de l’enquête socio-économique, via les entretiens, effectués auprès des éléments sources (administration forestière, ONG, villageois,…), a permis de maximiser et de compiler toutes les informations nécessaires et indispensables pour l’élaboration du présent travail de recherche. Toutefois, le nombre d’échantillons est assez faible et la représentativité de la population n’est pas vraiment respectée. Ce qui ne nous a pas permit de faire des évaluations statistiques sur les résultats. Suite à cela, les données récoltées étaient assez qualitatives et la codification de ces derniers n’était cependant pas possible. Par ailleurs, l’analyse FFOM qui est une méthode d’analyse puissante présente un intérêt particulier. Elle permet de mettre en valeur les facteurs intrinsèques du reboisement dans la Région et cela à différentes périodes, et les facteurs externes en même temps, ce qui facilite le choix des solutions adéquates.
Points faibles de la méthodologie
Des études statistiques auraient pues confortés les résultats de cette étude, puisque partant des bases sur la théorie de sondage, aucun échantillon ne doit comporter moins de 30individus (RAMAMONJISOA, 1996). Cependant, la taille de la population enquêtée est largement inférieure à cette valeur. L’étendue de la zone d’étude ne permettait pas d’effectuer notre étude à l’échelle de la Région. Des critères de sélection nous ont été nécessaires pour le choix d’un site d’intervention. De ce fait, les résultats de notre étude ne pourront pas être utilisés pour la Région toute entière mais seulement aux quatre Districts ayant fait l’objet de notre étude.
DISCUSSIONS SUR LE RESULTAT
Conduite des plantations
Les pépinières pour les reboisements dans la Région, si on se réfère à la répartition mensuelle des précipitations dans la Région (cf. Figure 02) et à la conduite des plantations menées depuis la colonisation jusqu’à présent, devrait se faire entre les mois de juillet à novembre. De plus, vu les conditions sévères qui règnent dans cette Région, il est préférable que les jeunes plants soient bien vigoureux. De ce fait, il serait plus prudent d’utiliser des plants d’au moins 15 centimètres de haut avec un enracinement bien développé. Cette taille des plants devrait être atteinte vers fin Novembre. De cette façon, la plantation pourrait avoir lieu à partir de décembre et cela jusqu’au mois de mars voire même en avril. Les sites d’implantation des pépinières devront être plantés dans des zones où l’accès à l’eau ne constituerait pas un facteur limitant. La plantation doit être effectuée aussi tôt que possible dans la saison des pluies afin que les plants puissent bénéficier au maximum des pluies de l’année. La saison de plantation se situe entre Décembre et fin Février. En conséquence, il vaut mieux prendre le risque de planter rapidement dès les premières grosses pluies quitte à ce que les suivantes tardent à venir. Planter trop tardivement conduit inexorablement vers l’échec et l’arrosage est prohibitif. Le suivi-évaluation des plants post-plantations devrait être effectif vu qu’ une plantation ne se limite pas juste jusqu’à la mise en terre mais bien au-delà encore. La réussite d’une plantation forestière productive dépend aussi des soins et des précautions.
Préparation du terrain
Le travail du sol est aussi une étape importante pour une bonne reprise et une bonne croissance des plants mis en terre. La trouaisons manuelle a été longtemps préconisée, aussi bien durant la colonisation que durant la première république, compte tenu de la main d’œuvre disponible cette option semble la plus intéressante. Cependant dans les temps actuels, la main d’œuvre n’est pas toujours, ou plus disponible, car accaparée par les travaux agricoles qui coïncident avec la préparation des sites de plantations. La réussite des plantations dans ces conditions ne pourront pas être optimales. Par conséquent, la trouaisons constitue le premier frein au développement des plantations forestières. La trouaisons devrait alors rester une alternative dans des cas très particuliers : sur de petites surfaces, sur des sols caillouteux, ou sur des surfaces dont l’accès par les tracteurs est difficile voire impossible. Pour ces raisons, nous insistons sur la proposition de faire un labour des terrains, au moins un labour superficiel. Suite aux expériences acquises, la profondeur de labour devrait être comprise entre 15 à 45cm et effectués entre le mois d’octobre à janvier. (cf. Partie IV.4.3.).
INTRODUCTION |