Cancer invasif du col
La prise en charge du cancer invasif du col se repose sur l’association radio-chimiochirurgical. Pour nos cas à Madagascar, un consensus est actuellement en cours de réactualisation L’incidence du cancer du col est sous-estimée à Madagascar, et cette étude menée au service d’Oncologie- Radiothérapie du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona ne reflète qu’un faible nombre de malades pouvant se déplacer dans ce seul centre de référence existant dans notre pays. Le cancer invasif du col reste ainsi un réel problème de santé publique à Madagascar. La radiochimiothérapie et la chirurgie sont complémentaires. Pour notre population d’étude, la fréquence des rémissions complètes, des récidives locales et des métastases à distance pour les cas de stade I, IIA et IIB proximal sont liées à la fois à la taille tumorale et aux stades cliniques de la maladie. En effet, pour les tumeurs moins de 2cm, nous n’avons pas noté des différences notables que les cas soient traités par la chirurgie ou par la radiothérapie pour les tumeurs moins de 4 cm aux stades I et pour les tumeurs moins de 2 cm aux stades IIA. Cependant pour les tumeurs plus de 2 cm aux stades IIA et pour les cas aux stades IIB proximal, la radiothérapie première permet d’avoir moins de récurrence et de métastase que la chirurgie première L’information, la sensibilisation d’envergure nationale pour le dépistage systématique, la prise en charge multidisciplinaire, la subvention de l’Etat sont importants pour faire réduire l’incidence et améliorer la prise ne charge du cancer invasif du col à Madagascar. Les vaccins existent et sont déjà utilisés dans plusieurs pays. Cependant, les types des HPV oncogènes chez les malgaches sont un sujet de débat actuellement. Une étude sur une population beaucoup plus nombreuse serait souhaitable pour évaluer l’efficacité de la RCC entreprise dans le service depuis 2007 ANNEXES 1-La classification de l’OMS Dysplasie légère Dysplasie moyenne Dysplasie sévère Carcinome in situ Carcinome invasif 2-La classification de Ralph Richart La classification histologique en trois grades (CIN1, CIN2, CIN3) -Neoplasia). CIN1 ou dysplasie légère : modifications ne dépassant pas le 1/3 inférieur de l’épithélium. CIN2 ou dysplasie modérée : modifications ne dépassant pas le 1/3 moyen de l’épithélium. CIN3 ou dysplasie sévère : modifications atteignant toute la hauteur de l’épithélium
La classification de Papanicolaou
Classe I : toutes les cellules observées sont normales dans les limites de la préparation. Classe II : présence de cellules anormales mais non suspectes d’appartenir à un cancer du col. Présence de cellules dystrophiques secondaires à une carence hormonale, infections diverses avec ou sans mise en évidence de germes pathogènes. Classe III : classiquement, c’est l’incertitude avant de parler de cellules malignes. Frottis à refaire. Classe IV : présence de cellules « atypiques » « suspectes de malignité ». Les frottis suspects font rechercher un cancer invasif ou une dysplasie (CIN cf avant). Ces dysplasies apparaissent entre 20 et 30 ans. – La classification de Bethesda 2001 AGC :atypical glandular cells,atypies des cellules glandulaires,correspondent fréquemment à un fort taux de lésions de haut grade retrouvées à partir de l’histologie ASC-US : atypical squamous cell of undetermined signifiance ou les atypies des cellules malpighiennes de signification indeterminée, une situation fréquente dont la correspondance histologique va être du col normal au cancer. Le risque de progression vers un cancer du col est non négligeable se situant à 24 mois à un niveau intermédiaire entre celui des lésions malpighiennes de bas grade et celui des lésions malpighiennes de haut grade. LSIL : low grade squamous jntraepithelial lesion, lésion intra épithéliale de bas grade, plus de la moitié de ces lésions regresse spontanément, l’autre moitié peut évoluer vers des lésions de haut grade et des cancers invasifs. HSIL : high grade squamous jntraepithelial lesion, lésion intra épithéliale de haut grade, les lésions histologiques correspondantes est CIN 2, CIN3 dans 75% et 1à 2% de cancer Les HSIL et les AGC doivent donc être contrôlées par colposcopie, biopsie, conisation et/ou curetage de l’endocol. Le frottis cervicovaginal est un examen fondamental dans le dépistage du cancer du col utérin. La découverte de cellules suspectes, dysplasiques, ou de cellules tumorales doit être confirmée par l’examen histologique d’un prélèvement biopsique