Dans le monde, le cancer broncho-pulmonaire (CBP) primitif reste au premier rang des cancers diagnostiqués chez l’homme et au troisième rang chez la femme. Il présente la principale cause de décès par cancer chez l’homme et la seconde chez la femme. L’incidence et la mortalité du CBP ne cessent d’augmenter chez les femmes alors que ces paramètres se stabilisent ou diminuent chez les hommes [1].
Le cancer bronchique primitif chez la femme a de nombreuses spécificités résultant de facteurs environnementaux, génétiques et hormonaux, à côté du rôle déterminant du tabagisme qui est en nette augmentation dans la population féminine. L’étude des risques liés au tabac a soulevé la question d’une éventuelle grande sensibilité aux carcinogènes de la fumée de tabac [2].
Le diagnostic du CBP chez la femme est souvent fait à un stade tardif devant des signes respiratoires peu spécifiques. Il repose essentiellement sur l’imagerie, la fibroscopie bronchique avec biopsie suivie d’une étude histologique pour poser le diagnostic et déterminer le type histologique.
Schématiquement, on distingue : les cancers bronchiques non à petites cellules (CNPC) qui représentent plus de (80%) des cas et les cancers bronchiques à petites cellules (CPC) qui représentent environ (15%) des cas. La répartition des différents types histologiques a également changé depuis une dizaine d’année, avec une augmentation de l’adénocarcinome et une diminution du carcinome épidermoïde [3].
La prise en charge thérapeutique est multidisciplinaire, basée sur des traitements locorégionaux (chirurgie et radiothérapie) et systémiques (chimiothérapie et thérapie ciblée). Pour les CNPC, la chirurgie est le traitement de choix pour les stades localisés, la radiochimiothérapie reste le gold-standard du traitement des stades localement avancés, le traitement systémique garde sa place dans les formes métastatiques. Pour les CPC, le traitement multimodal associant radiochimiothérapie concomitante avec une radiothérapie cérébrale prophylactique est le traitement de référence des formes localisées, la chimiothérapie palliative est indiquée dans les formes étendues.
Durant ces dernières années, grâce au développement de la biologie moléculaire et la meilleure compréhension des mécanismes de cancérogénèse, le traitement systémique des CNPC a connu de nombreuses avancées, ce qui a permis la personnalisation des traitements et l’amélioration de la survie des patients en situation métastatique.
Anatomie du poumon
Les poumons sont les organes de la respiration dans lesquels le sang veineux se transforme en sang artériel (hématose). Ils sont situés à l’intérieur des deux cavités pleurales, de part et d’autres du médiastin. Les poumons sont des organes pairs mais dissymétriques par leur morphologie, leur volume et leur segmentation .
Le poumon droit
La segmentation bronchique droite :
Une fois la trachée divisée, on parle de bronche principale ou bronche souche. Elle va donner tout d’abord une bronche lobaire, qui se divise en 3 bronches segmentaires. Une fois cette bronche lobaire supérieure née, on parle de bronche intermédiaire ou tronc intermédiaire. Au dessous du tronc intermédiaire, va naître la bronche lobaire moyenne, qui se divise en deux bronches segmentaires. Après la naissance de la bronche lobaire moyenne, on parle de bronche lobaire inférieure qui donnera 5 bronches segmentaires.
La segmentation pulmonaire droite :
On reconnait à la surface du poumon droit 3 lobes : le lobe supérieur, le lobe moyen et le lobe inférieur. Le lobe moyen est le plus petit, il est en dessous et en avant du lobe supérieur. En face médiastinale du poumon droit, le lobe moyen est en avant du hile pulmonaire. À la surface du poumon, les scissures séparent les différents lobes. Il existe 2 scissures pour le poumon droit. La grande scissure sépare le lobe supérieur et le lobe moyen du lobe inférieur. Cette scissure coupe obliquement le hile pulmonaire. Il existe une petite scissure horizontale qui se branche sur cette grande scissure. Cette petite scissure sépare le lobe supérieur du lobe moyen, elle sera toujours en avant du hile pulmonaire. Le lobe inférieur est le plus volumineux des trois lobes du poumon droit. La base pulmonaire ou la face diaphragmatique est formée en grande partie par le lobe inférieur et par une petite partie du lobe moyen.
Le poumon gauche
La segmentation bronchique gauche :
Une fois la trachée divisée, elle donnera la bronche souche gauche, qui est plus longue et un peu plus horizontale que la bronche principale droite. Du coté droit, la bronche lobaire supérieure naît très précocement. À gauche, la naissance de la bronche lobaire supérieure gauche est plus tardive. La bronche souche gauche va se diviser en bronche lobaire supérieure et bronche lobaire inférieure. La bronche lobaire supérieure se divise elle-même en bronche culminale, très courte, qui elle même donnera trois bronches. La bronche lingulaire très courte se divise très vite en deux autres bronches. La bronche lobaire inférieure aura une structure très comparable à la bronche lobaire inférieure droite avec une bronche destinée à l’arrière, puis 4 autres bronches qui feront le prolongement de la bronche lobaire inférieure vers le bas.
La segmentation pulmonaire gauche :
Il existe deux lobes à la surface du poumon gauche : le lobe supérieur et le lobe inférieur. Le lobe supérieur est séparé du lobe inférieur par une scissure qui est unique du coté gauche et coupe le hile pulmonaire en deux. Le lobe supérieur gauche est plus réduit que le lobe supérieur droit, car il est marqué par l’empreinte cardiaque qui occupera plus de place dans le champ pulmonaire gauche, nettement à la surface du poumon. Le lobe inférieur gauche est le plus gros des lobes du poumon. La base pulmonaire ou la face diaphragmatique est constituée essentiellement par le lobe inférieur et par une partie du lobe supérieur .
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