CANAL LOMBAIRE PAR LA TOMODENSITOMETRIE CHEZ L’ADULTE

CANAL LOMBAIRE PAR LA TOMODENSITOMETRIE CHEZ L’ADULTE

Le rachis 

Le rachis (colonne vertébrale) est fait de la superposition de vertèbres constituant :  une colonne mobile de 24 vertèbres libres dont 7 cervicales, 12 thoraciques (ou dorsales) et 5 lombaires ;  une colonne fixe constituée de vertèbres soudées, le sacrum(5) et le coccyx (5). La mobilité du rachis est sous la dépendance de muscles formant les haubans de la colonne : les fléchisseurs pré-vertébraux et les extenseurs en arrière dans les gouttières para-vertébrales. Ces muscles sont indispensables à la posture et à la locomotion. La colonne est également le lieu d’amarrage des organes thoraciques et abdominaux. Dans le plan sagittal (profil), le rachis présente :  une lordose cervicale  une cyphose thoracique  une lordose lombaire  une cyphose sacro-coccygienne qui est plus marquée chez la femme La colonne vertébrale assure également le rôle majeur de protection de la moelle spinale située dans le canal vertébral. La longueur du rachis cervico-thoraco-lombaire est d’environ 70cm chez l’homme et 60cm chez la femme. En station debout elle peut diminuer de presque 2cm. 

 Anatomie du rachis lombaire 

La station verticale confère au rachis lombaire, pièce maîtresse du squelette axial, une double fonction :  Le rôle de stabilité et de soutien tout en assurant une certaine mobilité ;  Le rôle de protection des structures nerveuses. Le maintien de la station verticale imprime aux différentes pièces vertébrales des forces importantes. Ces contraintes répétées quotidiennement exposent à une altération rapide du rachis que traduit bien l’extrême fréquence des lombalgies et des sciatalgies en pratique médicale courante. De ce fait, le rachis lombaire est le segment osseux le plus exploré de tout l’appareil locomoteur. Il bénéficie pour ce faire de toutes les techniques d’imagerie : radiographies standards, examens contrastés, scanographie et imagerie par résonance magnétique. 

La vertèbre lombaire 

 Le corps vertébral est volumineux, à grand axe transversal, réniforme et à concavité postérieure. Le diamètre transversal croît de la face supérieure à la face inférieure de chaque corps vertébral et d’une vertèbre à l’autre en allant de haut en bas. Sa face postérieure, concave vers l’arrière, est occupée par des orifices vasculaires dans sa partie équatoriale.  Les pédicules sont épais, à direction antéro-postérieure ou légèrement oblique en arrière et en dedans. Ils s’implantent sur la moitié supérieure de la face postérolatérale du corps vertébral. Le bord supérieur est un peu concave en haut et le bord inférieur est très échancré. Ils diminuent de hauteur de L1 à L 5.  Les lames sont quadrilatères, épaisses, courtes, plus hautes que larges, obliques en bas, en arrière et en dedans. Les lames de deux vertèbres adjacentes délimitent entre elles un espace fermé par les ligaments jaunes.  Les processus transverses ou processus costiformes s’implantent à l’union du pédicule et du processus articulaire supérieur. Orientés transversalement, ils se dirigent en dehors, légèrement en haut et en arrière. 10  Les processus transverses de L3 sont les plus longs et les plus horizontaux. Les processus de L1 et de L2 sont obliques vers le bas alors que ceux de L4 et de L5 sont ascendants. La morphologie de ces processus varie d’une vertèbre à l’autre et même d’un côté à l’autre. Leur face postérieure présente à sa base une saillie, le tubercule accessoire.  Les processus articulaires sont des lames osseuses épaisses, pratiquement verticales, situées à l’union des pédicules et des lames dans un plan postérieur par rapport aux processus transverses.  Les processus articulaires supérieurs, orientés transversalement, se situent en arrière et au-dessus des processus transverses. Leur face interne présente une surface articulaire cartilagineuse, concave en arrière et en dedans, en forme de gouttière verticale. Leur face latérale porte le long du bord postérieur une saillie osseuse, le tubercule mamillaire. Au niveau des trois premières vertèbres lombaires, les processus articulaires supérieurs sont plus écartés l’un de l’autre que les processus articulaires inférieurs. Sur une vue sagittale, les surfaces des articulaires supérieures regardent en haut et en arrière ; leur inclinaison augmente de L1 à L5.  Les processus articulaires inférieurs s’implantent sur le bord inférieur des lames, orientés obliquement en bas et en arrière. Ils présentent une surface articulaire convexe, de forme cylindrique, qui regarde en avant et en dehors. Cette surface articulaire s’adapte à la concavité du processus articulaire supérieur de la vertèbre sous-jacente.  

Particularités anatomiques

 Des variations morphologiques existent au niveau des zones de transition : la charnière dorsolombaire et la charnière lombosacrée. La première vertèbre lombaire présente, outre des processus transverses moins développés, un aspect cunéiforme du corps vertébral qui est plus haut dans son segment postérieur. La cinquième vertèbre lombaire se singularise par un volume important du corps vertébral qui est cunéiforme et des éléments constitutifs de l’arc postérieur : pédicules, lames, processus articulaires, processus transverses. L’écartement des apophyses articulaires s’accompagne d’une direction plus frontale des facettes articulaires. Cette morphologie est adaptée aux contraintes mécaniques qui s’exercent à ce niveau ; elles sont liées à la position mécanique particulière de L5 : l’axe du disque L5-S1 fait en moyenne un angle de 15° sur l’horizontale et le plateau supérieur de S1, un angle d’environ 40°. Gauche Arrière

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 Canal rachidien osseux 

Canal rachidien central

 Il renferme le sac dural. Il est formé par la succession d’éléments fixes et d’éléments mobiles. Les segments fixes sont représentés par les corps vertébraux, les pédicules et les lames qui réalisent un anneau osseux complet. Les segments mobiles correspondent aux espaces intervertébraux, aux massifs articulaires et aux ligaments jaunes. Les foramens intervertébraux s’ouvrent à hauteur du segment mobile. Le canal rachidien osseux présente généralement une forme arrondie ou ovalaire dans la région lombaire haute et un aspect triangulaire avec des angles arrondis au niveau de la charnière lombosacrée ; en fait, il est sujet à de nombreuses variations morphologiques. Sa paroi antérieure répond à la face postérieure des corps vertébraux. Les angles sont formés par la face interne des pédicules et la paroi postérieure par les lames doublées du ligament jaune. Le diamètre transversal est toujours supérieur au diamètre sagittal et la largeur du canal lombaire augmente régulièrement de L1 à L5. Le diamètre antéro-postérieur diminue de haut en bas, s’accompagnant d’une accentuation progressive des récessus latéraux et d’une augmentation du diamètre transversal inter pédiculaire. 

Canal radiculaire 

Cette entité anatomique a pris une grande importance avec les techniques d’imagerie en coupe et notamment la tomodensitométrie. Le canal radiculaire est encore dénommé gouttière radiculaire ou récessus latéral. Il est défini comme la partie latérale du canal rachidien dans laquelle circule la racine depuis son émergence du sac dural jusqu’au niveau du foramen intervertébral. Ce défilé extradural et intrarachidien, situé entre le fourreau dural en dedans et l’orifice externe du foramen intervertébral en dehors, présente la forme d’un hémicylindre creux, ouvert sur la ligne médiane. Cette gouttière concave en dedans, verticale ou légèrement oblique en bas et en arrière, contourne les faces interne et inférieure du pédicule pour s’évaser à sa partie inférieure au niveau du foramen. Le nerf rachidien avec ses deux racines antérieure et postérieure, entouré par la dure-mère, est plaqué dans le creux de cette gouttière. La notion de canal radiculaire s’applique surtout aux racines L3, L4, L5 et S1 ; Bose [11] considère que le canal radiculaire de L1 et de L2 est quasi inexistant ; les racines lombaires supérieures présentent un trajet horizontal dès leur émergence du fourreau dural et n’entrent pas dans le 13 canal radiculaire [14]. Le défilé radiculaire peut être schématiquement subdivisé de haut en bas en trois étages l’espace rétro discal à l’origine du défilé, l’espace parapédiculaire et l’espace foraminal à son extrémité distale.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. HISTORIQUE
2. Rappels anatomiques
2.1. Le rachis
2.2. Anatomie du rachis lombaire
2.2.1. La vertèbre lombaire
2.2.2. Particularités anatomiques
2.2.3. Canal rachidien osseux
2.2.3.1. Canal rachidien central
2.2.3.2. Canal radiculaire
2.3. Articulation de la colonne vertébrale
2.3.1. Symphyses intervertébrales
2.3.2. Articulation zygapophysaire
3. Classification du canal lombaire étroit
3.1. Selon le mode évolutif
3.2. Selon la morphologie du sac dural à l’IRM
4. Anatomo-pathologie
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. MATERIELS ET METHODES
1. 1. Matériels
1. 1. 1. Période et cadre d’étude
1. 1. 2. Echantillonnage
1. 2. Méthodes
1.2. 1. Type d’étude
1. 2. 2. Procédure
I. 2. 3. Paramètres à étudier, repères anatomiques pour les mensurations et valeurs normales
I. 2. 4. Examinateurs
I. 2. 5. Analyses statistiques
2. RESULTATS
2. 1. Répartition des patients selon les tranches d’âge
2. 2. Répartition des patients selon le sexe
2. 3. Biométrie du canal rachidien lombaire
2. 3. 1. Le diamètre antéro-postérieur du canal vertébral
(diamètre sagittal médian)
2. 3. 2. Le diamètre transversal du canal vertébral (diamètre inter pédiculaire)
2. 3. 3. La surface du canal lombaire osseux (SCO)
2. 3. 4. La surface du sac dural (SSD)
3. Diamètre transversal du canal lombaire osseux dans le groupe d’étude et dans le groupe témoin
4. Surface du canal lombaire osseux dans le groupe d’étude et dans le groupe témoin
5. Surface du sac dural dans le groupe d’étude
6. Surface du sac dural dans groupe témoin
3. DISCUSSIONS
3. 1. Diamètre antéro-postérieur (sagittal) du canal osseux :
3. 2. Diamètre transversal (inter pédiculaire) du canal osseux
3. 3. Surface du canal lombaire osseux (canal rachidien)
3. 4. Surface du sac dural
CONCLUSION
REFERENCES

 

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