l’élaboration d’un plan d’urbanisme de détail
Dianatou étant de fait un quartier de Touba, un PLU, serait plus adéquat dans la localité. En effet, le plan d’urbanisme de détails repère et précise à plus grande échelle, des parties du plan directeur d’urbanisme dans des secteurs donnés (article 10 du code de l’urbanisme).
Dianatou se caractérise pas son extension visible surtout vers le Nord et le Nord-Ouest respectivement vers Sam et Touba-Fall. L’application d’un PLU dédier pour cette zone constituerait une solution anticipée du fait de l’évolution du sol et de son utilisation. Le Plan d’Urbanisme de Détails détermine notamment en fonction des spécificités, des secteurs ou quartiers intéresses :
-le mode d’occupation du sol ;
-le tracé de voie de circulation ;
-les emplacements réservés aux services publics, installations d’intérêt général et aux espaces libres ;
-les règles de servitudes de constructions justifiées par le caractère des lieux, les conditions d’occupation du sol de façon aussi précise que nécessaire (article 11 du code de l’urbanisme).
un contrôle technique effectif
Comme le prévoit le code de l’urbanisme dans son article 42 « les lotissements peuvent être entrepris soit en vue de la réalisation de logements avec ou sans équipements commerciaux et administratifs… ». Mais le contrôle qui sied n’y est pas noté. En effet, la légitimité foncière de l’Etat est réduite par un manque de suivi de la part des services responsables de l’aménagement.
L’établissement d’un PDU et d’un PLU constituerait pour Dianatou un moyen efficace pour assurer le contrôle effectif et technique des opérations foncières et immobilières de la localité.
A cela s’ajoute, une réévaluation en nombre, le personnel compétent et efficace dans les services déconcentrés devant constituer l’assistance pour les élus locaux. Malick Thiaw, chef de service de l’urbanisme de Mbacké affirme n’avoir délivré aucune autorisation de construire. Certes à cause du statut de la ville et du passé de son occupation qui amène les occupants dans une situation ou ils ne trouvent guère important de demander une autorisation pour construire ; mais également, un service déconcentré en déficit de personnel et qui pense être limité dans ses prérogatives compte tenu du enli du pouvoir public avec l’autorité religieuse.
En définitive, ce contrôle devra permettre aux services déconcentrés et à la municipalité d’être apte à gérer la collectivité pour lui assurer un avenir promettant.
la redéfinition du rôle de la ville dans l’armature urbaine du pays
Avant l’acte III de la décentralisation, Touba Mosquée était considérée comme une communauté rurale reparti en 81 villages (ANSD 2010) dont Dianatou.
Avec cette reforme, Touba devient une commune définie par le code des collectivités locales comme « une collectivité locale, personne morale de droitpublic. Elle regroupe les habitants du périmètre d’une même localité composé de quartiers et/ou de villages unis par une solidarité résultant du voisinage, désireux de traiter de leurs propres intérêts et capables de trouver les ressources nécessaires à une action qui leur soit particulière au sein de la communauté nationale et dans le sens des intérêtse dla nation ».(article 71 CCL2013).
Cela lui permet en effet de bénéficier de certainesprérogatives telles que l’augmentation du fonds de dotation et du fonds d’équipement au titre de la décentralisation. En effet, l’élaboration d’un PDU et d’un PUD doit nécessairement passer par la redéfinition du statut de l’établissement humain. Avec une population de plus de 599.127 habitants (ANSD 2011), plus de 2483 entreprises commerciales sur 3130 soit (79,3%) de la région, 48,6% du personnel médical de la région, un taux d’accroissement naturel relativement élevé (ANSD2010), le statut administratif de la ville devrait être revu pour assurer de meilleures conditions d’existence aux populations riveraines.
Nous noterons que les consultations sont plus fréquentes dans les structures sanitaires de Touba comparée aux autres localités de la région compte tenu de la population certainement. Parallèlement, si l’on se fie aux statistiques de la région médicale de Diourbel, la répartition du nombre de décès maternels enregistrés pendant ouaprès l’accouchement était de 79% pour Touba, 37% pour Diourbel, 1% pour Mbacké, 0% pour Bambey.
Tout cela montre à quel point le poids démographique, le déficit d’infrastructures et le statut de la ville peuvent être des sources de malaise pour la population toubienne victime d’une urbanisation accidentée. A cela s’ajoute le déficiten matière de financement, de projet de ville et de renforcement des capacités des responsables de la gestion urbaine.
la participation active des populations
La participation active des populations devient nécessaire dan une politique d’urbanisation pensée. Elle fait appel à l’ensemble des acteurs (Etat, acteurs non étatiques) pour l’instauration d’un système de gouvernance inclusive. En ce sens, peut-on parler de participation citoyenne ?
campagnes de sensibilisation pour une gestion urbaine durable
La campagne de sensibilisation tire son importance dans le fait que les populations proviennent en majeure partie de la région (70%), d’après les enquêtes effectuées. Elles sont souvent en marge des normes urbanistiques qui régissent le fonctionnement des villes sénégalaises. En effet, 100% des personnes interrogées, affirment ne pas être en possession d’une autorisation lors de la construction de leur habitation.
De même, elles avancent ne pas connaitre non plus el processus pour en détenir une. La sensibilisation devient nécessaire de ce fait et peut passer par plusieurs domaines.
par les services déconcentrés
Selon le chef de service de l’urbanisme de Mbacké, aucune campagne de sensibilisation n’a jamais eu lieu, consistant à amener les populations à détenir une autorisation pour construire ou les renseigner sur les normes urbanistiques à re specter. Pourtant 100% des concessions enquêtées sont construites en dur et aucune réglementation n’est observée de part et d’autre.
Les services déconcentrés, bras technique de l’Etatsont les principaux acteurs devant amener les populations à se conformer aux règles prescrites par le code de l’urbanisme. Pour cela, la campagne de sensibilisation qu’il sied de mettre en place devra permettre de mettre en évidence les déficits infrastructurels et convaincre les populations à se conformer aux réglementations.
par les groupements religieux
Touba ne se caractérise pas sa réligioté. En effet,l00% des personnes interrogées se disent mourides. Les mouvements religieux sont visibles partout dans la ville et œuvrent pour une cause commune. Leur participation dans la gestion de la ville est importante, puisqu’ils constituent eux aussi des bénéficiaires. Leur présence dans la localité et dans la ville de façon générale reste évidente. Il pourrait constituer même un levier pour approcher les populations via leur structure avec l’appui des chefs religieux .
par l’autorité municipale
Dans l’entretien effectué avec Djily Kébé, adjointau maire, la municipalité affirme sa volonté de mettre en place une structure capable de régir avec l’aval du bureau municipal l’occupation de la voierie et d’appliquer les réglementations concernant l’occupation du sol.
L’équipe municipale étant majoritairement constituée de personnes moindrement compétentes dans leur fonction, les services déconcentrés devront appuyer la municipalité. Il est à retenir que le caractère religieux de Touba constitue selon de le chef de service de l’urbanisme, un facteur défavorable pour le contrôle qui convient concernant le respect des normes urbanistiques.
un comité de suivi pour l’application des décisions prises
Avant les mesures de suivi et d’évaluation, il parait nécessaire de s’accorder sur un référentiel conçu pour tous les acteurs du processus urbain. Il est aussi important d’inventer un projet de ville décliné de manière problématique. A cela s’ajoute la définition des rôles des différents operateurs et des échéances de réalisation.
De ce fait, un comité compétent doit être mis en acepl pour l’application des décisions prises par l’organisme en question. Le suivi peut être défini comme un processus continu de collectes et de traitement de l’information. C’est une démarche de gestion et de connaissances approfondies, évolutivement critiques de l’action en cours de réalisation. Pour doter à la ville un avenir radieux, les projets devront être évaluéspar rapport à différents processus devant garantir leur durabilité. Il faudrait en définitiveveiller à leur accès par rapport aux populations.