Campagne pour la mise en œuvre de RainCell Sénégal

La mise en œuvre du RainCell reste un aspect délicat. En effet, cette approche n’est toujours pas mature et elle dépend fortement des conditions environnementales de la zone. Bien que la relation A-R reste applicable en estimation et que l’impact de la pluie sur les réseaux sans fil soit prouvé, n’y a pas de formule ni de modèle applicable partout. Ainsi, la mise en œuvre de RainCell nécessite d’abord une étape importante : sa faisabilité au Sénégal.

Pour cela, il faut utiliser une ou plusieurs approches traditionnelles [24]. D’une part, il faut vérifier l’impact de la pluie sur les réseaux backhauls. Apres cela, il faut établir une corrélation entre la pluie et les pertes de puissance. Le LPAO-SF dispose d’un réseau de station classique. Néanmoins, il a fallu concevoir des stations automatiques dans le cadre de ce projet. Ainsi, grâce à la collaboration avec la SONATEL une campagne a été menée à partir du mois d’Aout 2016.

Elle consiste d’abord à un déploiement de stations pluviométriques connectées conçue dans le cadre du projet SenPluvio autour de la zone d’étude. La SONATEL assure la collecte des données de supervisions de ces réseaux Backhauls. Ainsi, les données de pluie pendant toute la saison des pluies de 2016, associées à celles des liaisons ont été récupérées et utilisé dans ce travail.

Analyse des premiers résultats 

La faisabilité de RainCell au Sénégal

Nos études faites ont montré la faisabilité de RainCell au Sénégal. Les données sont analysées sur un certain nombre de liaisons de la SONATEL. Le résultat est que : • Toutes les journées de pluies sont marquées par une très forte atténuation des signaux. En effet, lors qu’il pleut dans un site (mesure faite par la station pluviométrique), toutes les liaisons de ce site sont affectées. Même s’il y a d’autres phénomènes affectant les signaux, les travaux scientifiques sur RainCell permettent quand même de dire qu’une partie de ces pertes est due à la pluie. C’est pourquoi, la différence entre les puissances maximale et minimale est élevée. Cette différence permet d’approximer la perte due à la pluie.