CALCUL DES ELEMENTS DE L’INFRASTRUCTURE
Les fondations réunissent les éléments de la structure en interaction avec le sol auquel elles transmettent les charges de la superstructure. Elles doivent assurer la stabilité et la pérennité de l’ensemble de l’ouvrage sous l’effet combiné des charges verticales et horizontales. VI-2-1.Normes utilisées En ce qui concerne les normes, la norme régissant les calculs géotechniques est l’EN 1997 avec les textes d’applications Françaises sur les fondations profondes NF P 94-262 du Juillet 2012. La justification de la fondation vis-à-vis des matériaux constitutifs sont faits avec l’Eurocode 2. Les états limites ultimes à considérer pour la justification des fondations relèvent des états limites de rupture ou de déformation excessive d’un élément de structure ou du terrain (STR et GEO) dans les situations de projets durables ou transitoires.
Le sol de fondation :
L’étude géotechnique a été réalisée à l’aide des travaux de reconnaissance basés sur les sondages au pénétromètre dynamique. Ces derniers permettent de définir l’homogénéité du site et de connaître la résistance globale des couches en profondeur, afin d’en déduire la portance des sols de fondations.A l’issu des investigations effectuées par le Laboratoire National des Travaux Publics et du Bâtiment (LNTPB) sur le site, il est constaté que le site est quasi-homogène du point de vue stratigraphique. Le refus pénétrométrique a été atteint vers 15,00 m à 17,00 m avec une résistance dynamique de pointe de 35,03 à 42,11 MPa. D’une manière générale, nous avons les couches suivantes : – De 0,00 à 0,80 m de profondeur, nous sommes en présence de couches de nature limono-argilo-sableuse faiblement résistante avec une résistance dynamique de pointe variable de 2,24 à 3,51 MPa, une pression limite de 0,07 à 0,53 MPa et un module pressiométrique de 0,40 à 7,30 MPa ; – De 0,80 à 5,60 m de profondeur, nous sommes en présence d’une variation de couches tourbeuses à argile tourbeuse de résistance médiocre avec une résistance dynamique de pointe moyenne variable de 0,34 à 1,80 MPa, une pression limite de 0,04 à 0,53 MPa et un module pressiométrique de 0,26 à 7,30 MPa ;
– De 5,60 à 6,60 m de profondeur, nous sommes en présence de couches de nature argileuse faiblement résistantes ; avec une résistance dynamique de pointe moyenne variable de 2,14 à 3,73 MPa, une pression limite de 0,07 à 0,39 MPa et un module pressiométrique de 0,54 à 4,22 MPa ; – De 6,60 à 8,00 m de profondeur, nous sommes en présence de couches de natures argilo- limoneuses micacés qui tendent à devenir de plus en plus compactes en profondeur, donnant un horizon moyennement résistantes, avec une résistante dynamique de pointe moyenne de 5,69 à 7,95 MPa, une pression limite de 0,07 à 0,48 MPa et un module pressiométrique de 0,54 à 3,31 MPa ; – Au-delà de 8,00 m jusqu’au refus dynamique variable de 15,00 à 17,00 m de profondeur, nous sommes en présence d’une variation de couches d’argile limoneuse à argile sableuse. La résistance dynamique de pointe y est variable de 8,01 à 36,44 MPa, une pression limite de 0,10 à 2,82 MPa et un module pressiométrique de 0,56 à 42,23 MPa ;
Choix du type de fondation :
En prenant en compte des résultats des essais géotechniques qui ont révélé un sol de faible portance dans les couches superficielles, la LNTPB recommande d’opter pour une fondation profonde en pieux ou un radier général. Nous allons opter pour la fondation en pieux.Il est à noter qu’un pieu est supposé être isolé la distance entre nus 𝑎 de deux pieux vérifie la condition suivante : Afin de déterminer les dimensions du pieu, nous allons calculer la capacité portante du pieu avec une longueur de la fiche et un diamètre que nous allons varier, puis nous la comparerons avec la charge appliquée au pieu. Pour démontrer qu’une fondation profonde isolée supportera la charge de calcul avec une sécurité adéquate vis-à-vis d’une rupture par défaut de portance du terrain (section 9-2 du NF P 94-262), il faut que : calcul en limitant la charge transmise aux fondations profondes à une certaine proportion de la charge de fluage, soit à un calcul de justification des déplacements (tassements). : Le fluage est une déformation lente qui se produit dans un matériau sous l’effet des charges qui lui sont appliquées. La charge de fluage peut être évaluée comme suit pour les éléments mis en œuvre sans refoulement du sol dans le cas d’une compression .