CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA FLEXIBILITE

CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA FLEXIBILITE

Le mot flexibilité demeure chargé d‟espoir et de menace, en ce début de XXIe siècle, dans des contextes de mondialisation , où l‟environnement est en perpétuel changement et difficilement prévisible, les entreprises doivent trouver le moyen de s‟adapter rapidement pour assurer leur pérennité, sinon disparaître, dans des environnements menaçants et hostiles. Enjeu essentiel en matière de management des entreprises, la flexibilité tient une place de choix dans les dispositifs organisationnels modernes. Elle semble devenir l‟un des facteurs essentiels des changements économiques et du dialogue social actuel.  Ce phénomène prend de plus en plus d‟intérêt grâce aux nombreuses publications et conférences qui s‟y intéressent, particulièrement dans les pays industrialisés. Le thème de la flexibilité on le retrouve fréquemment et de manière récurrente dans les axes de mutation en cours, tels la diversification des produits, les nouvelles technologies, la gestion des processus, l‟innovation et le renouvellement de la gestion des ressources humaines et de l‟organisation du travail. Néanmoins « le débat sur la flexibilité se caractérise par une grande confusion pour diverses raisons, Lors de sa conceptualisation de nombreux paradoxes doivent être pris en considération Promue au rang d‟une préoccupation universelle, rattachée à des pratiques qui semblent se généraliser à la plupart des organisations, la flexibilité est un concept contingent qui dépend de la configuration de l‟organisation, de l‟environnement et du système de motivations qu‟elle est en mesure de susciter. La façon de l‟appréhender dépend de différents facteurs organisationnels qui élargissent la palette des significations qui lui sont accordées.

Le concept de la flexibilité a fait l‟objet de nombreuses analyses théoriques tant disparates que controversées. La flexibilité peut être appréhender comme une propriété générale de l‟organisation ou comme une caractéristique d‟une fonction ou d‟une ressource particulière de l‟organisation, ou encore sur les liens possibles entre la La revue des différentes définitions montre que la flexibilité s‟entend au pluriel ; et la littérature qui s‟y rapporte reflète la multi dimensionnalité du concept et qu‟elle n‟est ni monolithique ni unidimensionnelle.  Cet avantage peut provenir des ressources elles-mêmes, soit de la capacité de la firme à acquérir ces ressources ; ce qui va rendre cette acquisition difficile aux concurrents et WERNRFELT avance la notion de barrière de ressource qu‟il rapproche tout en la distinguant des traditionnelles barrières à l‟entrée.  BARNEY fait un constat qui s‟oppose à deux hypothèses de l‟analyse stratégique puisque, d‟un côté, les firmes d‟une industrie n‟ont pas toutes des comportements identiques et connaissent des performances diverses, dont la source est l‟hétérogénéité des ressources et de l‟autre côté cette diversité de performances peut- être durable, à cause de la mobilité des ressources. Et que BARNEY appelle « l‟ambiguïté causale » et par cette notion, il veut dire que les dirigeants de l‟entreprise -et les concurrents- savent qu‟il existe un lien entre telle ressource et la performance persistante de l‟entreprise, mais restent incapable d‟expliciter le processus causal qui conduit de la ressource à la performance : et c‟est cette ambigüité qui rend difficile l‟imitation par les concurrents.

Par définition, on ne peut pas observer les capacités d‟une firme, la généralisation de leur existence peut être faite à travers ce que les entreprises réalisent de manière observable, grâce à ces capacités qui permettent de combiner des ressources pour atteindre un objectif. Le travail axé sur l‟industrie des semi-conducteurs sur un échantillon de 64 entreprises cotées en bourse, ils regardent pour chaque firme l‟écart entre l‟objectif potentiel maximum et la performance réelle de la firme (la performance mesurée par la production d‟innovation technologique) :  L‟hétérogénéité est persistante puisque les firmes ont une très forte probabilité de demeurer dans le groupe initial (capacité faible, moyenne ou forte). En plus la mesure des capacités concorde avec la mesure de la performance par en marché, des firmes à forte capacité en R.D sont fortement valorisées par le marché, elles disposent  L‟article serait une meilleure réponse aux critiques ; il prouve qu‟il est empiriquement possible de montrer que les firmes disposent de capacités pour mobiliser des ressources, et générer des performances, à la fois hétérogènes et persistantes.  Cette étude montre alors comment des ressources peuvent conditionner l‟aptitude d‟une firme à mettre en œuvre ses activités et routines, les auteurs vont plus loin en supposant une recherche qui va analyser la relation inverse : c’est-à-dire au lieu des ressources qui conditionnement l‟aptitude d‟une firme à mettre en œuvre ses activités et routines : comment les activités et les routines peuvent-elles conditionner le développement et l‟exploitation des ressources.

 

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