CADRE GEOGRAPHIQUE MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

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Le Tchad : étendue, situations géographique et climatologique

Le Tchad est situé au cœur de l’Afrique, entre le 7ème et le 24ème degré de latitude Nord et le 13ème et le 24ème degré de l ongitude Est. Avec une s uperficie de 1284000 km2, il est limité au Nord par la Libye, à l ’Ouest par le Soudan, au Sud par la République Centrafricaine, puis à l’Est par le Niger, le Nigeria et le Cameroun (CABOT & BOUQUET, 1972). Pays sahélien, le Tchad présente un c limat de t ype tropical caractérisé par deux saisons : une saison de pluies et une saison sèche dont la durée varie avec la latitude. On distingue trois grandes zones climatiques marquées par une décroissance rapide de pluviométrie allant du Sud vers le Nord. Il s’agit des zones climatiques : soudanienne au Sud, sahélienne entre le 11ème et 15ème parallèle, puis saharienne caractérisée par une aridité quasi permanente. A ces grandes zones climatiques correspondent des régimes hydrographiques caractéristiques.

Le Tchad : hydrographie

A chaque type de c limat correspond un type d’hydrographie continentale bien déterminée (LÉVÊQUE et al., 1999). Ainsi l’hydrographie du Tchad est marquée, du Sud au N ord, par des cours d’eau permanents et temporaires dont la présence ou l’absence dépend étroitement de la pluviométrie annuelle et faisant partie intégrante de la cuvette tchadienne. Cette dernière, berceau du c omplexe hydrographique fermé qu’est le bassin Logone-Chari-Lac Tchad, s’étend du 7ème degré au 21ème degré de latitude Nord et du 5ème degré au 20ème degré de longitude Est (Fig. 3). Elle est limitée au Nord par les massifs du H oggar et du Ti besti, à l’Est par l’Ennedi, le Darfour et l’Ouaddaï, au Sud par le massif de l’Adamaoua puis le plateau oubanguien et à l’Ouest par le Daoutchi et l’Aïr. Souvent décrite comme une immense dépression, cette cuvette est émergée avant la fin du P rimaire et n’a subit que quelques rares transgressions marines localisées au Crétacé et au début du Tertiaire. Sa périphérie est entamée par des brèches : le seuil de B irao vers le bassin nilotique soudanais ; le seuil de Zi nder vers le Niger moyen ; les vallées du Gribingui et de l’Ouaka vers le bassin de l’Oubangui ; le bassin du M ayo Kebbi vers la haute Bénoué et le Niger inférieur. Au Crétacé supérieur, le Bénoué et le Logone unissaient leurs nappes d’alluvions qui étaient évacuées vers l’Ouest en direction du Golfe Atlantique, lequel remontait jusqu’au confluent Bénoué-Niger. Au Quaternaire ancien, le Logone empruntait la vallée du Mayo Kebbi. Quant au Chari qui prend sa source depuis la République Centrafricaine, il déversait les nappes d’alluvions dans le Lac Tchad, reste de la mer paléo tchadienne.

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Cette Paléo hydrographie du Tchad montre que le réseau actuel n’est plus qu’une image du gigantesque complexe hydrographique du Quaternaire. Il se concentre dans la moitié Sud du pay s et se caractérise principalement par les bassins du Chari, du Logone et du Lac Tchad. Le Bahr Sara constitue l’axe de drainage le plus important. Sous le nom d’Ouham en Centrafrique, il prend sa source dans le mont Yadé vers 1100 m d’altitude. Ce n’est qu’au niveau de Manda, sur le territoire tchadien, qu’on observe une plaine d’inondation qui s’élargit le long de cet affluent du Chari tout en restant modeste. Le Gribingui, le Bamingui et le Bangoran descendent de la chaîne de Kagas dont l’altitude est comprise entre 500 et 600 m. La pente est faible et ces trois collecteurs décrivent des méandres de pl us en p lus importants à par tir d’une ligne Crampel- Bangoran, qui situe le passage du socle aux formations du continental terminal. Réunis au Bahr Aouk, ils constituent le Chari. Les eaux du Bahr Aouk parviennent au C hari après avoir parcouru, depuis son confluent avec la Bahr Kameur, un long itinéraire dans une grande plaine d’inondation. Le Bahr Keita et le Bahr Salamat qui sont également affluents du C hari ne deviennent fonctionnels qu’au cours de périodes très humides sur les hauteurs du Darfour, du O uaddaï et du G uérra /Abou Telfan ; dans l’ensemble, ils ne contribuent que médiocrement à l’alimentation du Chari et la dégradation de l eur réseau hydrographique est générale dans la cuvette d’Am Timan dont l’affluent principal est représenté par le Bahr Erguig.

Les branches-mères du Logone, la Vina et la Mbéré, naissent sur le plateau de l’Adamoua au Cameroun à 1200 m d’altitude moyenne. Après Mbaïbokoum qui marque la limite nord des formations du socle précambrien, le fleuve reçoit en rive droite la Lim issue du mont Yadé. L’ensemble qui constitue le Logone occidental draine alors, associé à son homologue oriental, la Pendé, la pénéplaine gréseuse du continental terminal (400 à 500 m d’altitude). La r éunion des deux Logone présente l’aspect d’un petit delta avec de multiples bras secondaires joignant les deux rivières. Marqué par d’importants bourrelets de berge après ce confluent, le fleuve commence, en période de vives eaux, à submerger les plaines avoisinantes.

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