But et approche de la collecte et de l’analyse des données
Bien que, dans la chronologie de ce processus, l’analyse des données vienne après leur collecte, les auditeurs doivent savoir quelles techniques d’analyse ils utiliseront avant de concevoir leur stratégie de collecte de données, par exemple lorsqu’ils recourent aux enquêtes. Sinon, ils risquent de devoir constater que les données réunies ne peuvent être analysées. Les techniques d’analyse à utiliser peuvent être quantitatives (par exemple, l’analyse de tendances ou l’analyse régressive) ou qualitatives (par exemple, l’analyse et l’interprétation d’entretiens ou de documents). Comprendre, évaluer, documenter. Tant les données quantitatives que les données qualitatives peuvent être réunies à des fins différentes, que ce soit pour acquérir une meilleure connaissance du thème d’audit, pour évaluer et mesurer la performance ou pour documenter des erreurs ou des problèmes déjà connus (par exemple, depuis la phase de planification). La nature des opérations de collecte de données évolue généralement en fonction de l’état d’avancement de l’audit. Au départ, par exemple au cours de la phase de planification, l’auditeur s’intéresse à des informations plus générales; à mesure que les travaux d’audits progressent, les données nécessaires deviennent plus spécifiques. Apprécier le système de contrôle interne. Avant de recueillir des données, une appréciation générale du système de contrôle interne, notamment du système informatique, doit être effectuée afin de déterminer les risques susceptibles de compromettre l’intégrité des données.
Processus de collecte des données
Un processus itératif, La collecte des informations probantes suit un processus décisionnel itératif, dans le cadre duquel les auditeurs obtiennent des données, en examinent l’exhaustivité et l’adéquation, les analysent et décident si des éléments supplémentaires sont nécessaires. 32 Voir les lignes directrices relatives à la collecte et à l’analyse des données sur l’intranet de la DQC. Chapitre 4 – Phase de l’examen – page 71 recourant à des méthodes déterminées en fonction du thème et des questions d’audit, Les méthodes de collecte des données (voir annexe I) couvrent un large spectre, allant des méthodes qui permettent d’obtenir une vision d’ensemble d’une situation ou d’une population (par exemple, les enquêtes), jusqu’à l’analyse minutieuse d’un petit nombre d’éléments (par exemple, les études de cas), en passant par d’autres méthodes telles que les entretiens, les examens documentaires ou l’étude de groupes cibles. Les méthodes particulières qui seront utilisées dans un audit de la performance donné dépendront du thème d’audit, des questions traitées, ainsi que des ressources et du temps disponibles. ainsi qu’aux TAAO, le cas échéant. Les auditeurs sont encouragés à recourir aux techniques d’audit assistées par ordinateur (TAAO) pour la collecte et l’analyse des informations probantes chaque fois que leur usage est susceptible d’accroître l’efficience de l’audit.
Utilisation des travaux de tiers
À utiliser uniquement s’ils sont pertinents, Chaque fois que cela est possible, les auditeurs pourront se fonder sur les travaux de tiers, dès lors que ceux-ci sont pertinents par rapport aux questions d’audit. Les auditeurs de la Cour peuvent exploiter les données et les constatations provenant du service d’audit interne (IAS) de la Commission, ainsi que des rapports d’évaluation de celle-ci. Lorsque la Cour confie des travaux à d’autres parties (à savoir à d’autres auditeurs ou à des experts), elle doit leur communiquer ses politiques en matière d’éthique et ses procédures de contrôle de la qualité et veiller à confirmer qu’ils disposent d’un système efficace de contrôle de la qualité. Elle doit aussi vérifier qu’elles disposent des compétences nécessaires requises pour effectuer les travaux et qu’elles sont soumises à des règles de confidentialité appropriées. évalués et corroborés. Lorsque les travaux des auditeurs internes ou des évaluateurs sont utilisés pour étayer certaines constatations d’audit, ceux sur lesquels les auditeurs envisagent de s’appuyer doivent être appréciés et corroborés, afin de déterminer s’ils sont conformes aux normes en matière d’informations probantes suffisantes, pertinentes et fiables. À cet effet, il est possible d’évaluer la réputation, les qualifications et l’indépendance de ceux qui ont accompli ces travaux, et de passer en revue leurs rapports et leurs documents de travail. La nature et la portée de cet examen dépendent de l’importance des travaux par rapport aux questions d’audit et de la mesure dans laquelle les auditeurs s’appuient sur eux Voir les lignes directrices relatives à l’évaluation (intranet de la DQC) pour de plus amples informations. . Lorsque de tels éléments sont repris dans le rapport d’audit, la source des constatations doit être indiquée. En outre, des experts externes peuvent être engagés pour effectuer certains travaux techniques qui sortent du domaine de compétence de l’auditeur ou que les experts peuvent réaliser de manière plus économique. Les règles applicables à la sélection de ces experts doivent être suivies. Il convient notamment d’évaluer leur indépendance, leur objectivité et leur compétence professionnelle, avant leur engagement; de s’assurer que le mandat et la portée des travaux à réaliser correspondent bien aux objectifs poursuivis; d’évaluer et de corroborer les travaux particuliers sur lesquels les auditeurs ont l’intention de s’appuyer en les considérant comme des informations probantes. Un dialogue continu avec l’expert tandis qu’il accomplit sa mission permet à l’auditeur de se tenir constamment informé de toutes les questions qui se posent.
Collecte des données et éthique
Au cours des travaux d’audit, l’auditeur est susceptible de recevoir des informations sensibles ou de s’y trouver confronté. De telles informations doivent être traitées de manière confidentielle et les règles en matière de protection des données doivent être respectées. Les auditeurs doivent être attentifs aux situations, aux faiblesses de contrôle, aux erreurs, ainsi qu’aux opérations ou résultats anormaux, qui pourraient être révélateurs d’actes illégaux ou d’abus, tels que des fraudes, des manquements à la déontologie, des cas de corruption ou des irrégularités. Ils doivent également en discuter entre eux. Lors de l’application des procédures d’évaluation des risques et des procédures liées, ils doivent déterminer la façon dont la fraude pourrait être commise, les domaines dans lesquels cela pourrait se produire, ainsi que la mesure dans laquelle de tels actes affecteraient le résultat de l’audit34 L’auditeur doit faire preuve d’esprit critique et de scepticisme professionnel. En faisant abstraction de son expérience passée quant à l’honnêteté et à l’intégrité des dirigeants de l’entité auditée, l’auditeur doit reconnaître qu’une situation d’irrégularité ou de fraude peut exister. Lors de la planification de l’audit, il faut prévoir du temps et des ressources pour des événements imprévisibles. . En pareils cas, les procédures normales de la Cour en matière d’irrégularités et de fraude doivent être suivies.
Analyse des données
S’accorder du temps pour l’analyse, Les données doivent être analysées pour expliquer ce qui a été observé et établir le lien entre les causes et les effets. Les auditeurs doivent être conscients que la collecte des données ne sert à rien si ces dernières ne sont pas correctement analysées. Il convient donc de réserver le temps et les ressources nécessaires pour procéder à l’analyse des données et en apprécier les résultats. Le recours aux techniques d’audit assistées par ordinateur (TAAO) constitue souvent une part essentielle de ces travaux d’analyse. 34 Norme d’audit ISSAI 1240 (norme ISA 240, paragraphes 15 à 24). en utilisant les nombreuses techniques disponibles. L’expression «analyse des données» est généralement utilisée pour désigner à la fois la compilation (encodage et présentation sous forme de tableaux) et l’analyse des données proprement dites. Qu’elle soit quantitative ou qualitative, l’analyse des données implique l’examen des résultats sous différents angles ou en tenant compte d’autres données. L’analyse quantitative peut s’appuyer sur des techniques simples (par exemple, le calcul de la fréquence) ou plus sophistiquées (par exemple, les analyses de tendances, de régression ou de variance) – voir annexe II. L’analyse qualitative peut être utilisée pour analyser et interpréter des entretiens ou des documents, ainsi que pour déterminer les éléments descriptifs susceptibles d’être employés dans le rapport d’audit. La dernière phase de l’analyse des données consiste à réunir les résultats issus de différentes sources, par exemple en mettant en commun les résultats d’enquêtes avec ceux d’études de cas. Il n’existe aucune méthode générale pour effectuer cette opération, mais il faut normalement peser les arguments et, le cas échéant, consulter des experts.