Les données biostratigraphiques du secteur
Définition de la biostratigraphie
La biostratigraphie est la subdivision des couches par leur contenu biologique(fossiles) ou plus exactement par la place que ce contenu fossilifère occupe dans la succession que donne l’évolution du monde animal ou végétal. L’unité fondamentale en biostratigraphie est la biozone et son établissement en particulier dépend de son contenu fossilifère.
Les espèces animales nous renseignent sur les climats et environnements passés.
Elles sont souvent de bons repères chronologiques. Par contre, les espèces végétales servent essentiellement à la reconstitution des paléoenvironnements leur valeur chronologique étant plus limitée.
L’interprétation des événements paléontologiques, en ordre, établit une c orrélation stratigraphique suivant la présentation des informations et leur intégration avec la géologie.
Le principal objectif de cette étude et de repérer les événements paléontologiques qui peuvent être utilisés pour établir des corrélations entre les corps de s ables du Crétacé rencontrés dans les différents puits.
Les caractères paléontologiques utilisés pour reconnaître l’ordre d’intervention des événements géologiques successifs et pour établir l’échelle stratigraphique tiennent à l’évolution des êtres vivants et aux particularités de cette évolution. Les coupures établies à l’aide de ces critères s ont dites coupures paléontologiques ou encore coupures biostratigraphiques (Boulin, 1977).
Distribution stratigraphique des taxons dans 10 sondages.
L’étude paléontologique des échantillons (déblais de forage) du Crétacé supérieur au Tertiaire de certains puits de la zone d’étude est représenté par les paléoévénements (Palynologie, micropaléontologie, nannofossiles calcaires) suivants
Biostratigraphie de Gadiaga 1 (Gd-1)
Les données biostratigraphiques de Gadiaga -1 permettent une représentation plus détaillée de la biostratigraphie car on di spose des sommets et des bases des espèces ce qui nous permet de déterminer les biozones de chaque espèce (Fig.6).
Le Maastrichtien inférieur
Le Maastrichtien inférieur est marqué par l’apparition d’Aquilapollenites senegalensis, Tricolpites sp., Monoporites annulatus, Polycolpites sp, Proteacidites longispinosus qui est légèrement plus abondant que Proteacidites sp.
Vers la base du Maastrichtien inférieur on a la présence d’Auriculiidites aff. Reticulatus, Multiporo-pollenites aff. Maculosus, Buttinia andreevi et de Spinizonocolpites baculatus
Le Campanien
Il est marqué par l’augmentation du pourcentage de Proteacidites tienabaensis, la présence d’Auriculidites aff. Reticulatus et A. aff. Ret. Ensuite on a u ne augmentation du pourcentage de Multiporopollenites aff. Maculosus et la présence de Syncolporites sp, Auriculiidites aff. Reticulatus, Tricolpites synstriatus et de T. aff. Synstriatus.
Le Coniacien – Santonien
Il est basé sur l’apparition ″Pollen pseudoaperturé″, Droseridites senonicus et l’abondance de Proteacites sp. On note aussi l’augmentation du pour centage de Monocolpopollenites spheroidites et Droseridites senonicus et l’apparition de Tricolpites giganteus vers 1842m.
Vers 2085m on a la présence de Proteacidites cf. terrazus, tricolpites giganteus, Droseridites senonicus, Dinogymnium, Classopollis et Triorites sp. Combiné avec l’absence de Proteacides sp. et l’abondance relative de ″Pollen pseudoaperturé″
Cénomanien
Le Cénomanien supérieur est marqué par l’apparition de Reticulatasporites jardinus, Elaterocolpites castelaini, Tricolporopollenites sp. et l’abondance relative de Triorites africaensis et Senegalosporites costatus. Vers 2619m on a l’apparition de Elaterosporites klaszi associé à l’augmentation du pourcentage de Tricolporopollenites sp. et la diminution du pourcentage de Triorites africaensis et l’absence de Classopollis classoides.
Le Cénomanien inférieur se caractérise par la présence de Corrugatisporites ivoirensis, Liliacidites sp. et la présence continue de Trcolporopollenites et Triorites africaensis. On a aus si l’apparition de Sofrepites legouxae et Veryhachium reductum.
Aptien – Albien
La bonne indication de l’aptien est fournie par la présence de cf. Spheripollenites scabratus, cf. Plicatella tricornitatus, Ephedripites sp. et Elateropollenites jardinei. On note aussi la présence de Reticulatasporites jardinus, Classopollis classoides ″Classopollis″ sp. et Multiporopollenites polygonalis.
Corrélations biostratigraphiques
La corrélation paléontologique permet de dét erminer l’extension horizontale des diverses unités biostratigraphiques de la région étudiée. Pour établir des corrélationsà partir des repères paléontologiques, on ne pe ut que jouer sur l’identité et/ou la ressemblance qui peut exister entre les formes fossiles à cause de la discontinuité de la répartition des espèces.
Quelques unes des corrélations paléontologiques (Fig. 5) dans ces divers sondages peuvent indiquer des lignes utiles, c’est le cas de K P-0 qui marque le sommet du Crétacé (P), mais d’autres ne le peuvent pas à cause de leur faible répartition.
Les nannoplanctons ne se rencontrent que dans quatre sondages sur les dix et ne permettent pas d’avoir des repères utiles à c ause de l eur faible extension horizontale. Ils ne permettent de faire des corrélations que dans le Paléogène.
Les microfossiles eux sont présents en grand nombre dans les couches où i ls existent et sont essentiellement représentés par les Foraminifères. Du fait de l eur petite taille ils se retrouvent intacts et déterminables jusque dans la boue de forage.
Leur extension horizontale et par conséquent leur portée, sont souvent très larges.
Les pollens présentent l’originalité d’avoir été transportés et déposés souvent très loin par les insectes, par l’eau ou par le vent dans les milieux les plus divers, aussi bien dans les milieux marins que dans les milieux continentaux d’où ils proviennent.
La répartition très vaste des pollens montre leur incontestable intérêt en biostratigraphie. Leurs corrélations offrent donc des lignes utiles qui peuvent constituer de bons repères paléontologiques.
Les lignes de corrélations montrent que la répartition des pollens est beaucoup plus importante au Maastrichtien inférieur.
Les lignes de c orrélation n’interprètent pas les horizons stratigraphiques.
L’interprétation des événements paléontologiques, en ordre, établit une c orrélation stratigraphique suivant la présentation de ces informations et leur intégration avec la géologie et les informations fournies par les diagraphies. Ces deux dernières sont alors indispensables pour une b onne interprétation des corrélations paléontologiques.