BIOCHIMIE DE LA VACHE LAITIERE ETUDE DE LA GLYCEMIE ET DE LA CALCEMIE EN RELATION AVEC LA CONCENTRATION DES CORPS CETONIQUES CHEZ LA VACHE JERSIAISE EN PRODUCTION INTENSIVE

BIOCHIMIE DE LA VACHE LAITIERE ETUDE DE LA GLYCEMIE ET DE LA CALCEMIE EN RELATION AVEC LA CONCENTRATION DES CORPS CETONIQUES CHEZ LA VACHE JERSIAISE EN PRODUCTION INTENSIVE

Les exigences nutritionnelles de la vache laitière haute productrice (VLHP) entravent fortement l’intensification de la production laitière en Afrique. L’alimentation de la vache laitière (VL), essentiellement constituée des fourrages fibreux (sources d’azote) et de concentrés (sources de glucides et d’énergie) est affectée par divers facteurs climatiques, socio-économiques, physiologiques et environnementaux qui influencent son assimilation biochimique dans l’organisme (13). Ces troubles biochimiques ainsi provoquées sont à l’origine de maladies métaboliques telles que la cétose. Cette dernière est un fléau qui fait chuter la production lactée et le taux de fertilité dans les élevages bovins laitiers (3 ), (1). Au Sénégal les fermes laitières n’arrivent pas à satisfaire la demande sans cesse croissante de la population en lait et produits laitiers qui sont des denrées alimentaires de base. Outre les problèmes de parasitisme, de grandes épizooties et de techniques de traite qui sont maîtrisés, reste posée la question de savoir comment sont assimilés les aliments ingérés par les vaches laitières pour mieux produire sans nuire à leur propre santé et aux exigences des consommateurs. Autrement dit, chaque fermier doit «penser à demander à ses vaches ce qu’elles pensent du contenu de leur panse » (10) en faisant recours périodiquement au laboratoire. Le profil biochimique de la vache laitière doit être pour le vétérinaire nutritionniste ce que représente le thermomètre pour le vétérinaire praticien. En réponse à cette réflexion, nous avons axé notre étude sur le thème suivant : Biochimie de la vache laitière : Etude de la glycémie et de la calcémie en relation avec la concentration des corps cétoniques chez la vache Jersiaise en production intensive. L’objectif général de cette étude est de déterminer l’état métabolique du glucose et du calcium dans la cétose de la VL afin de trouver des solutions d’amélioration dans les exploitations laitières dans nos régions. Les objectifs spécifiques sont:

La vache laitière haute productrice (VLHP)

La vache laitière (VL) essentiellement exploitée pour la production de lait, femelle de l’espèce bovine est un mammifère, polygastrique, ruminant domestique. Les vaches laitières haute productrice (VLHP) sont des races laitières exotiques de haut potentiel génétique sélectionné pour la production laitière. Les principales races laitières rencontrées au Sénégal sont : La jersiaise :objet de la présente étude, la Holstein, la Montbéliarde, l’Abondance, la Tarentaise…Ces taurins importés sont en stabulation libre en élevage intensif dans les exploitations laitières privées commerciales situées en banlieue de Dakar: la zone des « Niayes ». Cette zone bénéficie d’un climat favorable particulièrement tempéré grâce à l’influence des courants des Canaries croisés aux alizés et au mousson. Les températures hivernales moyennes dans les « Niayes » sont de 36° C et les températures minimales de saison sèche qui est longue de neuf mois tournent autour de 10° C (12 ). Cet environnement impose le choix des VLHP à exploiter.

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Particularités de quelques vaches laitières utilisées 

La Jersiaise tient son nom d’une petite île anglo-normande dont elle est originaire Elle est de petite taille (1,25 m à 1,32 m) et le poids vif de la femelle est de l’ordre de 300 kg (12), (15). Ses mamelles sont plus développées que le reste de son corps avec des cuisses aplaties. On dit que son corps est entièrement au service de ses mamelles. Sa robe est fauve dorée et parfois charbonnée. Elle est appréciée dans le monde pour sa rusticité et pour ses qualités d’adaptation à divers types de climats et d’alimentation. – La Holstein est une descendante de la frise hollandaise dont l’origine commune à la race pie-noire est le littoral de la mer du nord . Son berceau est l’Amérique (USA). La femelle mesure 1,50 m en moyenne. Le poids moyen du veau est supérieur à 40 kg et celui de l’adulte est d’au moins 675 kg . Sa taille imposante repose sur des membres étroits et petits. Sa robe est pie-noire ou blanche (12), (15). Les VLHP exigent une alimentation appropriée à leurs performances.

L’alimentation de la VL est composée d’une ration de base distribuée à volonté et d’une ration de concentrés fractionnée en petites quantités généralement en deux repas individuels et quotidiens. La ration de base doit être au minimum dans une proportion de 35% de la ration totale et constituée de fourrages grossiers (taille 2,5 cm de long) pour favoriser la rumination (18). Les fourrages consommés par nos VLHP à l’étude sont la paille de riz et l’ensilage. La capacité d’ingestion des fourrages de la VL varie en fonction du poids de l’animal et de la valeur énergétique des fourrages. La ration de concentrés très recommandée pour la VLHP est plafonnée à 60-65% de la ration totale pou éviter l’acidose (18), (20). Les concentrés sont, comparativement aux fourrages, pauvre en fibres grossières, riches en énergie et hautement fermentescibles dans le rumen. L’alimentation de la VL composée uniquement de concentrés est à proscrire pour éviter les cas d’atonie du rumen et de météorisation.

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