Bilan énergétique national
La baisse des prix des hydrocarbures
La baisse des prix du pétrole a eu une forte incidence sur la balance commerciale de l’Algérie et sur les recettes des hydrocarbures en 2015 et 2016. Les bénéfices du secteur énergétiques du pays ont chuté de près de 41% en 2015 par rapport à 2014, passant de 60,3 milliards de dollars en 2014 à 35,7 milliards de dollars en 2015. Cette baisse a déclenché un déficit commercial de 13,7 milliards de dollars (12,4 milliards d’euros),
un changement radical par rapport à l’excédent de 4,3 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros) enregistré en 2014. La baisse des prix du pétrole a continué d’avoir un effet sur le déficit commercial de l’Algérie au premier trimestre de 2016, atteignant 5,6 milliards de dollars (5 milliards d’euros) durant cette période contre 3,5 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) au premier trimestre de 2015,
Ce qui a incité le FMI à avertir le gouvernement algérien de la nécessité de compenser le rôle négatif joué par la baisse des prix du pétrole [66]. En février 2016, l’Algérie a entamé des pourparlers avec différents pays producteurs de pétrole pour tenter de dégager un consensus autour d’une baisse organisée de la production, Et a averti qu’il ne participerait pas à la réunion de l’OPEP si un accord sur une baisse de la production n’était pas atteint au préalable.
Les efforts du pays, aux côtés d’autres producteurs Avec des prix d’équilibre élevés, y compris le Nigeria et le Venezuela, ont finalement été couronnés de succès, l’OPEP ayant accepté de réduire la production globale de 700 000 barils par jour en septembre 2016,
Ce qui devrait contribuer à dynamiser les revenus de l’Algérie. Toutefois, il faudra attendre un certain temps avant que les effets de la réduction ne se fassent sentir et le gouvernement algérien a prévu que les bénéfices liés à l’énergie diminueraient de 26%, passant de 35,7 milliards de dollars en 2015 à 26,4 milliards de dollars (23,8 milliards d’euros) En 2016, selon Reuters [64].
Vue d’ensemble du secteur énergétique algérien I.3.1. Les réserves Selon BP 2016 «Revue statistique de l’énergie mondiale», L’Algérie a estimé des réserves de 12,2 milliards de barils de pétrole brut, le quatrième en Afrique après la Libye (48,4 milliards de barils), le Nigeria (37,1 milliards de barils) et l’Angola (12,7 milliards de barils).
Le pays est le troisième producteur de pétrole brut sur le continent africain, à 1,59 million de b / j en 2015, après le Nigeria (2,3 millions de bpj) et l’Angola (1,8 millions de bpj). La production a progressé de quelque 8% entre 2013 et 2014, passant d’un minimum de 10 ans de 1,48 millions bpj en 2013 à environ 1,6 millions bpj en 2014.
Ce pic récent a été suivi d’un creux de 0,4% en 2015. En termes de production, la production estimée du pays pour 2016 a augmenté à 69m tonnes d’équivalent pétrole (tep), En hausse de près de 3% par rapport à l’année précédente, où la production était d’environ 67 millions de (tep). Selon un rapport publié par Sonatrach, Le gouvernement s’attend à ce que la production augmente de 8% d’ici la fin de 2017 à 75 millions de (tep), et près de 9% au cours des trois prochaines années pour atteindre 82 millions de (tep) avant 2020.
En outre, l’Algérie détient la deuxième plus grande réserve de gaz naturel en Afrique. A 4.5 milliards mètres cubes, Le pays arrive en deuxième place après le Nigéria avec 5.1tren mètres cubes. Toutefois, en termes de production, l’Algérie est le plus grand producteur de gaz naturel du continent, avec des niveaux de production estimés à 83 milliards de mètres cubes en 2015, soit 74,7 millions de (tep)