BILAN DES LESIONS ET PRONOSTIC DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
DIAGNOSTIC LESIONNEL
Siège des lésions
Nous avons constaté dans notre série que la prédominance des mains est nette dans les accidents du travail avec 24,43 % des lésions, car la main est une appareil locomoteur le plus utilité dans tous les travails. 46 48 L’enquête de RAZANAMAMONJY Z. H. [2] a montré une nette prédilection des atteintes manuelles. Plus la moitié environ des accidents du travail concerne les mains avec taux de 50,98 %. Au SAHARA chez les foreurs de pétrole, les mains sont également les plus touchées de 32,6 % de cas.
Etat cutané au cours des traumatismes par accident du travail
Presque la plupart des lésions traumatiques dans les accidents du travail que nous avons rencontré sont ouverte de 65,81 % par la violence des accidents. L’enquête EHLASS de l’année 1996, effectuée sur 4815 des blessés a montré en moyenne de 3 cas des traumatismes ouverts sur un fermé. [42] Au SIRAMA Namakia, pendant la coupe de canne à sucre, ce sont les traumatismes ouverts qui dominent l’accident par les objets tranchants.
Nature des lésions
Lésions traumatiques fermées Dans notre recherche les traumatismes fermés sont dominés par les contusions de l’objet contondant avec 26,16 % des agresseurs. Mais l’entorse est nulle. Au foreur de pétrole du SAHARA, l’auteur a mentionné la prédominance des contusions sur les traumatismes fermés comme dans notre étude mais le taux est égale à 33,50 % l’entorse est 2,3 %. [16] D’après RAZANAMAMONJY Z. H. [2], les contusions ont dominé dans les lésions traumatiques fermées avec
Lésions traumatiques ouvertes
Sur 250 patients, nous avons recensés 206 plaies de différentes types. Les plaies simples arrivent en tête représentant 23,96 % suivi des fractures ouvertes de 9,90 % par les traumatismes graves. Pour BOUVET M., NOUARA Y. [29], les plaies simples comme notre dominent l’accident du travail mais avec taux très élevés 65,19 % et les fractures ouvertes sont nulles. Dans les accidents du travail, les plaies simples sont plus nombreuses par rapport aux autres lésions traumatiques
PRISE EN CHARGE
Lieu de transfert après SUSI
Après avoir reçu les premiers soins au SUSI, 56,8 % des patients sont rentrés et poursuivent régulièrement leur traitement (en particulier le pansement) en ambulatoire ou chez un agent de santé. 35 patients ont été envoyés d’emblée au bloc opératoire pour une éventuelle traitement orthopédique ou chirurgicale d’urgence par la gravité des traumatismes. 25 d’entre eux ont nécessité une anesthésie générale alors que pour les 10 autres une anesthésie locale a suffi. 25,2 % des patients ont été transférés dan le service pour les patients nécessitant un suivi médical et une surveillance stricte. En effet, WEBER M., VANREMOORTERE F. ont constaté que 70 % des patients accidentés arrivé au service d’urgence et des soins Intensifs sont rentrés après les soins, mais 30 % seulement sont hospitalisés dans les services pour un suivi médicale et surveillance. [45] Le choix du type d’anesthésie dépend de l’importance des lésions et la durée d’intervention prévu, mais aussi de l’antécédent de blessé pour les malades nécessitant l’intervention. [46] 48 50 L’enquête EHLASS retrouve que dans la moitié des cas (50 %), le traitement initial aux urgences a été suffisant mais que plus de 40 % de ces accidents ont nécessite un traitement poursuivi en ambulatoire ou chez un médecin généraliste.
La prise en charge de l’employeur
La plupart des blessés par accidents du travail au CHU Mahajanga n’a pas d’assurance professionnel. Il a pris en charge lui même son coût de traitement avec 67,2 %. Certains employeurs n’ont pas pris en charge son travailleur. Mais, il y a des travailleurs qui s’ont occupé seul son travail c’est – à dire pas de l’employeur. Au contraire, certains auteurs ont constaté que 80 %de victimes des accidents du travail sont pris en charge par l’employeur. [47] Presque toutes les sociétés prennent en charge son travailleur malade ou accidenté à l’occasion de travail.
Attitude thérapeutique
Traitement des lésions traumatiques fermées
La base de notre traitement est de calmer la douleur par des antalgiques et anti-inflammatoires si n’existe pas des fractures osseuses. S’il y a la fracture, on a fait une réduction orthopédique sous anesthésie générale ou non et une immobilisation de partie fracturée par le plâtre de contention. Après l’ablation du plâtre, la rééducation fonctionnelle est nécessaire. Certains auteurs ont prouvé aussi l’utilisation du traitement orthopédique comme dans notre série sur la fracture fermée. [49] TURBIANA R. a proposé sur les fractures digitales, une immobilisation par des atèles métalliques malléables capitonnées de caoutchouc mousse avec syndactilisation des doigts voisins pour les fractures isolées et avec immobilisation de l’ensemble de la main pour les fractures de plusieurs doigts. [50] La mobilisation est toujours entreprise dès que la stabilité de la fracture la permet. [24] III.1.3.3.2. Traitement des lésions traumatiques ouvertes Sur les 206 lésions ouvertes, l’attitude thérapeutique a été adaptée selon les types et les caractères des lésions présentes. Traitement des plaies cutanées : Pour les plaies cutanées isolées, un pansement simple a suffit pour certains malades alors que des sutures cutanées par point ont été nécessaires pour les autres cas. La fermeture cutanée doit s’effectuer sans tension en cas de perte de substance cutané, le praticien doit avoir recours à la greffe de la peau ou au lambeau. Par ailleurs certaines zones peuvent être laissées à la cicatrisation dirigée. La plaie cutanée simple doit être suturée point par point. [45] En fin, à la peau, tout pansement ne doit pas être compressif. [51] Traitement conservateur des fractures ouvertes : Dans les fractures ouvertes non déplacées, la réduction orthopédique et l’immobilisation plâtré ont suffit. Mais si déplacée, le traitement se fait au bloc opératoire sous anesthésie générale par l’ostéosynthèse et plâtre de contention. Le choix d’ostéosynthèse et plâtre dépend de type et de siège des fractures (broches, clou centro-médullaire, vis, plaque vissé, fixateur externe). Après l’ablation du plâtre, la rééducation fonctionnelle doit conseiller au malade pour prévenir les séquelles d’immobilisation long temps.Concernant ces fractures ouvertes, THOMINE J. M. suggère un traitement orthopédique uniquement sur les fractures avec ouverture cutanée punctiforme et stable (type I à la classification de Cauchoix). Les autres doivent impérativement avoir recours aux ostéosynthèses. [52] Egalement à cet avis, VOCHE nous propose même une indication des ostéosynthèses selon le trait et le siège de la fracture. [53] Traitement des amputations traumatiques : Dans notre étude, il y a 5 amputations traumatiques et 4 amputations chirurgicales. Ces 5 amputations traumatiques ont été traitées par désarticulation et régularisation du moignon Comme il est avancé par la plupart des auteurs, l’amputation chirurgicale ne doit être proposé qu’en cas d’impossibilité de conservation sans toutes fois insister sur la nécessité de conserver un membre non fonctionnel. [54] Réparation nerveuse : Comme nous n’avons rencontré aucune lésion nerveuse ne figure non plus dans notre étude. Mais certains auteurs ont dit que la réparation nerveuse nécessite une microchirurgie et joue un grand rôle dans la récupération fonctionnelle.
Traitement adjuvant 22 % de nos patients ont bénéficié d’un anti-inflammatoire ou antalgique. Plusieurs types ont été utilisés suivant d’un patient à l’autre mais le plus utilisés étaient : DICLOFENAC* et antalgique à base de Paracétamol*. Le sérum anti-tétanique a été également systématique pour tout blessé non vacciné présentant une plaie cutanée.
INTRODUCTION |
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