Bilan de la politique africaine de la République démocratique Allemande
La littérature africaine en RDA
Entre 1956 et 1985, des ouvrages littéraires issues de 23 pays africains dont 21 au sud du Sahara ont été traduits ou édités en République démocratique Allemande98. Les premiers romans africains ont été traduits en RDA et la qualité de la traduction est particulièrement apréciable comparativement aux traductions faites en RFA. Voici quelques exemples99 : Bénin : M. AGBOSSAHESSOU : « Die Sklaven », 1978. Jean Pliya : « Der rote Wagen », 1978. Burkina Faso: Roger Nikiema: « Die Sonnen der Erde », 1978. Côte d’Ivoire: Bernard B. Dadié: « Das Krokodil und der Königsfischer », 1975. Ghana: Mariam Brew-Daniels: « Eine treue Tochter », 1978. : Asare Konadu: « Eine Frau in den besten Jahren ». Guinée : Camara Laye : « Die Schlange », 1967/1974 ; : Camara Laye: « Der Blick des Königs », 1983. Angola: Pepetela: « Mayombe oder eine afrikanische Metamorphose », 1975. : Oscar Benit Ribes: « Die Plage », 1974. : Landino Vieira: « Das wahre Leben des Domingos Xavier », 1974. Cameroun: Eza Boto (Mongo Beti) : « Die grausame Stadt ». 1963. : Mongo Beti: « Perpétue und die Gewnohnung ans Unglück», 1977. : Alexandre Kum’a NDumbe III: « Die Flucht des jungen Mathala», 1978. : Ferdina Oyono: « Wo ich Boy wurde », 1967. : « Der alte Mann und die Medaille », 1972. Kenya : J. M. Muchen – Ngurouku: “Die Überlebendenden », 1987. : James Ngugi: « Abschied von der Nacht », 1969. Congo: Emmanuel Dongala: « Der Morgen von der Hinrichtung », 1976. : Henri Lopes: « Ach, Apolline ! », 1978. : « Revolution ohne Tam-Tam », 1982. Malawi: Guthbert Khunga: « Der Zauberer », 1967. Nigéria : Chukwuma Azuonye: « Der verlorene Pfad », 1978. Chinua Achebe: « Der Wähler », 1967. 98 Voir Bibliographische Blätter : afrikanische und arabische Literaturen (1956-1985). Berlin: Verlag Volk und Welt, 1985. 99 Idem. 197 : Nkam Nwankwo: « Mein Mescades ist grösser als deiner », 1978. : Wole Soyinka: « Zeit der Ges et zlosigkeit », 1977. Zambie: Mufalo Liswaniso: « Die Heimkehr des Arbeiters », 1978. Mali: Amadou Hampaté Ba: « Das seltsame Schicksal des Wangrins», 1985. Mozambique: Luis Bernando Honwana: « Papa, die Schlange und ich », 1978. Sénégal: Abdou Anta Ka: « Der Neger vom Dienst », 1978. : Sada Weinde Ndiaye: « Im Lande des Durstes”, 1978. : Sembène Ousmane: « Ihre drei Tage », 1967. : Léopold Sédar Senghor : « Wir werden schweigen, Freundin », 1984. Sierra Léone : Gaston Bart-Williams : “Vorteil Aufschläger », 1978. Zimbabwe : Charles Mungoshi : « Der Unfall », 1967. Afrique du Sud : Peter Abrahams : « Reiter der Nacht », 1957. : Hilde Bernstein: « Die Männer von Rivonia », 1970. : André Brink: « Stimmen im Wind », 1981. : Alex La Guma: “Kaffee für Unterwegs”, 1967. Tanzanie :Tom Chacha: « Fahrt nach Mara », 1967. Ouganda : Barbara Kymenye: « Der Kampf und der heilige Baum », 1978. : Mukotoani Rugyenolo: « Der Park », 1978. République Centrafricaine : Faustin Albert Ipeko–Etomane : « Baumwollmarkt in Ippy », 1978. Pendant le 35ème Congrès international du PEN – Club tenu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la RDA a offert aux écrivains africains un numéro de sa revue « Sinn und Form »100 comprenant la traduction en allemand d’ouvrages africains et une critique de la littérature en guise de contribution au développement de la littérature africaine. Voici la liste des ouvrages et des commentaires en question et leurs auteurs : Omar Ba : « Mein Afrika ». Patrice Lulummba : « Aus dem Kongo eine Nation machen ». James J-R. Jolobe : « Gro ist der Mensch ». Jean Joseph Rabearivelo : « Die drei Vögel ». M.S. Eno Belinga : « Die Negro-afikanische Kultur ». Léopold Sédar Senghor : “Die Kunst des negro-afrikanischen Erzählers”. Bernard R. Dadié : “Afrikanische Volksdichtung”. Bernard R. Dadié : “Climbé”. Léopold S. Senghor : “Gebet an die Masken”. 100 « Sinn und Form ». Berträge zur Litteratur. 19. Jahr.1967 / 2. Heft. Rütten & Loening. Berlin, page 283-522. 198 David Diop : “Rama-Kam”. Sembène Ousmane : “Heimweh”. Sembène Ousmane : “ Ihre drei Tage”. Makomba Bambote : « Youlou ». Boualem Khalfa : « An meine Mutter ». Mohamed Dib : « Heute leben » Kateb Yacine : « Der eingeschlossene Leichnam ». Mahmud Taimur : “Linie 2”. Emmanuel Boundzéki Dongala : “Fantasie unterm Mond”. Eovemore Mutambanengwe : « Der Pflüger ». Peter Horn : « Gedichte ». Peter Abrahams : « Ein Mann Kommt nach Johnnesburg ». Alf Wannenburgh : “Dasecho”. Mario Antonio Fernandes de Oliveira : « Liebe und Zukunft ». Jacques Rabemananjara : « Heimweh ». Diare Ibrahima Kalidou : « An den Ufern des Djoliba ». Olympe Bhely-Quenum : « Das Lied des Sees ». Birago Diop : « Petit Mari ». Maurice Kone : « Festabend ». Christa Wolf-Sieber : « Tradition und Fortschritt in Werk Sembene Ousmanes ». Irina Nikiforowa : “Brief aus Moskau”. Robert Weimann : “Literaturwissenschaft und Mythologie”
Le Festival international du film et du documentaire de court métrage de Leipzig : une convergence culturelle germano-africaine
Après la deuxième guerre mondiale, le film est devenu davantage l’une des techniques modernes de communication et d’information de masse au service des Etats, des individus, des groupes financiers au sein des sociétés dans le monde. Pour l’éveil, la formation et l’orientation des consciences humaines pour le développement social et humain, les techniques filmiques vont constituer une arme en même temps efficace et redoutable. En effet, elles vont être également utilisées à des fins d’obscurantisme, d’hibernation, de crétinisation et de détournement de la mentalité des individus et des peuples. Face aux défis de la lutte pour l’indépendance, la liberté, la défense des droits de l’homme, de la démocratie, pour la reconnaissance culturelle et le progrès social, les créateurs culturels africains vont, à l’instar des artistes européens, trouver dans l’art du film, non seulement un moyen d’affirmer la culture africaine, mais aussi un instrument pour le changement socio-politique et culturel. C’est la mission que des cinéastes comme le sénégalais Sembène Ousmane, pionnier du cinéma africain, vont s’assigner dès le début des années 60. La République démocratique Allemande aussi a besoin dès sa naissance de s’affirmer culturellement dans le monde, surtout vis-à-vis de la République fédérale d’Allemagne et de l’Occident, comme un Etat culturel allemand souverain, différent, original, comme une « Kulturnation ». Les défis sont nombreux : la dénazification culturelle et idéologique, l’instauration de nouvelles normes et valeurs sociales, les réformes sociales, économiques, politiques, administratives et culturelles. Tout cela constitue des programmes nationaux105, entre autres, que les hommes de culture, notamment les créateurs de films et de documentaires vont s’approprier dans la réalisation de leurs œuvres d’art. Cette spécificité politico-culturelle qui est en rupture avec le passé culturel de l’Allemagne, va amener l’Etat est-allemand à cesser de réaliser dès 1957 des festivals internationaux de films de type occidental. Selon lui, ce genre de films et de festivals réalisés jusqu’ici en Europe occidentale, notamment en RFA, n’obéissaient qu’à des 105 Voir Mémoire de Maîtrise de Lothard Schäfer : « Zur Entwicklung der internationalen Leipziger Dokunentar – und Kurzfilmwoche für Kino und Fernsehen im Zeitraum von 1973 bis 1977 ». Hochschule für Film und Fernsehen der Deutschen Demokratischen Republik. Potsdam – Babelsberg. Juin 1980, page 11. (Lothard Schäfer est un citoyen de l’ex-RDA). N.B. : Voir aussi chapitre 3.1. 202 critères artistiques artificiels et formels sans aucune véritable perspective politique progressiste. La théorie est-allemande considère que le film progressiste doit faire découvrir les aspects concrets de la vie, notamment « la réalité politique », éveiller les consciences en vue de réaliser le progrès social, la lutte contre « l’injustice sociale » ; « l’oppression, le racisme et le fascisme »106 La deuxième cause de rupture d’avec le festival occidental provient des discriminations dont faisaient l’objet les cinéastes et le film de RDA pendant les festivals d’Oberhausen et de Mannheim (RFA)107. En 1960, les autorités estallemandes vont ainsi cesser de participer à ces festivals. Ils jettent les bases de la naissance du Festival international du documentaire et du film de court métrage pour le cinéma et la télévision à Leipzig à la place du festival « du film pour le monde, film pour la paix » organisé par la RDA depuis 1955. Il s’agit d’un festival de compétition libre entre tous les cinéastes progressistes du monde, y compris ceux de la RFA. En 1966, la colombe de Picasso devient le symbole du festival de Leipzig. Ce festival est également une tribune pour les échanges, les discussions sur les réalités des uns et des autres. En direction du Tiers-Monde, le festival de Leipzig constitue aussi un moyen de promotion des artistes et des films africains, qui cherchent à exposer au reste du monde, l’image et les réalités du continent africain. Les créateurs africains peuvent concourir et effectuer des projections parallèles de leurs films. En Afrique post guerre, la bataille pour l’identité culturelle et politique et le développement des sociétés africaines, engagés au début surtout par le mouvement de la négritude, se heurtent à d’innombrables difficultés. L’émergence du film africain, à l’instar de la littérature africaine, est rendue difficile par la politique coloniale et néocoloniale, le poids de l’héritage culturel colonial et ses conséquences, l’analphabétisme, le manque de moyens financiers et logistiques des créateurs culturels africains et l’envahissement du continent par une littérature, des films sans intérêt majeur pour le citoyen africain. A cela s’ajoute dans les jeunes états africains indépendants mêmes les atteintes à la liberté de créer108. En Afrique subsaharienne, les cinémas, les centres culturels et les télévisions sont envahis progressivement par 106 Idem, page 16. 107 Idem, page 9. 108 A titre d’exemple, Sembène Ousmane et ses collaborateurs (acteurs) avaient fait l’objet d’intimidations et de menaces, et le ministre sénégalais de l’Information, Djibo Ka, avait subi des pressions de la part de l’Ambassadeur de la France et de l’Armée française pendant le tournage du film « Camp de Thiaroye ». Sur la route de Thiaroye, le convoi de Sembène était suivi par des inconnus, et la voiture de Sembène sera d’ailleurs heurtée par un camion (voir Interview de Sembène Ousmane dans le Sudquotien du 11. 06. 2007, page 7). Sous le même registre, on pourrait rappeler ici la fameuse « polémique » entre l’ancien Président du Sénégal, Léopold S. Senghor et Sembène sur l’orthographe du titre de son long métrage « Ceddo », qui avait, en réalité, un sousbassement politique. Des années durant, ce film a été ainsi interdit au Sénégal. 203 les films d’action américains, ouest-européens109 et les films indiens, au détriment du film africain. Le peuple de la RDA comme les peuples africains sont donc tous en quête d’identité, de souveraineté culturelle et de reconnaissance par le reste du monde. Le Festival du film de Leipzig va constituer alors pour la RDA et l’Afrique, un lien de convergence esthético-politique et humaniste pour la reconnaissance universelle. Cette convergence est bien consignée officiellement par l’un des critères de participation de film au Festival de Leipzig, définis par les autorités est-allemandes. Le Festival doit en effet « refléter les efforts des peuples de tous les continents pour se libérer de l’oppression impérialiste pour acquérir la souveraineté nationale, la démocratie, la sécurité, le progrès social et la dignité humaine »110 . N’est-ce pas là le condensé du programme politique des organisations de lutte anticoloniale en Afrique ? Le Festival de Leipzig donne l’occasion au cinéaste guinéen, Diagne Costades, de constater aussi cette convergence entre le film est-allemand et africain, mais aussi de mettre en relief la place importante, voire inestimable de l’Art du film dans le contexte socio-culturel africain. Il déclare qu’en Afrique le taux très élevé de l’analphabétisme et la diversité linguistique, donnent à l’art cinématographique une dimension et un rôle incommensurable111 . C’est en Novembre 1965 que l’Afrique est représentée pour la 1ère fois au Festival du Film de Leipzig par le Sénégal, le Ghana et le Mali. Pendant sa huitième édition : 124 films de 37 pays ont été présentés.112 Des créateurs de films de divers pays africains participeront à plusieurs éditions du festival international de la ville de Leipzig. On peut en citer, A. Rachidi (Algérie), S. Nadim (République Arabe d’Egypte), Diagne Costades (Guinée), Barry Feinberg (Afrique du Sud), Lionel Ngakane (Afrique du Sud), Solomon Bekélé (Ethiopie), Kabiné Bemba Diakité (Mali), MoiraTorjaz (Mozambique), José Cardoso (Mozambique), Nadia Salem (Egypte), Hossan El Dim 109 N.B. : Le Président du Burundi des années 70, avait interdit les films américains et ouest-européens dans son pays. Voir « Neues Deutschland » du 1.8.1970, page 4. 110 Dok’88. Reglement. 31 internationale Leipziger Dokumentar-und Kurzfilmwoche für Kino und Fernsehen, page 1 (traduit par nous). 111 « Dok’88. Règlement du 31ème séminaire international du Film documentaire et de court métrage de Leipzig pour le cinéma et la télévision. Edité par le Comité International du Film de Leipzig, page 9. 112 Mémoire de Maîtrise de Löprich Frank. « Zur Entwicklung der Internationalen Leipziger Dokumentar – und Kurzfilmwoche für Kino und Fernsehen im Zeitraum von 1965 bis 1972 », page 92. Hochschule für Film und Fernsehen der Deutschen Demokratischen Republik. Fachrichtung Produktion. 1052 Babelsberg, juni 1976. 204 (Egypte), Ruy Duarte de Carvalho (Angola), Safi Faye (Sénégal), Gaston Kaboré (Haute-Volta). Les nationalités africaines ayant participé à ce festival sont essentiellement de 1965 à 1977 : la Guinée, le Mali, le Sénégal, l’Egypte, le Ghana, l’Algérie, le Soudan, le Cameroun, la Somalie, la Tunisie, le Zaïre, l’Ethiopie, le Mozambique, l’Angola et l’Afrique du Sud (ANC). Des africains étaient aussi désignés comme membres du jury international du Festival de Leipzig. Le continent africain est par exemple représenté au niveau du jury international du film de Leipzig par les cinéastes suivants : Festival de Novembre 1965 : Saad Nadim (Egypte). Festival de Novembre 1966 : Hamdil Kandil (Egypte) Nouri Zanzouri (Tunisie) Festival de Novembre 1969 : Salahel Tohamy (Egypte) Diagne Costades (guinée) Festival de Novembre 1970: Hagi Mohamed Guimale Olo (Somalie) Hamdil Kandil (Egypte) Festival de Novembre 1971: Fawzi Soliman (Egypte) Festival de Novembre 1972 : Lionel Ngakane (ANC – Afrique du Sud) Festival de Novembre 1975: Solomon Bekele (Ethiopie) Abdelaziz Tolbi (Algérie) Festival de Novembre 1976 : José Luandino Vieira (Angola) Festival de novembre 1977 : Kabine Bemba Diakité (Mali) Fawzi Soliman (Egypte) En 1971, les autorités du Festival de Leipzig réorganisent le concours. Désormais les films sont répartis en 5 catégories. – Le court métrage de 15 mn, – Les reportages télévisés et les documentations filmiques d’une durée maximum de 60 mn, – Les récits de voyage filmiques ne dépassant pas 45 mn, – Les émissions à caractère scientifique et populaire de 30 mn au maximum, – Les documents scéniques d’une durée de 60 mn au plus113 . 113 Voir Mémoire de Maîtrise de Löprich Frank. Op.Cit. page 57. (Löpich Frank est un citoyen de l’ex-RDA). 205 C’est en novembre 1973 que des documentalistes africains participent pour la première fois au Festival de Leipzig avec la présence du Sénégal, de la Somalie, du Zaïre et de l’Ethiopie. Les préoccupations directes de l’Afrique et des africains, figureront progressivement dans la thématique du Festival. En 1976, par exemple, la lutte pour l’indépendance et la lutte de libération nationale occupent une forte place dans les thèmes des films114 . Au cours des différentes éditions du Festival, des réalisateurs non africains vont présenter des films sur le continent ou sur un pays africain. Ainsi, entre 1968 et 1980, 5 cinéastes non africains ont montré au total 6 films sur le Mozambique et depuis 1986 3 films ont été présentés sur le même pays par des non africains115 . De 1975 à 1981, 7 autres ont présenté au total 8 films sur l’Angola à Leipzig116 . Entre 1982 et 1986, 13 films sont réalisés et présentés à Leipzig par des auteurs de RDA, de Cuba, de Hollande, des USA, de la Grande Bretagne et de l’Inde117. Sur le Mozambique, le cubain Santiago Alvarez présentera 1 film en 1982, le Danois Livilstrup aussi 1 film en 1984 et enfin le suisse, Anders Nilson, 1 film en 1984118. Même si les lauréats africains n’ont pas pu obtenir les grands prix, la Colombe d’or ou d’argent (excepté Egypte), ils ont tout de même reçu des prix Spéciaux, des prix d’Honneur et des prix d’encouragement au Festival du film de Leipzig. Certains prix du Festival étaient dotés d’une somme d’argent. En 1965, A. Rachedi (Algérie) reçoit le Prix Spécial du Conseil Mondial pour la Paix, pour son film « Morgendämmerung des Vaterlandes ». En 1966, S. Nadim (Rép. Ar. d’Egypte) reçoit le Prix Spécial de la Ligue, pour l’Amitié entre les Peuples de la RDA. En 1967, le Prix Joris-Evens et le Prix Spécial de la Fédération Internationale des étudiants, sont décernés à Diagne Costades (Guinée) pour son téléfilm « Gestern – Heute – Morgen ». En 1971, « Les Actualités Algériennes » pour son produit « panafrikanisches Festival 1969 » reçoit le Prix de la Fédération Internationale des étudiants.
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