BILAN DE DEUX ANS D’ACTIVITE DE COROSCANNER
Protocole de coroscanner
Les examens étaient réalisés avec un scanner 64 détecteurs de marque HITACHI® Scenaria ®) doté d’un injecteur automatique double corps et combiné à la synchronisation éléctrocardiographique. Les acquisitions étaient réalisées d’emblée avec injection de 100 ml de produit de contraste iodé (350-370 mg/dl) suivie de 50 ml de sérum physiologique par voie veineuse périphérique (veine du membre supérieur) sur un cathéter de 18 G, à un débit de 5 ml/s. L’utilisation de sérum physiologique permettait d’accélérer le bolus de produit de contraste et dans le même temps réduire la présence d’artefacts de durcissement dans la région de la veine cave supérieure L’injection de produit de contraste était contrôlée par détection automatique du bolus de contraste. La région d’intérêt (ROI) était placée dans l’aorte ascendante et permettait de déclencher l’acquisition cinq secondes après la détection du bolus au-delà d’une atténuation de 120 UH (Unité Hounsfield) 7 Le volume exploré s’étendait de 1 cm en dessous de la bifurcation trachéale jusqu’au diaphragme dans le sens cranio caudal. Les paramètres d’acquisition étaient : temps de rotation de 350 ms, pitch compris entre 0,2 et 0,43 adapté à la fréquence cardiaque, intensité comprise entre 650 et 800 mA avec modulation de dose et voltage de 140 KV par rotation. Reconstruction des images De manière systématique les reconstructions de l’acquisition injectée ont été réalisées sous synchronisation électrocardiographique rétrospective à 65% et 75%. Les images étaient reconstruites avec une épaisseur plus large que la collimation : 0,75 mm pour un incrément de 0,4 mm. Le filtre de convolution utilisé était un filtre mou intermédiaire Les images ainsi reconstruites étaient ensuite traitées sur une console de lecture TERARECON avec un logiciel semi-automatique dédié à l’analyse cardiaque. Dans un premier temps, l’arbre coronarien était segmenté automatiquement puis complété manuellement dans certains cas à partir d’images en « Volume Rendering » (Rendu Volume). Les reconstructions MPR curvilignes étaient utilisées afin d’explorer l’axe longitudinal des coronaires et permettaient d’effectuer une rotation autour de cet axe. Cette technique permettait la recherche de sténose pour chaque axe. Paramètres étudiés Qualité globale de l’examen Indications Aspects morphologiques des artères coronaires :
o Distribution des artères coronaires et de leurs branches o Anomalies de naissance et ou de trajet des artères coronaires et la présence de pathologie vasculaire acquise (plaque ou anévrysme)
o Appréciation de gestes post thérapeutiques à savoir stent ou pontage
Analyse des artères coronaires : critères de normalité (5) Coronaire droite (Figure 1) L’artère coronaire droite comprend trois segments : le segment 1 allant de l’ostium au premier coude et rejoint le sillon auriculo-ventriculaire droit ; le segment 2 long et vertical chemine dans le sillon auriculo-ventriculaire droit jusqu’au bord droit du cœur ou un coude accusé l’amène sur sa face diaphragmatique ; le segment 3 horizontal et dirigé vers la gauche se termine habituellement par bifurcation à la croix du cœur en artère interventriculaire postérieur (IVP) qui chemine dans le sillon de même nom jusqu’à l’apex et artère retroventriculaire gauche (RVG). Coronaire gauche (Figure 2) Le tronc de la coronaire gauche mesure environ 10 mm. Il contourne la face postérieure du tronc de l’artère pulmonaire et se divise en artère interventriculaire antérieure et circonflexe L’artère interventriculaire antérieure (IVA) longe le sillon du même nom jusqu’à l’apex ou elle peut s’anastomoser avec les branches distales de l’artère interventriculaire postérieure (IVP). Son diamètre au premier tiers mesure entre 2 et 4 mm. Ses collatérales sont de deux types : les branches septales, verticales irriguent les deux tiers antérieurs du septum et la branche droite du faisseau de His, les branches diagonales se portent à gauche sur la face antérieure du ventricule gauche qu’elles irriguent L’IVA est divisée arbitrairement en trois segments : le segment proximal compris entre le tronc gauche et la première septale ; le segment moyen entre la première septale et la deuxième diagonale et le segment distal au-delà de la deuxième diagonale L’artère circonflexe (Cx) forme un angle presque droit avec l’IVA et chemine dans le sillon auriculo-ventriculaire gauche. Elle se termine plus ou moins près de la croix du cœur ou elle peut s’anastomoser avec l’artère RVG de la coronaire 9 droite. Ses collatérales sont de deux types, les branches marginales gauches irriguent la face latérale du ventricule gauche et des branches auriculaires vascularisant l’oreillette gauche. La Cx est arbitrairement divisée en deux segments : le segment proximal compris entre le tronc gauche et la première marginale ; le segment distal au-delà de la première marginale. Notion de dominance La notion de dominance sert à désigner l’artère coronaire droite ou gauche qui vascularise la face inferieure du cœur. Dans la disposition équilibrée, les deux artères participent à cette vascularisation. Dans la disposition dite coronaire droite dominante, la branche RVG de la CD est volumineuse et irrigue toute la face diaphragmatique du ventricule gauche. Dans la disposition dite coronaire gauche dominante (15%) la CD se termine par une artère marginale droite et la Cx par une volumineuse branche postéro-latérale qui irrigue toute la face diaphragmatique du VG.
Analyse des artères coronaires : quantification des sténoses
L’analyse quantitative des sténoses était effectuée grâce au logiciel dédié en pourcentage de diamètre par rapport à un segment de référence sain juste en amont ou en aval selon la méthode NASCET (North Américan Symptomatic Carotid Endarterectomie Trial) Figure 1 : artère coronaire droite 10 Figure 2 : Coronaire gauche Figure 3 : Artères coronaires en VR Figure 4 : Dominance gauche
Analyse des cavités cardiaques, du myocarde, des valves et de l’aorte ascendante (Figure 5)
L’aorte était analysée en MPR (Multiplanar Reconstruction) selon le plan de la crosse qui permettait de mesure les différents segments : l’anneau, le sinus de Valsalva, la jonction sino-tubulaire et le tube. Les valvules étaient analysées selon les plans valvulaires et les cavités cardiaques et le myocarde selon les plans 04 cavités et 02 cavités
INTRODUCTION |