BAMBEY, UNE COMMUNE RURALE EN MODERNISATION
CARACTERISTIQUES RURALES DOMINANTES
Pour aborder une telle étude, il est impératif que la localité sur laquelle est menée la recherche soit clairement circonscrite et décrite de manière à pouvoir renseigner nos lecteurs sur tous les éléments du milieu qui de près ou de loin peuvent avoir un rapport avec notre objet d’étude. Cependant, dans ce chapitre, il sera question de jeter un regard sur les éléments de connaissances en mettant bien l’accent sur les caractéristiques physiques et démographiques de la zone, les caractéristiques rurales et la de redynamisation des infrastructures et des équipements la ville.
Bambey est l’un des trois départements qui composent la région administrative de Diourbel. Bambey est situé à 120 km de la capitale sénégalaise (Dakar), à 24km de Diourbel,5Km de Kaba,22Km de Khombole ( dans la région de Thiès sur la route nationale n°3). Le Département de Bambey appartient de au centre ouest du Bassin Arachidier. Il est encadré au nord et à l’ouest par le Département de Thiès, à l’est par le Département de Diourbel et au sud par le Département de Fatick. Il s’étend sur 1351Km2 et occupe 31% de la Région de Diourbel qui couvre une superficie de 4359km2 La ville de Bambey, elle est située à 14°42 de latitude nord et 16°27 de longitude ouest dans une zone continentale, éloignée de la mer et des cours d’eau. Elle est située au centre ouest du Sénégal et au sud-ouest de la Région de Diourbel. La Commune se trouve dans le moyen et l’ancien empire du Baol dont la capitale Lambaye est aujourd’hui chef-lieu d’arrondissement.
Caractéristiques physiques et démographiques
La position en latitude qui fait de Bambey une fenêtre ouverte sur la zone sahélo-soudanienne dans sa limite extrême nord, lui confère des caractéristiques climatiques sévères pendant la plus grande partie de l’année. Cette situation influe directement sur l’état des sols, de la végétation de même que sur les ressources hydriques. Le climat Le climat de la ville est de type sahélien caractérisé par : – une longue saison sèche (9mois) et une saison des pluies très courte (3mois) – des températures élevées qui peuvent dépasser 32°C durant la période (mars à juin). IL est à noter qu’entre novembre et février les températures sont relativement basses et varient entre 18° et 24°. – Le Département comme la Commune de Bambey obéit à l’influence de trois grandes cellules anticycloniques. Il s’agit de l’anticyclone des Açores, de l’anticyclone saisonnier Saharo- Lybien et de l’anticyclone de Saint Hélène. Ces trois cellules entrainent trois flux majeurs : l’alizé maritime, l’alizé continental ou harmattan et la mousson. – La pluviométrie est faible. Les observations faites au niveau du poste de Bambey entre 1993 et 1999 indiquent une moyenne annuelle de 466,8mm pour 32jours de pluie, comme l’indique le tableau ci- dessous : Tableau n°4 : Evolution de la pluviométrie Intitulé 1993-94 1994-95 1995-96 1996-97 1997-98 1998-99 Moyenne1993/99 Hauteur (an) La pluviométrie varie selon les années : la hauteur d’eau la plus élevée a été observée en 1998/99 avec 596,9mm et la pluie la plus faible en 1966/97 avec seulement 336,1mm. On observe parfois des journées très pluviales qui provoquent des inondations. C’est le cas en 1981 avec 161,9mm, en 1988 (127mm) et en 1989 (127mm).
La nature du lieu, essentiellement marquée par la dépression, les sols hydromorphes peu perméables à cause de leur faible porosité, favorise les accidents : ruissellement interne et formation de mares débordantes dont les conséquences se lisent dans les inondations qui frappent l’habitat. Les sols rencontrés dans le périmètre communal et la périphérie urbaine d’après le Programme Elargie de Lutte Contre la Pauvreté : SEN/97/003 Région de Diourbel Département de Bambey sont principalement constitués de : – Sols deck- dior les plus représentés, avec environ 75%, il s’agit des sols tropicaux lessivés. Ils ont une teneur en limon et en argile élevée et un haut pouvoir de rétention d’eau. Ces sols occupent la partie centrale de la ville et la périphérie urbaine. La zone centre ville est constituée d’une large cuvette avec relèvement au niveau de la périphérie. C’est une zone de sédimentation alimentée par les eaux de pluie. La rapide saturation des sols provoque la stagnation des eaux qui occasionne des poches d’inondations dans la plus part des quartiers à – Les sols deck- dior (argileux- sableux) sont aptes à l’agriculture et peuvent donner en année de pluviométrie normale des rendements acceptables. Ils sont plus exploités par les agriculteurs de la ville. En effet, ces sols sont cultivés en arachide, mil, manioc et niébé malgré leur lourdeur ; Les sols- dior, sont centrés autour de la ville à la périphérie des quartiers de Wakhaldiam et vers le nord de Léona. Il s’agit des sols ferrugineux tropicaux à texture sableuse et de faible teneur en éléments minéraux et organiques. Ils sont très sensibles à l’érosion éolienne et demeurent fortement lessivés. Leur niveau de dégradation est élevé du fait de l’effet combiné de la monoculture et du climat soudano- sahélien, chaud et sec, fortement influencé par l’harmattan. Les sols dior bien que fragiles sont favorables à la culture de l’arachide, du mil et du niébé. En un mot la réduction de la pluviométrie rend parfois la rentabilité de tels investissements aléatoires. Ces sols possèdent un tassement et sont aussi aptes à l’urbanisation et aux fondations.