Babel Ouest
Cinq ménages se sont regroupés en 2004 pour réaliser un projet en commun sur la commune de Nantes. Leur première volonté était de vivre ensemble, les uns à côté des autres et de partager ce qu’ils avaient envie de partager. Ils ont cherché dans le centre ville de Nantes un terrain ou un bâti à rénover et à aménager pour cinq logements. Ils souhaitaient trouver un lieu proche des transports en commun pour ne pas avoir à utiliser leur véhicule personnel puisqu’ils travaillent presque tous dans le centre ville. Ils étaient également motivés par la réalisation d’un projet écologique, un bâtiment complètement passif au niveau énergétique avec des matériaux écologiques. C’est avec l’architecte qu’ils ont trouvé un terrain de 350 mètres carrés sur l’île de Nantes, île actuellement en reconversion industrielle et lieu de nombreux projets de développement. Le projet Babel Ouest s’est concrétisé par un immeuble de cinq étages accompagné d’une petite maison en fond de terrain. Chaque ménage occupe un étage excepté le dernier puisqu’il est composé d’un duplex et d’un studio loué. Le bâtiment est caractérisé par ses couleurs chaudes rappelant le désert et le nom donné à l’immeuble par les habitants.
Les Z’Ecobatisseurs
Le projet des Z’Ecobatisseurs est situé sur la commune de Louvigny près de Caen et est intégré dans un projet de ZAC qui a débuté en 1996. Cette ZAC est composée de plusieurs types de logements (collectifs, maisons de ville, maison individuelles, maison de retraite etc.) et d’un petit centre commercial. C’est en octobre 2006, suite à un évènement organisé par l’association ARDES (Association Régionale pour le Développement de l’Economie Solidaire) dont plusieurs membres font partie du collectif aujourd’hui, que s’est constitué le groupe, une dizaine de familles. Un terrain était proposé par la commune de Louvigny si un groupe se constituait, ce fut l’élément décisif du projet. Sur les deux figures suivantes on constate que l’environnement du projet est assez mixte, il est composé de plusieurs types d’habitat (maisons individuelles, mitoyennes, collectif). Le groupe était divisé en deux approches différentes qu’il a fallu concilier. Une première approche environnementale, très écologique avec notamment une personne travaillant à l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui avait une réflexion assez pointue sur le projet en termes d’architecture et de construction (volonté de construire en paille). La seconde approche était la dimension sociale, c’est-à-dire rendre accessible financièrement le projet aux familles primo-accédantes, jeunes et moins jeunes. Dans un premier temps, le groupe a rencontré des architectes hollandais qui avaient déjà participé à des projets collectifs et qui leur ont proposé un projet surdimensionné au niveau financier, ne respectant pas la volonté sociale de départ. Le groupe a souhaité conserver toutes les familles qui le constituaient mais certaines n’auraient pas pu continuer sur la base de ce projet. Les architectes n’ayant pas tenu compte de cet élément là, le groupe a alors dû les quitter perdant ainsi beaucoup d’argent et une année. Certaines familles ont été démotivées et ont renoncé au projet.