AUDIT ENVIRONNEMENTAL D’UNE CENTRALE HYDRO-ELECTRIQUE

AUDIT ENVIRONNEMENTAL D’UNE
CENTRALE HYDRO-ELECTRIQUE

Processus de production

 L’objectif d’une centrale hydroélectrique est de convertir l’énergie potentielle et cinétique d’une masse d’eau s’écoulant entre deux points d’altitude différente, en énergie électrique. La puissance de la centrale est proportionnelle au débit prélevé dans le cours d’eau et à la dénivellation.

 Processus de production de l’électricité 

Dans les centrales hydroélectriques, le processus de conversion repose plus particulièrement sur la succession de deux étapes. Dans un premier temps, l’énergie cinétique issue de l’arrivée de l’eau est convertie en énergie mécanique par la rotation des turbines. Dans un deuxième temps, cette énergie mécanique est convertie en énergie électrique par des alternateurs. L’électricité ainsi produite peut alors être introduite dans le réseau de distribution par l’intermédiaire d’un transformateur. Selon la configuration du relief et du cours d’eau, il existe une variété d’installations hydroélectriques. La distance entre le barrage et la centrale hydroélectrique peut aller de plusieurs centaines de mètres en zones de hautes montagnes (centrales dites de « haute chute ») à quelques dizaines de mètres lorsque la centrale hydroélectrique est située au pied du barrage (centrales dites de « basse chute »), comme le cas du complexe d’Antelomita Figure 12 : Coupe schématique d’une centrale et circuit de l’eau En principe, l’eau utilisée n’est pas contaminée par des produits toxiques durant le processus de production. De plus, les installations rénovées de la centrale ATA I ne présentent aucune fuite. Par contre, le site ATA II présente des fuites d’eau minimes au niveau du cercle de vannage, ainsi que des fuites d’huiles du générateur. Graphique 1 : Production d’électricité de la JIRAMA Antelomita La production d’électricité durant les douze dernières années est présentée sur le graphique ci-dessus. L’énergie productible par les deux sites peut atteindre 50 000 MWh par an. Plusieurs facteurs peuvent influencer le rythme de production : – La fréquence des entretiens et réhabilitations, qui nécessite un arrêt complet des centrales, comme le cas en 2001 et 2004 ; 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012  – Les périodes cycloniques et les fortes demandes du réseau interconnecté d’Antananarivo engendrent des pics de production. Les pannes au niveau des autres centrales de la JIRAMA créent aussi une hausse de la demande pour combler le déficit et éviter les délestages. – Les accidents matériels constituent des cas rares dans le site, mais influence aussi le rythme de production, car le remplacement des matériels suit une longue procédure.

 Traitements des eaux d’alimentation

 L’eau brute c’est l’eau traitée physico chimiquement et bactériologiquement, destinée pour les besoins ménagers : douche, toilette, robinet… L’eau brute doit être dépourvue d’impuretés et de microbes pathogènes. Une pompe fait remonter l’eau dans un réservoir dans lequel sera introduit les produits de traitement : sulfate d’alumine (Al2(SO4)3) et de chaux (Ca (OH)2). Ces produits favorisent la floculation de MES de fines particules permettant ainsi la Décantation ou la filtration. Ensuite, l’eau remonte dans un réservoir en amont, dans lequel on introduit l’hypochlorite de sodium (NaClO). Les injections de produits sont effectuées et dosées manuellement. La production totale d’eau brute est estimée à 1 000 litres par jour.

Synthèse des impacts

La synthèse des impacts se fera suivant deux aspects : les impacts positifs qui seront traités en premier, et les impacts négatifs en second lieu.

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Impacts positifs 

Les impacts positifs notables sont résumés dans le tableau suivant. Cette liste n’est pas exhaustive. Tableau 8 : Impacts positifs du projet Récepteurs d’impacts Source d’impacts Description des impacts Importance de l’impact Eau Collecte des déchets flottants charriés par le courant Amélioration de la qualité de l’eau Moyenne Sol Barrages et rétention d’eau Augmentation des surfaces cultivables Mineure Faune piscicole Rétention de l’eau dans les barrages Augmentation de la production de poissons Mineure Air et climat Utilisation d’énergie renouvelable Effet de serre évité. Emissions de gaz polluants évitées. l Création d’emploi Revenu supplémentaire pour les employés locaux. Mineure Aménagement et exploitation du site Lieu de loisir, de voyage d’études et de stages Mineure Economique Production d’électricité Amélioration du bien-être de la population. Effet multiplicateur sur l’économie. Majeure Le principal impact intéressant l’environnement physique est la production d’énergie propre, à base d’énergie renouvelable fournie par les cours d’eau. La conférence de Kyoto relative à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre encourage la conversion vers ce type d’énergie, qui fut le premier utilisé à Madagascar pour la production d’électricité. Mais très vite, la demande a explosé, les besoins pressants n’ont pu attendre des années pour la construction de centrales hydro-électriques, et les besoins ont été palliés par les centrales thermiques au fioul. Les énergies renouvelables, dont l’hydroélectricité, présentent l’avantage pour la collectivité par rapport à d’autres sources d’énergie de ne pas contribuer à l’aggravation de l’effet de serre. La production d’électricité à base de matières polluantes comme le charbon, le pétrole ou le nucléaire, peut induire des dommages sur la santé humaine, les écosystèmes, les constructions, les cultures végétales ou les paysages. Plus précisément, ces dommages recouvrent des atteintes à la santé publique (mortalité, morbidité, accidents), des dégradations des ressources minérales, des récoltes, des forêts, des écosystèmes, des matériaux ou des bâtiments, ainsi que des nuisances sonores ou visuelles et une contribution au réchauffement climatique. De tels dommages, qui peuvent être certains ou aléatoires (accidents), constituent des coûts externes, puisqu’ils ne sont pas reflétés par le prix du marché de l’énergie. Les choix des agents privés ne prennent pas en compte ces coûts externes, ce qui conduit à des inefficacités économiques qui, pour la plupart (celles qui sont internes au pays considéré), affectent la compétitivité. Le tableau suivant compare les émissions des différentes sources d’énergies utilisées pour la production d’électricité

Table des matières

Remerciements
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
I. MISE EN CONTEXTE DE L’ETUDE
I.1 Contexte et justification de l’étude
I.2 L’audit environnemental
I.3 Méthodologie générale adoptée
I.4 Présentation de la zone d’étude
I.5 Présentation de l’Entreprise
I.6 Profil environnemental de l’Entreprise
I.7 Objectifs et résultats attendus de l’étude
II. Cadre règlementaire
II.1 Au niveau international
II.2 Au niveau national
III. Audit environnemental
III.1 Description de l’unité et des processus de production
III.2 Synthèse des impacts
III.3 Analyse des risques et dangers
III.4 Actions d’amélioration déjà réalisées
III.5 Actions d’amélioration à programmer
Conclusion
Références
Annexes
Annexe 1 : Installations hydroélectriques, éléments de description
Annexe 2 : Eléments sur l’état écologique des rivières
Annexe 3 : Coût-bénéfice et coût –efficacité
Annexe 4 : Valorisation des bénéfices et dommages environnementaux

projet fin d'etude

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