ATTITUDES ET CONNAISSANCES DES ASSISTANTS DENTAIRES
EVOLUTION ET TECHNIQUE D’IMAGERIES
Evolution des examens radiologiques en Odontologie Les rayons X ont été découverts le 8 novembre 1895 par Wilhelm Conrad ROENTGEN. Il effectue, le 22 décembre 1895, d’une manière fortuite, la première radiographie médicale à partir de la main de son épouse Bertha. Grâce à cette découverte, il obtient, en 1901, le premier Prix Nobel de physique et marque la naissance d’une méthode d’évaluation anatomique in vivo non invasive. En odontologie, la radiographie verra ainsi ces jours avec Otto Walkhoff, un dentiste allemand, en janvier 1896, 14 jours seulement après la découverte de Roentgen. Le cliché dentaire obtenu après une exposition de 25 minutes. Il a fallu attendre l’année 1982 pour qu’apparaisse une nouvelle technologie : la radiologie numérique, la Radio-Visio-Graphie (R.V.G) [2]. Pendant toutes ces années la radiologie est restée cantonnée au domaine du 2D. La mutation vers la troisième dimension (3D) s’est effectuée dans les années 1970 avec l’apparition de la technologie tomodensitométrique MDCT (medical computerized tomography) qui combine l’acquisition et le traitement informatique de données numériques obtenues à partir de capteurs balayant un volume anatomique. L’imagerie sectionnelle s’est récemment enrichie d’une nouvelle technologie connue dans le monde de l’imagerie médicale sous le nom « d’imagerie cône beam », de CBCT (cône beam computerized tomography) ou « d’imagerie à faisceau conique » [8]. Cette technologie est rapidement devenue très populaire dans le monde odontologique car dédiée à la sphère maxillo-faciale [9]. Les différentes techniques radiographiques peuvent être classées en 2 groupes : − Les radiographies conventionnelles constituées par les techniques intraorales et les techniques extra-orales. − L’imagerie en coupe constituée par le Scanner et le Cône Beam.
Techniques de radiographies conventionnelles
Radiographies intra orales
Il existe trois techniques d’examens de la radiographie intra-orale que sont : la radiographie rétro-alvéolaire, la radiographie rétro-coronaire, la radiographie occlusale. Chacune de ces techniques a un but, nécessite des radiogrammes particuliers et dispose un ou des procédés spécifiques
Radiographie rétro-alvéolaire
❖ Définition Le cliché rétro-alvéolaire est une projection radiologique sur un film de taille réduite permettant une étude détaillée d’une dent et de son environnement anatomique. ❖ Moyens ➢ Appareil radiographie intra-orale C’est nécessaire, aujourd’hui ces tubes développent une énergie allant jusqu’à 90 kV et un ampérage de 10 ou 15 mA. Ce tube est muni à son extrémité d’un cône [10]. ➢ Un détecteur ✓ Le film argentique (b) Il existe de nombreuses tailles différentes, qui s’adaptent donc aux sites radiographiques, mais aussi à la personne (enfants, adultes). Ce film mince (0.2mm) ayant à chacun de ces deux côtés du bromure d’argent en cristaux, sensible au rayons X et à la lumière. IL est contenu dans une pochette étanche à la salive, et est protégé de la lumière ; on observera la présence d’un point en relief sur la face exposée. Il permet d’orienter le film et devra toujours se situer en position occlusale. Le film est positionné en situation intra-orale en regard de la zone explorée. 4 ✓ Le capteur numérique, type RVG (c) La seule différence avec la méthode classique est l’utilisation à la place du film d’un capteur de petite taille contenant un scintillateur, une plaque de fibre optique et une caméra miniaturisée CCD. L’image mémorisée apparaît immédiatement sur l’écran du PC auquel le capteur est relié [11]. (a) (b) (c) (d) Figure 1:Appareil radiographie intra-orale (a), Le film argentique (b), Le capteur numérique type RVG (c), Radiographie retro alvéolaire .
Techniques radiographiques de la retro alvéolaire
❖ Technique de la bissectrice L’angle formé par le plan moyen de la dent ou des dents à radiographier et le plan moyen du radiogramme est bissecté. Le rayon central du faisceau des rayons X se dirige vers l’apex des dents et croise perpendiculairement le bissecteur. Cela crée deux triangles dans lesquels la longueur de l’image qui apparaît sur le radiogramme est égale à la longueur de la dent. Pour cette 5 technique on emploie généralement une distance foyer-radiogramme (DFF) courte c’est pourquoi on l’appelle parfois la technique du cône court. Le patient tient le radiogramme à l’aide de son pouce pour le maxillaire et avec son index pour la mandibule. Du côté droit, le pouce ou l’index de la main gauche. Du côté gauche, le pouce ou l’index de la main droite [10]. Figure 2:Technique de la bissectrice ❖ Technique du parallélisme Le radiogramme est placé parallèlement avec l’axe longitudinal des dents. Le rayon central du faisceau des rayons X est dirigé perpendiculairement à l’axe longitudinal des dents et du radiogramme. On appelle aussi cette technique, la technique ortho-centrée. Pour que le radiogramme soit parallèle à l’axe longitudinal des dents, il est nécessaire de le placer éloigné des dents à radiographier ce qui augmente la distance objet-film. Une longueur de cône plus considérable est essentielle à la technique du parallélisme. Puisque le radiogramme ne touche pas aux dents la technique du parallélisme exige l’emploi d’un support (angulateurs, pince crocodile, pince hemostat…) pour le capteur pour maintenir les rapports de parallélisme entre l’axe longitudinal des dents et le radiogramme .
INTRODUCTION |