Attitude des patientes face aux effets secondaires fréquents de la contraception hormonale

La pilule contraceptive 

La première pilule contraceptive, baptisée ENOVID, fut inventée par le Dr PINCUS en 1956 aux Etats-Unis. Elle sera commercialisée pour la première fois en Allemagne fédérale la même année, il faudra attendre 1967 pour sa commercialisation en France. Elle connaîtra ensuite de multiples avancées aboutissant au large choix que nous connaissons aujourd’hui : pilule combinée ou progestative, pilule de 2e , 3e puis 4e génération, multiples dosages et choix du progestatif, œstrogène naturel et cycle prolongé.
A ce jour c’est le moyen de contraception le plus utilisé par les françaises, près de 40% des françaises optent pour elle. Dans le monde elle occupe le 3e rang, 14% des couples y ont recours . La pilule est une contraception efficace et facilement réversible (arrêt de la prise des comprimés. Son coût peut-être relativement modeste (moins de 2€ par mois pour la pilule la plus prescrite). Elle nécessite d’être prise à heure fixe mais une certaine marge de retard est possible sans que son efficacité soit diminuée. Par ailleurs elle peut présenter certains bénéfices extra-contraceptifs comme le traitement d’une acné ou bien encore le traitement de troubles du cycle.
Cependant elle présente certains inconvénients. Son efficacité peut être diminuée en cas de vomissements ou diarrhée ou bien en cas d’administration concomitante avec d’autres médicaments ce qui nécessite une vigilance particulière. La pilule peut diminuer la production de lait durant l’allaitement. Elle peut entraîner fréquemment des effets secondaires, ils sont en général bénins mais peuvent nuire à la qualité de vie des patientes qui en souffrent. Plus rarement elle peut être responsable d’effets secondaires graves voir fatals comme les accidents cardio-vasculaires, plus particulièrement chez les pilules de 3e et 4e génération qui ne sont plus remboursées et arrive au 4e rang des contraceptions les plus chères du marché.
Pour prévenir ce risque la pilule doit être interrompue ou bien associée à un traitement anti coagulant dans les situations à risque comme l’alitement après une chirurgie orthopédique majeure.

Les méthodes locales féminines 

En France l’utilisation des méthodes naturelles ou bien des méthodes locales féminines arrivent aujourd’hui en 4e position. Dans le monde ces méthodes sont plus marginales.
Il existe deux dispositifs féminins pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus: la cape cervicale et le diaphragme. Le diaphragme, en forme de coupelle a été inventé en 1885 alors que la cape cervicale, en forme de chapeau, n’a été commercialisée qu’en 1998. L’efficacité de la cape cervicale et du diaphragme peut être augmentée par l’utilisation de spermicides qui vont détruire ou rendre inactifs les spermatozoïdes. L’utilisation de spermicides seuls est déconseillée en raison de leurs faibles efficacités. Ces dispositifs sont disponibles sans ordonnances. Ils ne présentent aucune contre-indication ni aucun effet secondaire et sont réutilisables. Le diaphragme coûte 33 euros en latex 42 euros en silicone, et est remboursé sur la base de 3,14 euros. La cape cervicale n’est pas remboursée, et est vendue autour de 60 euros. Les spermicides coûtent moins de 1€ par utilisation. Ces méthodes sont réversibles immédiatement.
Ce sont des méthodes contraceptives peu efficaces. Il y a un risque d’irritations des muqueuses au contact du spermicide. L’utilisation de lubrifiants vaginaux augmente le risque de rupture de la cape vaginale. Le diaphragme et la cape vaginale ne protègent pas contre les infections sexuellement transmissibles. La cape cervicale est déconseillée chez les femmes ayant déjà eu des enfants, car le dispositif ne recouvre pas suffisamment l’utérus.

L’implant contraceptif 

Le premier implant contraceptif a été commercialisé en 1983 par la firme finlandaise Leiras (Norplant®). En France l’utilisation de l’implant contraceptif ou de l’anneau vaginal ou du patch contraceptif arrive aujourd’hui en 5e position. Dans le monde l’utilisation de ces trois méthodes est plus marginale.
C’est la méthode contraceptive la plus efficace sur le marché. C’est aussi une méthode peu contraignante : après sa pose il est efficace pendant 3 ans. Son coût, d’une centaine d’euros, est équivalent à celui du DIU progestatif, auquel s’ajoute 17,99€ pour la pose (acte QZLA004) et 41,80€ pour son ablation (acte QZGA002).
Son efficacité est ramenée à 2 ans et 6 mois en cas de surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 25). Son efficacité peut être diminuée en cas d’administration concomitante avec d’autres médicaments ce qui nécessite une vigilance particulière. Sa mise en place et son ablation doivent être réalisées par une personne formée (gynécologue, sage-femme ou médecin généraliste).

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Le patch contraceptif 

Le patch contraceptif est commercialisé en France depuis 2004. En France l’utilisation du patch contraceptif ou de l’anneau vaginal ou de l’implant arrive aujourd’hui en 5e position. Dans le monde ces trois méthodes sont plus marginales.
Cette méthode est efficace et simple d’utilisation : collé sur la peau on peut vérifier simplement qu’il est bien mis en place. C’est une contraception facilement réversible (enlever le patch). Si le patch se décolle pendant moins de 24 heures il peut être replacé immédiatement sans risquer de diminuer son efficacité. Son efficacité peut être diminuée en cas d’administration concomitante avec d’autres médicaments ce qui nécessite une vigilance particulière. Le patch peut entrainer des effets secondaires fréquents qui sont bénins mais peuvent nuire à la qualité de vie des patientes qui en souffrent. Plus rarement il peut être responsable d’effets secondaires graves voir fatals comme les accidents cardio-vasculaires. C’est la troisième contraception la plus chère du marché. Après utilisation le dispositif transdermique contient encore des quantités importantes de substances actives hormonales qui peuvent avoir des effets néfastes sur le milieu aquatique. En conséquence, le dispositif transdermique usagé doit être éliminé avec précautions. L’étiquette de destruction doit être décollée du sachet. La partie collante du dispositif transdermique usagé doit être placée sur la partie grisée du sachet. L’étiquette de destruction doit alors être rabattue, scellant le dispositif transdermique usagé à l’intérieur.

La contraception d’urgence hormonale 

Dans les années 1960 de fortes doses d’œstrogènes avaient été utilisées, jusqu’à la popularisation de la méthode de Yuzpe qui consiste à administrer 2 doses à 12 heures d’intervalle, dans les 72 heures suivant un rapport non protégé, de 100 μg d’éthinyl œstradiol associés à 500 μg de lévonorgestrel. Cette première contraception d’urgence a été retirée du marché du fait de ses risques et de sa moindre efficacité au regard du lévonorgestrel. Dans les années 1980 le lévonorgestrel fait son entrée dans cette indication, il arrivera en France en 1999 avec la mise sur le marché de NORLEVOⓇ : le comprimé doit être pris dès que possible dès le rapport à risque dans un délai maximum de 72 heures. En 2009, a été lancé ELLAONEⓇ (composé d’ulipristal d’acétate) dans cette indication de contraception d’urgence : le comprimé doit être pris dès que possible dès le rapport à risque dans un délai maximum de 96 heures.
Cette contraception ne présente aucune contre-indication et elle est disponible sans ordonnance. Elle permet de diminuer le nombre de grossesses non désirées et donc le nombre d’IVG.
C’est une contraception coûteuse, entre 5 à 20€ pour chaque utilisation, cependant son prix physique et moral reste bien inférieur à celui d’une IVG. Son efficacité est modérée et peut être diminuée en cas d’utilisation concomitante d’autre médicaments. Par ailleurs son utilisation est associée à une incidence élevée d’effets indésirables, notamment de perturbations menstruelles.

Table des matières

INTRODUCTION
1- La pilule contraceptive
2- Le Dispositif Intra Uterin
3- Le préservatif
4- Les méthodes naturelles
5- Les méthodes locales féminines
6- L’implant contraceptif
7- L’anneau vaginal
8- Le patch contraceptif
9- La contraception définitive
10- La contraception injectable
11- La contraception hormonale d’urgence
12- Les autres méthodes contraceptives
MATERIEL ET METHODES
1- protocole de recherche
2- questionnaire
RESULTATS
1- Caractéristiques de l’échantillon
2- Survenue d’effets secondaires
3- Signalement d’effets secondaires
4- Changement de contraception
DISCUSSION
1- Représentativité de l’échantillon
2- Taux de survenue des effets secondaires pratique et théorique
3- Signalement des effets secondaires
4- Changement de contraception
5- Lien entre le signalement des effets secondaires et la résignation
6- Limites de cette étude
7- Alternatives thérapeutiques pour les patientes
CONCLUSION
LEXIQUE
ABREVIATIONS
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
SERMENT D’HIPPOCRATE

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