Asthme à dyspnée continue, ou attaque d’asthme

Asthme à dyspnée continue, ou attaque d’asthme

C’est une succession de crises à brefs intervalles (plusieurs par jour et plusieurs jours de suite) avec persistance d’une dyspnée inter critique. C’est une situation qui favorise la survenue de l’asthme aigu grave (AAG) et il peut survenir à tous les stades de la maladie. 

Asthme aigu grave (AAG) Confère diagnostique de gravité

C’est une crise ou attaque d’asthme où existent des signes cliniques et para cliniques de gravité; elle impose un transport médicalisé et une hospitalisation en soins intensifs [28]. La bradypnée est remplacée par une polypnée surtout lors d’une crise sévère. On peut noter parfois, une diminution du murmure vésiculaire qui est un signe de gravité. . La gazométrie (GDS) artérielle : elle est recommandée en cas d’AAG ou d’Insuffisance respiratoire Chronique (IRC) et montre une hypoxémie modérée (PaO2 > à 60 mmHg) avec une hypocapnie.

Asthme chronique

C’est un asthme qui prend l’aspect d’une insuffisance respiratoire chronique obstructive; pouvant succéder à un long passé d’asthme à dyspnée paroxystique, volontiers sévère, cortico-dépendant. Le diagnostic peut être difficile, surtout s’il s’agit d’un fumeur chez qui on évoque souvent une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) [86, 35].

Toux mono symptomatique ou toux équivalente d’asthme

Son horaire vespéro-nocturne, la notion de sifflements, les antécédents asthmatiques et/ou allergiques personnels ou familiaux doivent faire évoquer l’asthme. Elle est souvent rebelle aux bétha2 mimétique d’où l’intérêt des tests aux corticoïdes qui reviennent positifs.

Formes selon le terrain

Asthme du nourrisson

L’aspect clinique habituel simule une bronchiolite virale aiguë avec : – des signes oto-rhino-Laryngologiques (ORL) à type de rhinorrhée et d’éternuements ; – des signes respiratoires avec toux sèche, quinteuse, répétitive, polypnée et sifflements respiratoires. A l’examen physique, on retrouve des râles sibilants classiques, mais aussi des râles ronflants sous crépitants plus humides. A la radiographie du thorax, on note une distension et parfois des atélectasies périphériques. Actuellement, deux épisodes de bronchiolites avant deux ans suffisent pour poser le diagnostic de l’asthme [46].

Asthme du petit enfant

Il présente les mêmes caractéristiques que l’asthme de l’adulte, mais son évolution est variable surtout après la puberté [63].

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Asthme de l’adolescent

Il est caractérisé par : – la gravité de certaines formes : crises soudaines et graves, pouvant conduire aux décès, asthmes dits « difficiles » instables et responsables de nombreuses exacerbations (visites d’urgence, hospitalisations) ; – l’importance de facteurs psychologiques ; – la difficulté de prise en charge de la maladie (négation de la maladie, abandon du traitement de fond, tabagisme, prise de drogues).

Asthme du sujet âgé

L’asthme du sujet âgé touche 6 à 7% de cette tranche d’âge, mais la distinction entre asthme vrai et broncho-pneumopathie obstructive est d’autant plus difficile que les patients vieillissent [69]. L’apparition d’un asthme vrai chez le sujet âgé est relativement rare. Le diagnostic d’asthme de novo après 65 ans doit être posé après avoir écarté les différents diagnostics différentiels (un pseudo asthme cardiaque, une BPCO) [69].

Asthme de la femme enceinte

La grossesse peut modifier l’évolution de la maladie asthmatique sans que les mécanismes impliqués ne soient élucidés. Inversement, de nombreuses études ont montré que les femmes asthmatiques enceintes ont un risque augmenté de complications périnatales mais que ces risques sont considérablement diminués lorsque la maladie asthmatique est bien contrôlée. Les symptômes d’asthme ne sont pas modifiés par la grossesse : ils sont toujours dominés par des épisodes récidivants de gêne respiratoire sifflante ; ils 21 peuvent se limiter à une toux irritative récidivante ou à une sensation d’oppression thoracique. Les épreuves fonctionnelles respiratoires sont peu modifiées pendant la grossesse : les volumes pulmonaires statiques comme la capacité pulmonaire totale (CPT), le volume résiduel (VR) ou la capacité vitale (CV) sont inchangés ou légèrement diminués. De même, la grossesse a peu de retentissement sur le VEMS, les débits expiratoires distaux (DEM 25-75) et le rapport de Tiffeneau. Les mesures réalisées avant la grossesse peuvent servir de référence pour évaluer le contrôle de l’asthme pendant la grossesse. En conséquence, les épreuves fonctionnelles respiratoires sont un élément fondamental du diagnostic et de la prise en charge de l’asthme au cours de la grossesse. 

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