Aspects socio-économiques des ménages de la CR d’Antoetra
Les ménages ruraux constituent le point focal essentiel de cette recherche. Leurs caractéristiques socio-économiques seront présentées dans ce paragraphe.
Identité des ménages
Les ménages enquêtés sont constitués de 30 familles des jeunes ruraux formés en aviculture issue du programme CAPEPT- projet conjoint UNESCO, FORMAPROD et du MEETFP. Ces ménages appartiennent tous à la CR d’Antoetra repartis dans les fokontany suivant : Antoetra, Andraitokonana, Tetezandrotra, Faliarivo et Sakaivo Nord.
Les personnes enquêtées sont constituées principalement de père de famille ou de chef de famille qui apporte à celle-ci l’essentiel des revenus du ménage. Ce sont tous des agriculteurs à 100 % mais ils exercent aussi d’autres activités pour compléter le revenu familial comme le charbonnage, la confection de bois de construction et de bois d’œuvre, l’artisanat, maçonnerie, le commerce et le salariat journalier ou « sarankatsaha ».
Taille des ménages
Pendant l’enquête, la taille de chaque famille a été dénombrée. Cette activité permettra une connaissance des personnes prises en charge dans un ménage. La taille moyenne des ménages est de l’ordre de 5,6 avec un écart-type de ±2,31. Une taille très élevée est observée dans le fokontany d’Andraitokonana avec une moyenne de 8,25±1,71 et la taille la plus faible est de 4,17±1,94 pour le fokontany d’Antoetra.
Niveau d’étude des ménages
La connaissance du niveau d’étude des ménages permettra de mettre en évidence si l’éducation apporte une part d’influence sur les revenus et aussi sur la considération de l’exploitation forestière.
La population cible est scolarisée au niveau de l’enseignement de base. Plus de 50% des concernés ne dépassent pas le niveau du diplôme de CEPE. Une proportion de 33,33 % des enquêtés ont un niveau de scolarisation de l’enseignement général secondaire, ne dépassant pas le diplôme de Brevet d’Etude du Premier Cycle ou BEPC.
Situation foncière des ménages enquêtés
Le pays Zafimaniry est un pays à relief accidenté constitué essentiellement de montagne à pente raide. Le nombre de rizière est réduit et les paysans sont contraints d’élargir leur espace agricole moyennant la pratique de Tavy. Les bas fonds sont aménagés en rizière et les versants des montagnes sont destinés à la culture vivrière.
Principaux sources de revenus
Par définition, le revenu des ménages correspond aux revenus perçus par les particuliers et dont l’usage leur est propre. Il est constitué de tous types de revenus : salaires, revenus de la propriété, dividendes et intérêts personnels ainsi que les transferts sociaux. Le revenu agricole est les recettes issues des produits agricoles.
Pour la Commune Rurale d’Antoetra, les activités agricoles sont des sources de revenu et d’aliment des ménages. Durant l’enquête, 100 % des cas affirment que la production issue de l’agriculture ne couvre pas les besoins annuels des ménages. De ce fait, chaque ménage doit chercher d’autres activités sources de revenus pour subvenir aux besoins de leur famille.
Revenus issus de l’agriculture
Les produits de l’agriculture dans la Commune Rurale d’Antoetra sont principalement: riz, haricot, maïs, patate douce, taro et les produits issus de la culture maraichère. Les revenus de l’agriculture sont obtenus à partir de la vente des produits agricoles sur le marché d’Antoetra ou chez les villageois voisins.
Les cultures vivrières constituent les principaux types d’activités culturales effectués par les paysans de la CR d’Antoetra. La spéculation la plus vendue au marché est le haricot. Chez les paysans enquêtés, La production moyenne est de 99, 17 kg avec une écart-type de ±58,94. Le kapoaka de haricot est acheté entre 400 Ar et 500 Ar par les collecteurs. Le produit est ensuite acheminé vers les grandes villes comme Fianarantsoa, Antsirabe et Ambositra. Le revenu moyen obtenu par un cultivateur est de l’ordre de 110 937,50 ± 71 047,34 Ariary. La production rizicole annuelle moyenne est de 129,00±143,28 kg par paysan sur une unité de surface moyenne de 1440±999,86 m2 soit un rendement moyen de 0,89±1,43 t/ha. Un quart de la production rizicole est mise en vente est le revenu obtenu est 52 762,50 ± 121 174,98 Ariary avec un prix de vente moyenne de 1 575 Ariary le kilogramme de paddy. Le reste de la production sera stockée pour subvenir aux besoins alimentaires quotidiens. Le maïs, le manioc et la pomme de terre sont relativement mise en vente par moitié entre 32,58% à 50,77% de la production totale selon l’enquête. Les revenus respectifs moyens obtenus sont 18 512,07 ± 14 799,62 Ariary, 30 000,00 ± 42 426,41 Ariary et 4 950,00 ± 5 671,73 Ariary. Chez les Zafimaniry, le maïs et le manioc sont deux aliments de substitution du riz (Enquête, 2017).
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